Alexandre, étudiant en théologie à Paris, arpentait les rues pavées de la ville avec une curiosité insatiable. À vingt-et-un ans, il se sentait à la croisée des chemins, entre les enseignements de ses professeurs et les questionnements qui l'habitaient. Les cafés animés de Saint-Germain-des-Prés, où il se retrouvait avec ses camarades, étaient le théatre de débats passionnés sur la foi, la spiritualité et le sens de la vie. Mais au fond de lui, Alexandre savait qu'il lui manquait quelque chose.

Cinq ans plus tôt, il avait entrepris un pèlerinage à Compostelle, une expérience qui avait changé le cours de son existence. Les souvenirs de ce voyage affluaient dans son esprit comme les vagues d'un océan tumultueux. Il se remémorait les premiers pas sur le chemin, l'excitation mêlée d'angoisse. C'était là qu'il avait rencontré Julie, une jeune fille au sourire éclatant et à l'âme généreuse. Suite à un contact mouvementé, ils décidèrent de continuer la route ensemble jusqu'à Santiago. Elle l'avait initié au christianisme, lui montrant la beauté de la foi à travers des gestes simples et des mots empreints de sagesse. Ensemble, ils avaient partagé des nuits étoilées, des conversations profondes et des moments de silence qui parlaient plus que mille discours.

Un soir, alors qu'il campaient près d'un ruisseau, Julie lui avait dit :

- La foi c'est comme ce chemin, Alexandre. Parfois, il est sinueux et difficile, mais chaque pas nous rapproche de notre destination.

Ces paroles résonnaient encore en lui, le poussant à explorer davantage sa spiritualité. Mais aujourd'hui, alors qu'il contemplait la Seine, il ressentait un profond désir d'aventure. L'idée d'un voyage en Terre Sainte germait dans son esprit, comme une promesse d'éveil et de renouveau.

Il savait que ce voyage serait plus qu'un simple pèlerinage ; ce serait une quête personnelle, un moyen de se reconnecter avec ses racines spirituelles. Les images de Jérusalem, des montagnes de Judée et des rivages de la mer Méditerranée l'attiraient irrésistiblement. Alexandre se sentait prêt à répondre à cet appel intérieur, à plonger dans l'inconnu et à découvrir ce que la foi pouvait encore lui révéler.