3. J’ai disparu doucement
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3. J’ai disparu doucement
Ce n’était pas une fuite,
ni un adieu.
Plutôt un effacement,
petit à petit.
J’ai cessé de dire ce que j’aimais,
de danser dans la lumière,
de poser des questions
trop longues,
trop pleines de moi.
Je me suis tue
quand tu parlais.
Je me suis pliée
dans le creux de tes silences.
Chaque jour,
je retirais un peu plus de moi
de l’espace qu’on partageait.
J’ai réduit mes rêves,
mes mots,
mes gestes.
Et tu n’as rien vu.
Tu m’as gardée près de toi
sans remarquer
que je n’étais plus là.
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