Chapitre 56 - Pour toujours et à jamais

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Il fallut presque trente solaris pour préparer leur arrivée sur l’île de Miyacénide où D’lyss, Elaëlle, Melghor et Manielle avait finalement décidé de les rejoindre, afin de s’occuper de la vingtaine d’orphelins qu’R’yline avait rassemblés pour fonder leur nouveau foyer. Melghor s’était proposé comme homme à tout faire, l’idée de vivre au grand air avec, à sa disposition une immense bibliothèque, l’avait poussé à poser sa démission pour se joindre au petit groupe. Manielle avait mis en avant la nécessité d’une soigneuse afin de prendre soin de tous ces enfants, secondée par sa fille qui pourrait également travailler sur la côte. Quant à D'lyss, elle avait été enthousiasmée par ce projet, suppliant solaris après solaris, R'yline de l'emmener dans ses bagages. Son amie avait toujours rêvé d'avoir des enfants mais, suite à une maladie vénérienne, fut condamnée à l'infertilité.

R’yline et Kamal décidèrent de partir les premiers afin que tout soit prêt pour l’arrivée des enfants. Ils se rendirent en carriole jusqu’à la ville côtière, chargé de meubles et d’effets personnels. De là, ils pourraient rejoindre l’apanage situé à seulement une lieue en bateau.

Lorsqu’ils embarquèrent, le ciel étaient constellés d’étoiles formant une voûte scintillante hypnotique où resplendissait un filament lunaire. Les deux amants s’allongèrent sur une couverture pour admirer cette vue à couper le souffle. Le clapotis des vagues apaisait les tensions cumulées ces derniers solaris. L’embarcation dérivait lentement vers sa destination, les courants étant favorable.

Ils n’étaient pas pressés. Prendre le temps était un luxe qu’ils ne s’étaient pas octroyés depuis des lustres, et ils le savouraient présentement, en silence.

Kamal caressa la joue de sa bienaimée. Qu’aurait été sa vie s’il ne l’avait pas rencontrée ? Une succession de solaris mornes à remplir les obligations dues à son rang tout en participant aux exactions de son père. Un supplice !

Elle lui offrait un bonheur inespéré.

Un puissante vague d’amour le submergea. Il déposa un baiser sur la tempe d'R'yline puis un autre sur sa joue. La danseuse frissonna. Il continua à tracer un chemin de baisers jusqu’à son épaule. Soudain, la Naïadienne le fit basculer pour l’embrasser avidement. Leurs bouches se retrouvèrent avec délice, les lèvres s’invitant à une danse des plus sensuelles. La langue d’R’yline proposa de partager une valse lente. La caresse humide éveilla le désir du prince qui se laissa mener, avant d'imposer une valse plus effrénée. La Naïadienne glissa une main sous la tunique pour effleurer le torse de son amant. Ce dernier voulut à son tour toucher la poitrine convoitée mais la robe, trop cintrée, lui en empêchât l’accès. R’yline s’écarta pour ôter le vêtement. Le froid du manque ne fit qu’accroître le désir de Kamal. L’absence semblât durer une éternité. Lorsqu’elle vint contre lui, frissonnante, leurs baisers se firent passionnés. Elle rabattit une couverture sur eux tandis qu’il ôtait sa tunique. Leur corps se réchauffèrent au contact de l’autre et leur étreinte se resserra. Les mains de Kamal glissaient en douceur sur le dos bleuté. R’yline jouât à ôter sa langue pour l’unir à nouveau à celle de son aimé. Ces va-et-vient incessants emplirent l’Eflamme d’une envie de plus en plus impérieuse. Joueur, il caressa le sein de sa bienaimée avant de venir titiller son téton. R’yline retint un gémissement. Elle se refusait à céder la première. Kamal continua de jouer avec le bouton jusqu’à ce qu’un murmure lascif ne franchissent les lèvres de sa compagne. Alors, frustrée d'avoir rendu les armes, elle glissa une main dans le pantalon pour venir caresser avec délicatesse le pénis convoité. Un râle sourd s’envola vers les étoiles. R’yline se redressa pour venir se placer à califourchon sur le prince et faire glisser son pantalon jusqu’à ses pieds. Ce dernier volât dans un coin de l’embarcation. À la vue du membre durci, une irrésistible pulsion dominât la danseuse. Elle s’y refusât. Elle voulait d’abord le faire languir et lui offrir du plaisir. Elle se pencha vers l’entrejambe, ses cheveux effleurant la zone érogène, avant de venir caresser l'intérieur des cuisses. Le membre en érection réagissait à chaque contact, humidifiant davantage l'antre sacré de la Naïadienne. Lorsqu'R'yline sentit Kamal se tortiller de désir, elle chatouillât du bout de sa langue l’intimité de son amant. Les contractions involontaires excitèrent R’yline qui suçât avec envie l’objet de sa convoitise. Sa langue venait titiller le gland, provoquant de nouveaux râles. La Naïadienne se releva enfin pour venir s’installer sur son amant, mais, au moment de s’unir à l’homme de ses rêves, ce dernier la fit basculer. Il goba l’un de ses tétons alors que sa main venait jouer avec son clitoris. R’yline ne put retenir les bruits d’extase qui s’échappèrent sous l’effet du plaisir décuplé. Le rythme accéléra peu à peu, alors que la danseuse perdait tout contrôle. Elle se raidit soudain dans un bruit lascif alors que l’orgasme explosait en feu d’artifice dans tout son corps. Détendue mais toujours excitée, la jeune femme se remit en position dominante pour enfourcher le pénis surexcité, avec envie. La bouffée de jouissance provoquât un séisme dans tout son corps. S’unir après l’orgasme ébranlait tout son être. L’extase la plus pure. Elle frotta son clitoris dans de frénétiques va-et-vient qui provoquèrent, pour la première fois de sa vie, un second séisme. Tout aussi éruptif et puissant. Avant de se sentir céder, Kamal bloquât sa partenaire et la forçât à la séparation. Il l’installât à quatre pattes tout en couvrant son dos de baisers. La vue du galbe de son fessier ravivât la lave qui bouillonnait en lui. Il la pénétrât lentement, provoquant un mélange savoureux de frustration et d’excitation. Puis, gagné par leur impatience mutuelle, il remuât soudain en de vigoureux mouvements. R’yline gémissait à chaque tremblement, tandis que Kamal admirait ses fesses se mouvoir au tempo allegro de son corps. Puis l’éruption intense, débordante, enivrante.

Rassasié d’amour, ils s’allongèrent à nouveau, R’yline lovant sa tête au creux des bras de son amant. Sous ce ciel chatoyant, ils avaient de nouveau scellé leur union. Ils étaient l’un à l’autre en cet instant, pour toujours et à jamais.

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