Chapitre 22
Ecrit en écoutant notamment : La P'tite Fumée x Les Ramoneurs de Menhir - Thunderbreizh [Musique traditionnelle]
Il se relève, et nous échangeons les rôles pendant un moment. Après m’avoir donc simplement rendu la pareille pendant quelques minutes, il se met à me sucer avec un enthousiasme non dissimulé, à tel point que je ne peux rapidement plus me retenir de lâcher quelques gloussements de satisfaction. Il faudrait qu’il se calme un peu, sinon je ne vais pas pouvoir me maîtriser indéfiniment ! Ce dont je suis par contre absolument certain, c’est qu’il assure comme un pro ! Je doute qu’Émilien sache aussi bien y faire… quoique peut-être qu’avec des sentiments, ça peut assez bien rattraper le tout.
Après quelques minutes de ce traitement qui m’a déjà autant fait planer qu’un comprimé d’ecstasy, il m’intime de l’attendre un moment et de m’allonger sur le ventre en fermant les yeux. J’accepte volontiers, ne sachant quand même pas trop à quoi m’attendre.
Je l’entends revenir quelques secondes après et annoncer avec malice :
— Et voilà ma petite spécialité !
Soudain, ses mains se déposent dans le creux de mes reins, et je souris comme un gamin quand je réalise qu’il a déposé une bonne rasade d’huile de massage sur mon dos. Je garde les yeux clos et le laisse doucement opérer, ses mains glissant subtilement d’un muscle à l’autre avec dextérité. Ma peau s’échauffe légèrement à chaque passage de ses doigts, et je me rends alors compte que je mordille les lèvres de plaisir depuis un moment. Si j’avais su que cette soirée pouvait se terminer comme ça, je n’aurais pas tant rechigné face à la proposition de Calixte...
— Pas de problème si je visite un peu ton intimité ?
— Non non, quand tu veux !
Je salive de plaisir rien qu’en imaginant les prochaines minutes qu’il m’a réservées. C’est sympa un moment de se mettre des doigts soi-même, mais aucune des positions à adopter pour ce genre d’activités n’est réellement très confortable, et puis, rien n’est plus agréable que les mouvements imprévisibles du partenaire ! Comme pour tout le reste, il semble maîtriser l’exercice à la perfection, commençant avec précaution par son index. Encouragé par l’état de relaxation profond dont je fais preuve, il n’hésite pas très longtemps à y ajouter un deuxième puis un troisième doigt. Il se déplace avec facilité d’avant en arrière, dessine lentement des cercles, tandis que je pense à exercer volontairement une petite résistance de temps en temps, ce qu’il a l’air de rudement bien apprécier. Heureusement que je m’entraîne quand même seul de temps en temps, ça me permet de profiter à fond quand l’occasion se présente !
— Tu voudras bien me faire pareil après ?
— Bien sûr ! réponds-je immédiatement, secoué par de nouvelles ondes d’excitation dont l’amplitude ne semble pas pouvoir connaître de limite cette nuit.
Mon corps a oublié depuis bien longtemps la fraîcheur de la nuit qui a servi de prétexte à un arrêt chez lui !
Il me claque alors légèrement les fesses, signe qu’il souhaite inverser nos positions, et me tend le flacon de lubrifiant. Il s’allonge à son tour sur le ventre, jambes écartées, dos légèrement creusé, avec les omoplates qui ressortent un peu plus sous ses épaules. Je cligne quelques fois des yeux, et dois reconnaître qu’en plus de posséder un corps remarquable, il sait particulièrement mettre celui-ci en valeur. Je tente alors de reproduire les mêmes mouvements que lui, mais sentant que je n’excelle pas autant dans ce domaine, je passe rapidement à la suite et insère deux doigts directement. Il gémit doucement, mais comme ça n’a pas l’air de lui suffire, je monte vite à quatre, en repliant l’index au-dessus des trois autres doigts. Il m’a l’air expérimenté, le bougre ! J’y vais de plus en plus franchement, me retenant de moins en moins lors de mon exploration, et prends un certain plaisir pervers à dominer ce mec, qui apparemment n’en demande pas moins.
— Allez vas-y, je tiens plus, tu peux passer le pouce avec ?
— Wolaaa ! T’es sûr ? J’ai jamais fait ça moi…
— Haha oui, je te le demanderais pas sinon !
— Euh… si ça ne te dérange pas, je vais passer à quelque chose de plus classique à la place…
— Ha, donc en fait, c’est moi qui ai gagné finalement ! Tu ne me fais pas la totale…
— Mouais, pour moi ça compte pas…
Faisant semblant d’être un peu vexé, mais étant sûr qu’il appréciera mon initiative, j’enfile un préservatif et me mets à le marteler de toutes mes forces en appuyant fortement sur sa nuque avec ma main gauche. C’est beaucoup trop kiffant ! En plus, j’ai l’impression de retrouver rapidement mes vieux réflexes, un peu comme lors de la première descente en ski de l’hiver, où on reprend vite confiance. C’est quand même super sympa de se faire plaisir sans se soucier de savoir s’il m’aime vraiment ! Tout ce qu’il veut, c’est que je le démonte dans les règles de l’art. Et apparemment, je ne me débrouille pas si mal que ça.
Après deux heures plutôt intenses, en bon hôte, il me propose de passer la nuit ici pour m’éviter une demi-heure de marche dans le froid et la nuit. Et puis, qui sait ce qu’on peut croiser dans les bois à cette heure-là…
Le lendemain matin, nous nous séparons comme deux amis, par un simple check, après avoir quand même renseigné nos numéros respectifs, si jamais l’envie de remettre ça nous prenait. Je rejoins le campus de mon école à pied, pour essayer de me réveiller avec l’aide des caresses agressives de la bise vivifiante qui m’accompagne sur mon chemin.
Cependant, à peine arrivé dans ma chambre, je m’effondre lourdement sur mon lit, et ne m’en relève pas. Heureusement que je ne rentre chez moi à Rennes que ce soir, ça me laisse quelques heures pour récupérer…
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