Sous son regard

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Je me glissai dans ma jupe tailleur rouge. J'avais envie de me sentir jolie, séduisante, coquine. Je regardai mon reflet dans le miroir : j'étais pas mal, mais il manquait quelque chose. Mon chemisier blanc donnait à ma tenue un air trop classique. Je fouillai alors dans mon armoire à la recherche d'un je-ne-sais-quoi de plus... osé. Je me mis sur la pointe des pieds pour attraper le haut que je cherchai, et je sentis avec délice le tissu vermeille se tendre sur la courbe de mes fesses. J'enfilai la pièce de dentelle noire et me tournai vers la glace. Là, c'était parfait. J'ajoutai un blazer cintré à l'ensemble et maquillai mes lèvres d'un bordeaux mat. J'optai pour des escarpins vernis, persuadée qu'ils mettraient mes jambes en valeur. J'étais prête pour mon premier jour ! 

Dans le métro, je me sentais observée. J'adorais la sensation de tous ces regards sur mon corps. J'avais l'agréable impression d'être nue. Sous la dentelle fine, mes seins commençaient à pointer et le tissu frottait contre ma peau. Cela m'excitait plus que je n'osais me l'avouer. Encore deux arrêts. La rame se remplissait et je me retrouvai plaquée contre le torse d'un homme à la barbe poivre et sel. Ma poitrine se trouvait pressée contre lui et j'eus du mal à cacher mon émoi. Sa chemise ne laissait rien deviner de son anatomie mais ainsi collée à lui, je laissai mon imagination s'envoler. Les yeux mis-clos, je voyais des abdos bien dessinés et cette ligne de poils sous le nombril qui m'indiquait le chemin... Je me sentis fondre, le rose aux joues. Quand j'ouvris les paupières, l'homme me regardait intensément. Ses yeux noirs croisèrent les miens, il détourna le regard, mal à l'aise.

Plus qu'un arrêt. D'autres personnes grimpèrent dans le wagon et j'étais désormais si proche de mon voisin, que je sentais son parfum. J'en perdis instantanément la tête. Quelle odeur envoûtante... De nouveau, je me retrouvai prise dans mon fantasme. Je m'imaginai glisser mes doigts le long de ce torse, descendre, descendre encore, jusqu'au pantalon. Je mourrais d'envie de découvrir ce qu'il se cachait dessous, savoir si je ne le laissais pas indifférent...

Soudain, je sentis une paume timide sur mon poignet. Oh mon dieu ! J'avais vraiment mimé mon scénario mental ! Je ne savais plus où me mettre, j'étais honteuse, comment avais-je pu me laisser aller de la sorte ? Confuse, je n'osais plus bouger. La main se fit câline et je compris que j'étais pardonnée. Elle indiqua d'une pression qu'elle aimerait peut être que mes caresses continuent. Je n'en croyais pas mes yeux ! Mon excitation était à son comble. Je commençais alors mes attouchements, soucieuse de ne pas me faire repérer, palpais cette virilité dure jusqu'à ce que l'envie d'en sentir la chaleur me traversa l'esprit. Dans un moment de folie, je dégrafai la braguette et entrepris d'explorer cette terre tant convoitée. Cette verge inconnue palpitait entre mes doigts timides et mes dents durent se planter dans mes lèvres pour retenir mes gémissements. Je me cambrai. Je voulint sentir quelqu'un contre ma croupe, peu importe qui. Mes fesses se plaquèrent contre une autre personne et je me mis à me frotter contre ce deuxième corps, mes dessous trempés, perdue dans les méandres de mon propre plaisir. L'orgasme enflait aux creux de mes reins et il explosa en un cri rauque lorsque les portes s'ouvrirent. Je sautai sur le quai, en sueur, l'extase contractant encore ma féminité. Je n'assumais absolument pas ce qu'il venait de se produire, et le coeur encore erratique, je remarquai cette femme aux boucles brunes. Elle m'adressa un clin d'oeil suggestif et je compris que ça devait être sur elle que j'avais pressé mes fesses jusqu'à l'orgasme.

Je réajustai ma tenue, replaçai une mèche de cheveux humides de sueur et sortis respirer l'air frais. Mes cuisses se touchaient sensuellement à chaque pas, et ce mouvement me rappelait sans cesse ce que je venais de vivre. Arrivée à mes nouveaux bureaux, je décidai de prendre les escaliers, histoire de me remettre les idées en place avant de rencontrer mes supérieurs. Après dix minutes de montée qui n'avait rien atténué de mon excitation, je découvrai enfin où j'allai désormais travailler. Je me dirigeai vers l'accueil et me présentai au blond séduisant qui tenait le guichet.

- Bonjour, je suis Sacha Line. J'ai rendez-vous avec Mme Ticaz.

- Bonjour Mlle Line, je vous en prie, suivez-moi, je vais vous conduire à son bureau. Elle vient tout juste d'arriver.

Je suivis ce jeune éphèbe, non sans reluquer les muscles de son dos et le chino qui moulait ses cuisses fermes. Il me laissa devant la porte de la directrice puis retourna à son poste. Je toquai doucement et attendis qu'une voix sensuelle me donne l'autorisation d'entrer.

- Bienvenue à vous Mlle Line, ou préférez vous que je vous appelle Sacha ? J'espère que vous prendrez plaisir à travailler ici. A vrai dire, je ne me fais pas de soucis, dit-elle dans un sourire en coin.

C'est ainsi que je fis la connaissance de Gabrielle, ma nouvelle boss aux cheveux bruns bouclés.

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