4. Les silences qui pèsent
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4. Les silences qui pèsent
Tu ne disais rien,
et j’apprenais à me taire.
Tu ne regardais pas,
et je baissais les yeux.
Entre nous,
il y avait des phrases
qui ne naîtraient jamais.
Tu rentrais tard
et je faisais semblant de dormir,
pour ne pas te demander
où tu étais.
Ton silence
n’était pas vide.
Il était lourd,
épais,
dense comme la pluie
qu’on sent tomber
sans la voir.
J’ai appris à parler
à l’intérieur de moi.
À poser des questions
que tu n’entendrais pas.
Et la maison,
chaque soir,
devenait plus froide.
Ce n’est pas le bruit qui blesse.
C’est l’absence et le silence
qui fait trop de place
au doute.
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