VI.

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La nuit se passa sans encombre, les bruits avoisinants étaient curieux mais aucune attaque de chimère ne les réveilla et à tour de rôle les sergents et le colonel avaient assuré la garde du campement. À l'aurore virtuelle, des nuées de papillons gigantesques étaient passées à proximité du campement, ce qui rendit Caballero rêveur.

  • Je vous le dit, c'est le paradis, se murmure-t-il à lui même.
  • Caballero, je te relève, c'est mon tour, annonce Blanchet.
  • Regarde comme c'est beau ! Je n'ai plus envie de dormir.
  • Apparemment, les autres non plus, bien dormi mon Colonel ?
  • Oui, merci, j'ai eu l'impression qu'on m'avait administrer des calmants.
  • Moi aussi, comme si je dormais dans du coton.
  • Pareil pour moi Docteur, la sensation était particulièrement plaisante, confie Jonas.
  • Ce doit être un effet secondaire du champ de force magnétique, explique Irina en s'étirant sous les regards attentifs de tous les hommes qui l'entouraient. ... Et ne me regardez pas comme ça, c'est juste une supposition !
  • Enfin, moi, je suis heureux qu'il y ait une femme dans l'expédition si jamais on doit vivre ici sans espoir de sortie, annonce Dvorak le sourire aux lèvres.
  • Même pas en rêve colonel, articule Irina en appuyant chacun des mots.

Après avoir avaler chacun un bol de café en poudre et des barres de céréales chocolatés, le groupe fut prêt à entamer la visite du monument.Gregor et Jonas jetèrent un dernier coup d'oeil à l'écriteau de runes pour voir s'ils avaient compris quelques choses de plus dans leur sommeil, mais en vain.

  • Allez, vous êtes prêt ! Allons explorer ce ... truc !
  • On vous suit colonel répond Gregor plein d'entrain.

Le groupe s'avance sur un pont de bois au dessus de douves entourant le monument ovale. Blanchet crut même voir des dauphins dans les douves, Caballero, des sirènes. Une fois le pont franchit, une immense porte s'ouvrit d'elle même dans un fracas métallique à la grande surprise de tous.

  • Apparemment, nous sommes attendus, annonce Gregor toujours plein d'allants.
  • J'aime pas beaucoup ça, moi ! Restez sur vos gardes !

La hall d'entrée de l'édifice était en pierre, en pierre de granit rose incrusté de minéraux brillants. Quand ils eurent franchis le seuil du hall, des torches s'enflammèrent d'elles même, elles avaient une couleur bleu et rose. Des piliers gigantesque parsemaient la salle. Le groupe avance à taton dans ce grand hall majestueux avant de s'orienter dans un couloir cylindrique de plus de quatre mètres de diamètre. Les torches s'enflamment au fur à mesure et s'éteignent une fois la zone franchie comme le feraient des réverbères à détecteur de présence sur les autoroutes pour économiser l'électricité.

  • Je ne sais pas si c'est nous qui faisons s'allumer ces torches ou si ce sont elles qui nous guident dans ce monument ?
  • Vous vous posez de ces questions docteur ! Avançons, on verra bien !

Le groupe arrive dans une immense pièce ronde avec un plafond transparent et une grande colonne rotative propageant de la lumière bleutée. L'accès à ce pilier lumineux se fait par un pont passant au dessus du vide, le fond du gouffre n'étant pas visible. Quatre ponts rejoignent cette colonne surréaliste.

  • Je pense que nous venons de découvrir le réacteur du champ de force. Je n'ai jamais rien vu de tel, s'exclame Irina les yeux émerveillés par une telle technologie en avançant sur le pont.
  • Ça me rappelle le QG de Magneto dans les « X-men », ajoute Jonas en rigolant.
  • Il y a quelque chose de l'autre côté, annonce Gregor.
  • Allons voir de suite alors, suggère Dvorak.

Irina et Blanchet décide de s'arrêter au centre à côté de la colonne pour l'admirer de plus près. Les quatres autres traversent le second pont pour atteindre l'autre côté où une sorte de laboratoire est disposé. Ils avancent avec précaution, quelqu'un peut être ici. Une fois arrivé, Dvorak signifie à Gregor et Jonas de rester en arrière pendant que Caballero et lui examinent les lieux.

  • C'est bon, rien à signaler, vous pouvez venir !

Gregor et Jonas s'avancent donc dans le laboratoire. Gregor fut attiré par une espèce de gigantesque piano dont les touches ornées chacune d'une rune, il n'en reconnait aucune. Jonas, lui, fit le tour du laboratoire en touchant à divers objets dont il ne connaissaient pas le but.

  • Apparemment, c'est une sorte de panneau de contrôle. Jonas, viens voir, je ne connais pas toutes ces runes.
  • Moi non plus, à vrai dire ? Ça contrôle quoi ?
  • Je ne sais pas, peut-être les effets de la colonne derrière nous sur le dôme extérieur …
  • Oui, les saisons, le temps, ...
  • Peut-être ?
  • On a qu'à essayer suggère Dvorak en tapotant sur les touches.
  • Attend...

Soudain, un écran virtuel lumineux de couleur doré fut projeté en trois dimensions au dessus du piano. Des runes, des schémas apparaissent à chaque pression de Dvorak sur les touches.

  • Arrêtez Dvorak, on ne sait même pas ce que ça fait !
  • Vous savez moi déjà avec Windows, je clique et ça bugue !
  • Justement, c'est pas une raison pour faire n'importe quoi avec ça !
  • Et si j'appuie là, dit Dvorak en appuyant sur une touche qui clignotait.

La colonne commence alors à tourner de plus en plus vite en émettant un bruit sourd. Une onde de choc s'échappe de la colonne et fait tomber tout le monde à terre dans le laboratoire. Irina fut projeté par l'onde de choc et tenta de s'accrocher à ce qu'elle pouvait pour ne pas tomber dans le précipice. Blanchet quant à lui est assommé, allongé sur le sol !

  • GREEEEGORRRRRR, A L'AIDDDE !
  • C'est Irina, je ne la vois plus près de la colonne, s'inquiète Gregor.

Les quatres hommes se relèvent et courent vers la colonne en se délestant de leurs sacs en chemin.

Dvorak arrive le premier au niveau de la colonne et attrape Irina par le bras et la remet sur la plate forme.

  • Là, j'ai droit à un bisous, non ?
  • Non Colonel, c'est de votre faute tout ça ... encore heureux qu'on soit encore en vie, s'énerve Gregor.
  • Merci quand même colonel, répond Irina sous le choc avant de s'asseoir. Que s'est il passé ?
  • Achille a voulu nous jouer la neuvième symphonie de Beethoven avec le piano de contrôle !
  • Oui, bon, ça va le microbe ! C'est pas grave non plus !
  • J'espère pour vous ! Comment allez-vous Sergent Blanchet ?
  • Comment ? Hein ... j'ai mal à la tête et je vois trouble ... C'est qui le barbu derrière vous ?
  • C'est votre colonel adoré voyons, plaisante Jonas.
  • Non ! derrière dans le labo, montre-t-il du doigt.

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