L'innocence qui s'éloigne
Me voici arrivée en première, dans une classe sympa dans l’ensemble. J’avais pris l’option commerce, j’avais des supers professeurs. Dès le départ, je compris que cette année n’allait pas du tout être similaire à la précédente. Ils m’ont mis en confiance, ils m’ont écouté, et vu à ma juste valeur. Comme vous le savez en première nous préparons le bac de Français. Rappelons mon 8 de moyenne en seconde avec une prof dépressive et lunatique qui me disait que je n’aurai jamais mon bac. J’ai donc préparé cet examen, j’ai étudié, réappris à aimer le français, je me souviens de certaines de mes lectures, alors qu’à cette époque je n’aimais pas lire. J’ai pris plaisir à le faire, ma prof me donnait envie, elle était dynamique et inspirée par ce qu’elle nous apprenait. Un changement radicalement bénéfique pour moi. J’ai obtenu mon bac de français avec un 12/20 à l’écrit et un 18/20 à l’oral. J’étais fière, et surtout j’avais pris ma revanche sur l’an passé. Première étape de franchie, j’étais soulagée et j’avais enfin repris confiance en mes capacités. Cela fait un bien fou quand j’y repense, nous mettons du temps à remonter la pente vertigineuse de l’estime de soi, mais quel bonheur de retrouver les belles sensations que cela procure. J’avais repris le goût des études, et je voyais une porte de sortie principale en fonction de mes projets et non plus une porte de secours si j’échouais. Je croyais en moi. Je peux garantir que ce sentiment est gratifiant et donne l’envie d’aller au bout et encore plus loin dans ce que l’on veut accomplir. Attention, je suis toujours restée méfiante et sur la réserve dans la crainte d’un mauvais coup, qui viendrait réduire à néant ce que j’avais réussi à reconstruire, mais j’essayais de pas penser à ça, tout en le gardant dans un coin de ma tête. Si l’on doit descendre, c’est à une vitesse phénoménale et la chute peut être très douloureuse. Je n’avais plus envie de ça.
Je n’ai pas vraiment de souvenirs ou anecdotes à raconter, sur cette année qui a été calme niveau scolaire. J’ai connu de belles personnes, que je n’ai plus dans ma vie aujourd’hui, elles n’étaient donc que de passage dans une étape de ma vie. J’ai toujours un ou deux contacts, et qui sont maintenant beaucoup plus enrichissants qu’à l’époque.
J’ai subi la même année, deux pertes importantes de mon enfance. Le 8 Octobre 2004, mon chien, Dex s’en est allé. Pour la petite histoire, deux ans auparavant mes parents avaient repris un chien dénommé Ted, qui avait 6 mois quand on l’a eu. Ils pensaient que Dex n’allait pas encore vivre très longtemps car avant la venue de Ted, il était très affaibli, et avait le train-arrière qui commençait à aller de plus en plus mal, maladie fréquente chez ce genre de chiens. Ils avaient anticipé le départ de Dex pour ne pas créer un trop grand vide pour nous. Rebondissement, car mon chien qui était un costaud, a vécu deux ans après la venue de Ted. Un miracle, comme si la venue d’un nouveau compagnon lui avait donné l’envie de rester et de se battre. Il aimait surtout le côté chef qu’il avait envers le petit nouveau. Il se comportait avec lui comme un papa, mais avec le côté, c’est moi qui suis là depuis des années donc tu ne vas pas faire ta loi. C’était drôle, mais triste à la fois car Ted avait été maltraité les six premiers mois de sa vie, donc il était craintif et peureux. Dex n’arrangeait donc pas le choses en étant dominant, mais c’est la loi des chiens, on ne pouvait pas faire grand-chose pour changer sa façon d’être, surtout que Dex avait 14 ans quand Ted est arrivé, donc il était habitué à être le seul maître des lieux, difficile de changer cet état d'esprit, encore plus à cet âge. Malgré tout, il restait mon chien, mon numéro un. Le fait qu’il est vécu deux ans de plus m’a rempli de joie forcément. En 2004, Dex s’est mis de nouveau à faiblir, de semaines en semaines, puis de jours en jours, sans se plaindre, mais on voyait de la tristesse dans ses yeux, c’est vrai. Son corps ne tenait plus debout longtemps, son train-arrière le laisser tomber sans prévenir, parfois il lui était difficile de faire ses besoins … Nous en avions parlé un peu avec papa et maman que ça ne pouvait pas durer comme ça mais rien qui ne laissait prévoir ce fameux 8 octobre. Je suis rentrée du lycée en bus comme tous les soirs, maman savait environ l’heure de mon arrivée, elle guettait. Elle était sur le pas de la porte, je suis allée vers elle, elle m’a fait un bisou puis m’a demandé si je pouvais emmener la poubelle dans le container de la maison à cet effet qui ne se trouvait pas loin de là où était la niche de mon chien. Les larmes lui sont montées, j’ai compris, c’était le jour de ménage de fond de l’appartement, d’habitude elle emmenait les poubelles elle-même. Tout s’est éclairé dans ma tête, ils avaient fait euthanasier mon chien mais ne savaient pas comment me le dire. J’ai aperçu papa venir les larmes aux yeux aussi à la porte de la cuisine du restaurant. J’ai couru en direction de la niche, mais il n’était plus là … il y avait la laisse à côté de la niche, mais plus mon chien … J’ai hurlé de tristesse, ils avaient emporté mon chien sans moi, sans même me dire qu’ils le feraient. J’étais en colère, je leur en voulais tellement, je voulais être là pour les derniers souffles de mon chien, celui qui avait été avec moi depuis bébé, depuis donc 16 ans et demi. Il avait tout partagé avec moi jusqu’à ces derniers jours. Il était une grosse partie de mon enfance, mais surtout il était l’un de mes plus beaux souvenirs avec mon cousin Nicolas. On a passé des heures avec Dex, lui et moi. Alors, que mon chien soit parti, c’était la fin d'un cycle, la fin d’une époque, la fin de ces moments rien qu’à nous. J’ai demandé à mes parents où il était, ce qu’ils en avaient fait. Ils avaient demandé qu’il soit incinéré, ce n’était pas concevable pour moi. Je les ai supplié d’appeler le vétérinaire et qu’on garde les cendres. Au départ, ils m’ont dit que ça n’avait pas d’intérêt, mais pour moi si, je voulais l’avoir près de moi. C’était symbolique, certes, mais c’était important, il était si cher à mon cœur, qu’il ne nous pouvait pas être parti comme ça. Je leur ai dit que je n’avais même pas pu lui dire aurevoir, qu’il ne m’avait pas laissé le temps de lui faire mes adieux, de lui dire à quel point je l’aimais. 16 ans, mais toujours une âme d’enfant, c’était un bon résumé de ma personne à ce moment précis. Il ne fallait même pas me demander pourquoi, je voulais juste qu’on fasse revenir mon chien, ses cendres, pour qu’il puisse être près de moi. Mes parents ont fini par comprendre, ils ont appelé tout de suite le vétérinaire. Il n’avait pas encore été incinéré, il était donc possible de récupérer les cendres. Cela n’a pas atténué ma douleur, mais j’étais soulagée de savoir qu’il continuerait à être quelque part près de moi. Le lendemain, j’avais les cendres entre mes mains, mes larmes étaient vives … Je suis partie avec, mes parents m’ont dit qu’on allait lui faire un endroit dans le jardin pour déposer l’urne et l’enterrer. Je leur ai dit que non, pour le moment, il resterait dans ma chambre. Quelle idée ? Je sais, c’est très étrange, et je crois que je ne le ferais plus maintenant. Mais à l’époque j’en avais besoin. Il était posé comme un objet de décoration précieux sur mon bureau où je faisais mes devoirs, je lui parlais et tous les soirs, je le mettais vers mon lit, en lui souhaitant bonne nuit. Certains d’entre vous doivent trouver ça ridicule, c’est comme parler à des cendres de cigarettes … Et je comprends cette façon de voir les choses, mais à ce moment c’est ce dont j’avais besoin pour faire le deuil de cette séparation à laquelle je ne m’étais pas préparée. J’avais une photo de lui toujours vers moi, je touchais l’urne en parlant à la photo, une symbolique, rien de plus, mais qui me faisait du bien. Je l’ai gardé quelques semaines dans ma chambre, puis un jour j’étais prête à le mettre sous terre dans le jardin. Une fois mis dans son coin réservé, j’allais souvent vers lui, je me mettais assise dans l’herbe et je lui parlais … Comme d’autres se parlent à eux même, moi j’allais parler à cet endroit que je trouvais paisible et calme, à l’abris des regards.
Certaines personnes ne comprennent pas comment il est possible de pleurer un animal, parfois autant qu’un humain. Je répondrais qu'on les pleure car c’est une perte profonde, comme un membre à part entière de notre famille. Nous les avons des années avec nous, ils vivent tout avec nous. Il nous aime d’une façon si sincère et pure, c’est magnifique, magique, ils atténuent nos peines, ils sont là dans les bons comme dans les pires moments. Amoureux des animaux on ne peut qu’être affectés par leur perte … J’ai grandi avec des chiens, j’en ai toujours eu, ça m’a beaucoup apporté, encore plus quand j’étais seule, avant l’arrivée de mon frère … Il existe maintenant des thérapies à travers nos amis les bêtes, que ce soit chats, chevaux par exemple. Les chiens ont été choisis il y a longtemps pour guider les personnes non-voyantes … Les goûts ne se discutent pas, simplement, quand on aime un animal, on l’aime comme un membre de notre famille, on l’a choisi, élevé, nourri, soigné … Leur départ n’est jamais simple, petits ou grands nous sommes tous logés à la même enseigne quand arrive la fin … J’ai connu des personnes avec une terrible peur des chiens, qui ont fini par les transmettre à leurs enfants …J’ai trouvé ça dommage, car nos petits ne sont pas dans l’obligation d’avoir les mêmes phobies que nous … Je crois qu’il est de notre devoir de les protéger de nos propres peurs, pour qu’ils puissent s’épanouir suivant leurs goûts, leurs craintes aussi. Je vais prendre mon exemple car c’est plus simple de parler de son expérience, j’ai très peur des serpents, mon fils est venu l’autre jour me demander si les serpents c’était bien. Je lui ai répondu, que je n’aimais pas trop, il m’a demandé si les petits serpents c’était mieux, je lui ai répondu que pour moi c’était pareil. Je lui ai demandé à mon tour s’il aimait, il m’a dit les gros non c’est « beurk » mais les petits oui c’est mignon. A aucun moment je n’ai dit le mot « peur », j’en ai déjà vu de près, je ne m’en suis pas approchée plus que ça, on a voulu m’en donner dans les mains, j’ai dit non merci mais j’ai toujours gardé mon calme … Ce n’est pas à moi d’influencer mon fils sur ce qu’il aime ou non, ce qu’il trouve beau ou non … Bon j’avoue, si un jour quelqu’un m’en jette un dessus je pense que je crie ! Donc tout a ses limites … Alors un chien est plus proche de l’humain certes, mais il est préférable pour une personne qui a peur de mettre l’animal en retrait plutôt que de la mettre face à lui et donc face à sa peur, avec ses enfants à côté … Nous avons toujours ce côté influent quoique l’on fasse … J’ai été très triste de la perte de notre chat l’an dernier, mon fils m’a posé énormément de questions … j’ai dû me montrer plus forte pour combler sa peine, ce n’est jamais simple, mais nos enfants sont des éponges et c’est nous qui leur donnons les peurs, les craintes, si on ne les préverse pas des nôtres … C’est un conseil avisé, que j’ai pu lire à plusieurs reprises, il n’est jamais simple de prendre sur soi, mais on se surpasse pour nos enfants … Le jour où il me demandera un serpent je dirais non quand même, il ne faut pas rêver non plus ! Sinon un serpent en plastique c’est impeccable, au niveau texture ça ne change pas tellement … Oui, un peu d’humour dans toutes ces lignes si sérieuses, ça ne gâche rien, moi qui suis une grande rieuse et qui adore les blagues, dans ce livre je n’ai pas vraiment l’occasion, et c’est évident que ça ne donnerait pas la même importance à ce que je souhaite vous faire passer …
Cette même année, j’ai connu la nouvelle mode d’internet, les « tchat », les réseaux comme aujourd’hui n’existaient pas, on m’avait parlé de ces sites dédiés aux discussions entre jeunes devant un ordinateur. On s’ajoutait, se parlait, c’était plutôt sympa. J’aimais bien car il est vrai que devant un écran, on se parle à l’aveugle sans jugement du physique, je trouvais donc ça intéressant de pouvoir se connaître avant, de cette manière et pourquoi pas se voir ensuite. J’étais cependant naïve de croire que tout le monde était droit et sincère comme moi je l’étais. Je ne m’en suis pas forcément rendu compte, j’avais 16 ans, je communiquais avec un garçon, lui avait 23/24 ans je crois, je ne suis plus exactement. On échangeait beaucoup, et j’avoue que sans l’avoir jamais vu, quelque chose se passait … ça a duré quelques mois puis il a voulu me rencontrer, étant une jeune fille droite, j’ai été en parler à maman, j’ai eu droit à une leçon de morale monumentale. Je ne le connaissais pas, on ne savait pas vraiment qui c’était donc pour elle, il était hors de question de faire venir ce mec à la maison ou même dans notre village. Pour être franche, sur le coup, je lui en ai voulu, pour moi elle me gâchait la vie, j’étais dégoutée. Etant timide de nature à cet âge-là, c’était difficile pour moi d’aller vers les garçons, n’ayant aucune confiance en moi par-dessus, c’était donc impossible d’envisager quoique ce soit. Donc là, j’avais l’impression que pour une fois je n’étais pas jugée et qu’on m’appréciait en dehors de mon physique. J’ai malgré tout obéit, je ne l’ai plus contacté et je lui ai dit qu’on ne se verrait jamais, il n’a pas insisté longtemps, donc la fin de nos délires et discussions est vite arrivée derrière ça. Quelques semaines plus tard, en parlant eu self, on me dit qu’une fille s’est fait étranglée à Montceau, j’avais une copine de l’époque qui me dit, je connais son assassin. Nous en venons donc au nom de cet homme … C’était le même que celui à qui je parlais il y avait encore peu de temps en arrière. Je n’ai rien dit, mais dans ma tête j’ai eu une vision d’horreur, la jeune fille qu’il a tué était son ex copine, et il l’avait revu peu de temps après avoir cessé de lui parler … Les rumeurs disent qu’elle l’aurait repoussé, et qu’il l’aurait étranglé dans un bois … ça aurait pu être moi ! Si je l’avais vu, il aurait pu s’en prendre à moi de la même façon … J’hésitais à le dire à maman, car encore une fois elle avait raison, et elle allait se faire un plaisir de me le faire dire … En rentrant, je me suis dit qu’elle méritait de savoir, car grâce à elle, j’avais évité une situation qui aurait pu être très délicate, ou fatale … Le mec que j’aimais bien était un tueur ! Je ne sais pas si vous arrivez à imaginer ce que l’on ressent en apprenant une telle chose ! Maman m’a dit qu’elle avait bien fait de dire non pour qu’il vienne que j’aurais pu me faire tuer, et que donc il fallait être plus que vigilante mais surtout ne pas faire confiance car on ne savait pas à qui on avait à faire … Oui, elle avait totalement raison, et le même jour, j’ai tout supprimé. Cette expérience m’a servi de leçon et j’ai toujours fait attention par la suite, même à l’arrivée des gros réseaux sociaux que l’on connait tous aujourd’hui. Je mets le doigts sur un sujet assez compliqué à aborder avec les jeunes, la plupart ne voient que par ça ! Mais c’est très dangereux pour plusieurs raisons. J’ai entendu beaucoup de jeunes ados ou adultes me dire j’ai une amie ou un ami à 800 km et je ne l’ai jamais vu mais je l’adore, ou je l’aime. lls ont une relation amoureuse à distance avec une personne qu’ils n’ont jamais vu et ne verront peut-être jamais. C’est un vrai fléau ! J’ai connu, donc je peux en parler et je sais surtout ce que je cherchais, à me cacher de la réalité. On se coupe du monde, on se coupe des personnes réelles qui sont à nos côtés chaque jour. On manque parfois de belles relations qui se cachent juste devant nos yeux. Puis, comme j’ai été confrontée au cas extrême de ce genre de relations, je peux dire que si ma mère ne m’avait pas interdit de le faire et si j’avais été une jeune fille plutôt rebelle, j’aurais pu le voir quand-même en cachette … Qui sait vraiment ce qui se passe dans la tête des gens, encore plus des jeunes … Il y a des ados qui aiment avoir énormément d’amis qu’ils soient vrais ou virtuels, qui trouvent un réconfort dans cette forme de lien. Alors pour une personne introvertie, c’est une sorte d’échappatoire, et j’arrive à le comprendre, mais ça reste un danger ! J’insiste sur le fait que l'on ne doit pas épier nos enfants, mais garder un œil bienveillant sur leurs relations. Des jeunes qui ont disparu à la suite d’une rencontre virtuelle, on en entend tellement … ça n’arrive pas qu’aux autres. C’est très difficile de devoir « surveiller » sans étouffer, et nos enfants se rebellent contre toutes formes de surveillance. Alors dans ces situations la meilleure solution, c’est d’avoir une relation de confiance, mais aussi de communiquer le plus possible de façon positive. Attention, je n’ordonne rien, et ce n’est pas toujours facile j’en conçois, on ne peut pas non plus les protéger de tout, ce n’est pas les aider à évoluer. Mais il faut porter intérêt à nos enfants, même s’ils sont récalcitrants, même s’ils nous trouvent « soulants ». Il faut un juste milieu, et encore une fois on est tous passé par cette période, nous n’avions pas tous ces moyens de communication, il faut évoluer en même temps que le monde … Encore une fois, on ne peut pas toujours appliquer la bonne communication, la bonne méthode … le plus important, c’est de faire de son mieux et il y a des livres très intéressants sur la communication positive, ou l’éducation de nos enfants de la génération qu’on appelle 2.0 grâce à l’évolution technologique que l’on « subit » depuis plusieurs années. Il y a plusieurs manières d’aborder les sujets sensibles, et parfois on a beau faire de notre mieux, on n’aboutit pas au résultat escompté … Sur un plan spirituel, nous choisissons la famille dans laquelle nous naissons, de ce fait ils sont là pour apprendre de nous autant que l’on doit apprendre d’eux. On doit s’adapter à chaque enfant, si l’on en a plusieurs, chacun est différent, mais les bases sont les mêmes, enfin devraient être les mêmes pour tous … Notre chemin de vie est tracé, si des épreuves avec nos enfants se présentent devant nous, c’est toujours pour une bonne raison ! Aussi compliqué à gérer qu’elle soit ! Si vous arrivez à garder cet élément en tête, vous arriverez à lâcher prise plus facilement … Par conséquent, vous prendrez du recul sur les situations et surtout vous éprouverez une réelle empathie pour votre petite famille … Mais la conclusion de cette parenthèse, c’est surtout d’être plus que vigilant sur les réseaux et toute la technologie telle qu’elle soit. Une personne à l’heure actuelle peut cacher beaucoup d’éléments de sa vie, mais peut aussi tout mettre sur internet et les images mises resteront toute la vie sur le net … Il faut être prévoyant et anticiper. La e-réputation, nous traduisons cela par la réputation via internet est devenue aussi très fragile et surtout très surveillée. On ne doit pas mettre tout et n’importe quoi sur internet sur notre vie, sur nous, nos enfants, notre famille, mais surtout on devrait éviter de se lier à des personnes que l’on ne connait pas dans la vie réelle. Soyez prudents, c’est primordial. Vous qui me lisez, vous pouvez vous dire que vous savez tout ça, et tant mieux si c’est le cas, mais je vous assure que j’ai suivi des jeunes adultes en quête d’eux même mais qui n’avaient aucune idée de l’impact de ce qu’ils pouvaient publier sur internet. Ils n’avaient jamais vu les choses de ce point de vue, en échangeant ils se sont rendu compte des multiples erreurs qu’ils avaient pu commettre, et m’ont remercié pour leur avoir fait voir internet d’une autre manière. Personne avant moi, n’avait pris le temps de leur expliquer les dangers, peut-être que les adultes autour d’eux n’en avaient pas forcément connaissance. Tout le monde ne s’intéresse pas aux technologies et ça peut s’entendre. C’est donc pourquoi je me suis permise de faire ce paragraphe, afin de mettre en lumière les impacts des réseaux sociaux ou pour d’autres une simple piqûre de rappel !
En fin de première, mon poney a tiré sa révérence à son tour, jeune, trop jeune, il n’avait que 14 ans. Une vipère l’a mordu, on ne l’a pas vu tout de suite, le prés était en face de chez nous, mais dans ce genre de cas il faut agir dans les minutes qui suivent … Il a été empoisonné par le venin, il faisait très chaud ce jour-là je me souviens … J’ai vu ce gros nounours allongé dans son près … Une autre perte de mon enfance, un merveilleux cadeau que m’avait fait mes parents, j’étais gâtée … Ils ont encore voulu me protéger, pour ne pas le voir partir, maman m’a dit que le vétérinaire s’en occupait, on devait partir quelque part, en revenant, il n’était plus là … Je ne l’ai pas pris de la même manière que Dex, j’ai pleuré, j’étais triste, mais j’avais presque préféré ne pas être là quand ils l’ont emmené … Je lui avais dit aurevoir avant l’arrivée du vétérinaire puisque c’est moi qui l’ai vu couché, mal en point … Mon deuil n’était pas le même, la seule chose qui m’a pincé le cœur, c’est de repenser à toutes les balades que j’ai pu faire sur son dos et mon papa le tenant … J’ai passé de superbes moments avec mon papa, on a fait, souvent que tous les deux de très belles promenades … On était paisibles, sereins, et j’avais pleins d’amour en voyant mon papa, à mes côtés …C'était une nouvelle page de ma vie qui se tournait. Les souvenirs restent au fil des années, c'est rassurant, on ne vit pas dans le passé, du moins il ne faut pas, mais on a tous des moments de nostalgie je pense, non ? Pour ma part, il m'arrive de repenser à certains moments, et quand je me rappelle des instants avec papa, j'ai le sourire sur le coin des lèvres, il n'était pas souvent présent, mais il faisait de son mieux pour passer du temps avec moi, et c'est tout ce que je dois retenir.
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