Chapitre 6

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Le dimanche 5 septembre 2021.

Je n'ai aucune idée de l'endroit où je suis. Mais, je sais que ce n'est pas chez moi. Je me suis réveillé. Je n'ai plus cette sensation de bien-être. Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Je suis dans une pièce dont les murs sont blancs. Ça me pique les yeux. Je crois que je suis sur un matelas, ce n'est pas confortable.

Où est-ce que je suis ? La peur m'envahit. C'est quoi, ce délire ? Je ne connais pas cet endroit. Je n'en reviens pas. Est-ce que je vais sortir d'ici ? Une odeur de citron règne dans l'air. Je vois une porte en métal en face de moi. Et je pense qu'il y a une petite fenêtre qui peut être ouverte, quand on est devant la porte, à l'extérieur de la pièce. Mais, elle est cachée par une plaque de métal.

Je respire très rapidement. Je me sens faible. Mon ventre gargouille. J'ai faim. Depuis combien de temps je suis ici ? Est-ce que je vais rentrer chez moi ? J'ai tellement peur.

Soudain, je pense à Juliana. Je panique encore plus. Je crois que je suis entrain de faire une crise d'angoisse. Je respire vite, et fort. Si seulement j'avais une idée de l'endroit où je suis.

À un certain moment, j'ai entendu du bruit.

— Bonjour, jeune homme.

Je lève les yeux. Je vois une femme brune, qui porte un costume. Bleu marine.

— Qui êtes vous ? Et, qu'est ce que je fais ici ?

C'est la question que je me pose le plus. Mais, la femme ne répond rien.

— Tu n'as pas besoin de le savoir. Nous allons prendre soin de toi. Ne t'inquiètes pas.

Sa voix est douce. Mais, je doute. Comment je peux la croire ? Qui me dit que ce ne sont pas des fous qui vont me faire du mal ?

— Vous allez prendre soin de moi ?

C'est une plaisanterie. Comment des gens qui m'ont emmenés ici, dans un endroit inconnu, peuvent prendre soin de moi ? Je n'ai même pas mangé. Et ce, je ne sais pas depuis quand.

— Bien sûr.

La femme n'est pas restée longtemps. Elle vient de quitter la pièce. Et, elle m'y a enfermé. À clés. Je ne peux donc pas sortir. Mais pour quelles raisons ? Est-ce que j'ai atteri dans un endroit malsain ? Ou je vais bientôt sortir ? Je reste assis sur le matelas peu confortable, et je ramène mes genoux vers mon ventre. Je les entoure de mes bras. Je tremble. Je pense à ma mère, à Juliana.

Ma vie est fichue. Je crois que je ne vais jamais sortir d'ici. Est-ce que d'autres gens y sont aussi enfermés ? Ou je suis le seul ? Cette pensée m'effraie encore plus. Si je ne suis pas le seul, qu'est ce que cette femme leur fait vivre ? Je voudrais sortir.

Je me lève. Je vais vers la porte. Je cogne contre la porte.

— Laissez moi sortir ! Est ce quelqu'un m'entend ? Eh oh ! Je suis ici ! On m'a enfermé ! Je ne peux pas sortir !

Aucune réponse ne vient. Je perds espoir. Qu'est ce que je vais faire ? Je cherche mon portable dans ma poche. J'ai encore mes vêtements. Mais, il y a un problème. Je n'ai pas mon portable. Ça, c'est une chose qui me donne des boutons. Je ne suis pas bien. Je fais les cent pas. J'essaye de chercher une solution.

Mais, je n'en trouve pas. En plus, personne ne sait que je suis ici. À part cette femme en costume bleu marine.

Je m'arrête. Je regarde la porte. Je suis bloqué. Je ne sais pas comment je vais sortir d'ici.

Je retourne sur le matelas. Je m'y assois à nouveau. Et j'attends. J'ai faim. J'ai soif. Je ne suis pas lavé. Je ne suis pas fatigué. Je me sens si mal. Qu'est-ce que je fais ici ? Je m'allonge, et je pleure. Je n'entends personne venir. Je crois que j'ai réussi à m'endormir.

— Réveille toi, jeune homme.

J'entends une voix. Je voudrais que ce soit celle de ma mère, ou celle de Juliana. Mais, quand j'ouvre les yeux, c'est encore la dame au costume bleu marine.

— C'est l'heure de manger.

Je me redresse, et je m'attends à sortir de la pièce. , Mais, au lieu de ça, je vois la dame qui porte un plateau. Il y a une assiette des couverts, et un verre d'eau. Une cloche cache le contenu de l'assiette.

— Bon appétit.

Si c'est ça, ce qu'elle appelle prendre soin de moi, je me demande s'il n'y a pas autre chose derrière. La porte est ouverte. C'est très tentant. Je la remercie. Je pose le plateau. Et, sans prévenir la dame, je me lève et je vais vers la porte. Sauf que je tombe sur deux personnes en combinaison bleu marine. Elles me tiennent par les bras, et elles me ramènent sur le matelas. Je me débats, mais ça ne sert à rien. Elles ont plus de force que moi.

La femme a reprit le plateau sur lequel se trouvait de la nourriture.

— Qu'est ce que vous faites ? J'ai faim !

— Je t'avais dis que l'on prendrait soin de toi. Uniquement si tu n'essaye pas de t'enfuir.

Les personnes me tiennent encore. Je ne sais pas pourquoi j'ai cru que j'allais pouvoir sortir.

La dame part vers la porte,la tient le temps que les deux personnes sortent aussi. Je suis à nouveau enfermé. Pour combien de temps ? Je n'en ai pas la moindre idée.

En tout cas, je sais une chose : ce sont des personnes qui vont me faire du mal. Je n'ai même pas eu la chance de manger ce qu'il y avait sous la cloche de l'assiette. Je pense que c'est une punition pour le fait que j'ai voulu m'enfuir. En même temps, c'est ce que n'importe quelle personne ferait en arrivant ici.

Mais, je ne sais pas si je suis le seul à être enfermé. C'est flippant ici. Qu'est ce qui va se passer si je sors de cette pièce ? Apparemment, des personnes en combinaison bleus marine vont débarquer et me ramener sur le matelas pour m'enfermer à clés.

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