Chapitre 32 – La bibliothèque
R’yline ne le quittait pas, ni cette impression de trahison, ni son visage, ni leurs discussions si fluides.
Pour tenter de se vider l’esprit, le prince se dirigea vers la bibliothèque. La porte était entrouverte. Il était étonnant d’y trouver âme qui vive dès l’aube. Curieux, il chercha la mystérieuse personne. Arrivé dans la dernière allée, il vit une silhouette encapuchonnée qui sursauta en refermant l’ouvrage entre ses mains au son des pas de Kamal.
Il n’eut pas besoin de voir son visage, sa gestuelle parla pour elle. R’yline. Un mélange de surprise et d’excitation se lisait au fond de ses iris bleutées. Elle portait sous sa crinoline une robe très simple qui mettait davantage en valeur la beauté de sa silhouette.
Le corps du prince réagit avant que la moindre pensée ne s’organise dans sa tête. En deux enjambées il réduisit la distance et l’embrassa sur le front, puis dans le cou, traçant une ligne de baisers jusqu’à son épaule. La Naïadienne soupira. Sa bouche effleura l’oreille du jeune Eflamme. Son souffle l’excita aussitôt. La langue de la jeune femme caressa son oreille alors qu’une main se faufilait sous sa chemise pour caresser son torse. Avides, les lèvres de Kamal stoppèrent la langue de sa partenaire pour venir l’embrasser. Il voulait l’entendre gémir comme la première fois. Ses doigts déboutonnèrent le haut de la robe pour en écarter les pans et mettre la poitrine à nue. Puis il traça des cercles sur chaque téton avant de les titiller alors que la Naïadienne tentait, en vain, de retenir les gémissements qui se frayaient un chemin à travers ses lèvres. Il l’embrassa à nouveau faisant valser sa langue autour de la sienne sans arrêter de jouer du bout des doigts avec les tétons saillants. R’yline s’oubliait. Elle n’était que l’instant, le feu pressant qui prenait possession de son corps dès que le prince la regardait ou l’effleurait.
Elle ne pouvait le laisser la dompter ainsi. Aussi, ses mains s’affairèrent-elles sur la ceinture du jeune homme pour libérer son membre durci. Elle le caressa mais cela ne la fit que gémir davantage. Excitée et désireuse de soumettre son partenaire à la même tension, elle se libéra de son étreinte, se mit à genou sans détacher son regard de celui de son amant puis effectua un léger et lent va-et-vient sur sa verge. Elle fit glisser sa langue le long du membre frétillant avant de le happer à pleine bouche. Sa langue prit le relais traçant des courbes sur toute la longueur de sa virilité. Ce fut au tour de Kamal de laisser échapper un râle sourd. Le plaisir du jeune homme attisa son propre désir. Elle hésita un instant. Ces sensations nouvelles la déstabilisaient. Son partenaire profita de l’hésitation pour prendre à pleine main sa poitrine afin de la malaxer, tout en l’invitant à se relever.
— Je veux que nous jouissions ensemble. Si tu es d’accord.
Comment refuser ? Conquise, elle fit glisser sa robe à même le sol.
Plus rien ne comptait que le feu ardent qui les animait. N’importe qui aurait pu pénétrer dans la pièce qu’ils n’auraient pris conscience de cette présence que bien trop tard. Heureusement pour eux, à cette heure matinale personne ne circulait encore dans les couloirs de la bibliothèque.
R’yline attrapa la main du prince pour la guider sur son clitoris avant de venir frotter à nouveau son entrejambe. Ils firent ainsi monter la pression cherchant dans le regard de l’autre qui craquerait le premier. Ce fut finalement Kamal qui, d’un coup, ôtât leurs mains de concert, pour venir se coller à elle. La main de la Naïadienne attrapa aussitôt le membre viril et le guida en elle. Explosion de désir et de plaisir mêlés. L’envie pressante qui les animait était réfrénée par le déséquilibre de leur position verticale. Ils s’allongèrent donc à même la pierre pour laisser onduler leurs corps qui ne ressentaient en cet instant ni le froid ni la dureté de la pierre.
Cette fusion avait balayé leurs interrogations, ils étaient l’un à l’autre sans condition.
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