Chapitre 4, partie 1 [⚠️] :
Will Marx :
Une résurrection.
C'est exactement ce qu'il se passe à l'instant. J'étais comme mort, telle une coquille vide et sans âme et les lèvres d'Angelo m'ont ramené à la vie. Mes paupières sont closes alors que j'agrippe ses cheveux et que ma langue visite sa bouche. C'est ce qu'il me fallait, son odeur, ses baisers.
Ses doigts se resserrent autour de mes épaules, il est tellement surélevé sur la pointe des pieds qu'il ne touche presque plus le sol. Mon bras passe dans le bas de son dos afin de le plaquer davantage contre mon torse. J'ai besoin de l'avoir près de moi, de sentir sa présence, presque le désir de l'incruster en moi, de ressentir chaque parcelle de lui grouiller sous ma peau. C'est la première fois que je ressens ça, ce besoin viscéral d'aimer et d'être aimer en retour.
— Bordel... tu me manques, murmuré-je contre ses lèvres, sans vraiment stopper notre baiser.
Il soupire, s'accroche plus ardemment à moi puis lèche mes lèvres pour seule réponse. Je continue de l'embrasser comme si j'allais mourir s'il s'éloigne. Je le garde contre moi en faisant quelques pas en arrière, jusqu'à ce que mes mollets butent contre le banc en ferraille. Je m'assois dessus et emporte Angelo sur mes genoux. Il se laisse docilement faire, ses cuisses se referment contre les miennes alors que ses mains se perdent dans mes cheveux mal coiffés.
Je ne saurais décrire ce que j'ai ressenti lorsque je l'ai vu ouvrir la porte des vestiaires, c'était comme le retrouver après une éternité d'absence. Son air fatigué, sa peau blême et ses beaux yeux bruns qui ne voyaient que moi. Mon cœur s'est remis à battre à cet instant et je me moque que mon équipe ait été témoin de ma reviviscence. Oui, ça m'est égal parce qu'Angelo est dans mes bras, en train de se dandiner sur mes genoux. Il est avec moi et nous sommes aussi cabossés l'un que l'autre. J'ai la certitude qu'il se fait souffrir en me maintenant à distance autant que je souffre lorsqu'il m'oblige à m'éloigner.
Je passe mes mains sous son blouson et son pull, encaisse la douleur de mes phalanges en sang sans émettre aucune plainte. Je caresse sa peau qui frissonne à chaque passage de mes doigts. Je ne respire plus, asphyxié par ses lèvres qui m'offrent ce dont il m'a privé pendant des semaines.
Nous devons discuter, j'ai mon cœur à libérer et mon sac à vider mais je n'ai absolument pas envie de me défaire de sa bouche juste pour parler. Si j'en avais la capacité, j'arrêterais le temps, mettrais les secondes en pause pour que cet instant perdure.
Je sens l'inconfort de mon caleçon devenu étroit, mon désir pointe pour lui, cette envie de le faire mien, de lui prouver que nous avons besoin de la présence de l'autre pour ne pas chuter. Il est dans le même état que moi, son sexe se presse contre mon abdomen alors qu'il s'est dressé sur les genoux pour me surplomber. Ses doigts continuent de tirer mes cheveux, je sens qu'il en arrache à chaque fois qu'il referme sa paume autour de mes mèches. C'est excitant, cet empressement que nous ressentons, ce désir de toujours faire durer l'instant comme s'il s'agissait de nos derniers moments ensemble.
Cette fois, si mon cœur flanche ce ne sera pas de tristesse mais parce que je me prive de respirer pour ne pas cesser de l'embrasser. Je vais mourir du plaisir qu'il me touche, de cette envie oppressante de le toucher. Ma main remonte jusqu'à sa nuque pour approfondir notre échange.
— Respire, chuchote-t-il en s'écartant de quelques millimètres seulement. Will, respire.
Je souris, un peu comme un abruti je l'admets, mais elle est incroyable, sa voix cassée, chaude et empreinte de désir.
Il s'éloigne encore, me surplombe. Un frisson désagréable s'étend le long de ma colonne vertébrale lorsque je constate qu'avec cet espace je ne sens plus son souffle effleurer mon visage. Ma respiration redevient peu à peu normale alors qu'Angelo glisse ses doigts contre ma joue pas rasée, remonte sur mon front et longe mon nez.
— Bonjour, murmure-t-il après un court instant.
— Il ne peut qu'être bon, maintenant.
— Beau parleur.
— Jamais, soufflé-je amusé.
Suite à cela, un silence s'installe durant lequel nous ne nous quittons pas des yeux. Ses traits se tirent peu à peu, son expression devient sérieuse, ses mâchoires se crispent et j'ai soudainement peur de la suite des évènements.
— Tu as fait n'importe quoi, soupire-t-il en se laissant tomber sur mes genoux.
— De quoi tu parles ?
— Carter. Tu lui as littéralement refait le portrait.
— Il le méritait, il a dit des choses dégueulasses, me justifié-je.
— Je sais pourquoi tu l'as fait et c'était idiot.
— Depuis combien de temps tu étais là ?
— Un moment, avoue-t-il en baissant les yeux. J'aurais dû t'arrêter mais je n'arrivais plus à bouger.
Je fronce les sourcils, qu'il ait été témoin de ça ne me plaît pas. Ces horreurs ne devraient jamais l'atteindre.
— Je ne supporte pas qu'on parle de toi comme ça, soufflé-je en posant mon front contre le sien.
— Ce n'est pas la première fois, j'ai déjà entendu bien pire.
— Ce n'est pas une raison pour laisser les gens continuer.
Il hausse les épaules comme si tout cela lui était indifférent puis se lève, quitte mes genoux et créé un vide affreux en moi.
— Je vais nettoyer tes mains et les bander pour ne pas que ça s'infecte.
— Je peux le faire.
Il ouvre le casier qui fait office de pharmacie d'appoint, en sort plusieurs produits et revient vers moi.
— Laisse-moi faire.
J'aquiesce, écarte les jambes pour lui laisser la place de s'y faufiler et lui tends les mains paumes vers le bas. Il examine le carnage, grimace plusieurs fois puis expire bruyamment.
— C'est laid, râle-t-il, t'es vraiment un gros con ! En plus, je crois que ton auriculaire est cassé.
— Tu veux vraiment jouer avec moi sur qui a les plus vilaines plaies ?
Son nez se fronce tandis qu'il peste des propos inintelligibles.
— Je sais que tu n'as pas arrêté, murmuré-je alors qu'il vide une petite quantité d'alcool sur mes doigts.
— Loli est une traîtresse, bougonne-t-il.
— Elle n'a rien dit mais je te connais, Angelo. Ça m'a rendu malade de t'imaginer te mutiler alors que j'aurais pu t'empêcher de le faire en étant avec toi.
— Ta présence n'aurait rien changé. Ma mère est accro à l'héroïne, je le suis à ma lame.
— Pour moi, c'est toi, Angelo. C'est toi mon addiction ! Tu n'as pas le droit de me priver de ça...
J'ai la gorge nouée, la bouche sèche et les mains en feu. Il lève la tête, me guette deux secondes avant de reprendre sa tâche. Il tapote avec précaution un coton sur mes phalanges en morceaux.
— Tu dis n'importe quoi, vraiment que des conneries.
— Pas du tout ! Comment crois-tu que je me suis senti ces dernières semaines ? Pourquoi crois-tu que je suis venu chaque jour devant ta porte tout en sachant pertinemment que c'est ta sœur qui m'accueillerait ? Pourquoi penses-tu que je t'ai appelé et écrit aussi souvent ?
— Parce que toi aussi tu es siphonné, râle-t-il.
— Non, c'est juste que j'ai besoin de toi, DeNil. Parce que quand tu n'es pas là je ne suis plus moi.
— C'est insensé, murmure-t-il en s'attaquant à la deuxième main.
— Il n'y a plus rien de sensé depuis que je te connais.
— Ouais, je veux bien le croire.
— Reste, le supplié-je. Je veux que tu restes...
— Je suis là.
Je le force à me regarder en passant mon doigt sous son menton. Il hésite, fixe les casiers dans mon dos puis soupire avant d'accepter le contact visuel.
— Je ne te parle pas de maintenant, je vois bien que tu es là et que tu ne vas pas partir avant d'avoir terminé. Je veux que tu restes... tout le temps. Que tu ne me quittes plus pour un oui ou pour un non ! Je veux juste être auprès de toi. Qu'on soit un couple que tout le monde critique mais qu'ils envient par-derrière. Je te veux, cassé ou pas cassé.
— Pour un oui ou pour un non, Will, sérieusement ?
Il s'éloigne en fulminant, je l'ai agacé mais ça m'est égal. Il doit savoir ce que je ressens.
Je l'observe faire les cent pas devant moi, il paraît enragé mais ça ne m'arrêtera pas. Qu'il me hurle dessus s'il le souhaite, je m'en moque.
— Te foutre des coups dans la tronche quand je suis en crise névrotique ce n'est pas un putain de oui ou non ! braille-t-il.
— Ce n'est pas ta faute ! Tu es malade et jamais je ne t'en voudrais pour ça, fous-toi le dans la tête.
— Ce n'est pas une question que je sois fautif ou pas, c'est une question de sécurité. Pour le moment je t'ai foutu des baignes sans m'en rendre compte, rien de bien grave c'est vrai, mais t'y penses, Will, le jour où ce sera pire ? Tu feras quoi si pendant une putain de crise, je te menace avec... je ne sais pas, un couteau, pire encore, te blesse ?
— Quoi ? N'importe quoi...
Je secoue la tête et tente d'ignorer la douleur qui s'immisce en moi comme un fichu acte sans consentement.
— Tu pars beaucoup trop loin, Angelo. Arrête un peu, jamais ça n'arrivera !
— Comment tu peux le savoir ? hurle-t-il. Comment tu peux être sûr de ça ?
— Tu n'as jamais blessé Loli...
— J'ai étranglé Esmée, putain, tu l'as oublié ça aussi ?
— Laisse-moi finir ! grondé-je. Avec elle c'était différent ! Tu n'as jamais blessé ta sœur, pas non plus Simona, ni ta mère pourtant je suis certain qu'elles ont toutes les trois assistées à des scènes bien plus violentes que ça.
— Ouais, t'as raison, c'est jamais arrivé, mais tu sais pourquoi ? Parce que quand je suis en crise elles ne m'approchent pas ! Parfois, je retrouve ma petite sœur enfermée dans la salle de bain quand je refais surface. Elle part se planquer en pleurant parce que je lui fais peur ! Toi, tu ne peux pas t'empêcher de venir vers moi quand je n'ai plus conscience de qui je suis ou de ce que je fais. Je le sais, Will, même si tu m'assures le contraire. Chaque fois que ça arrivera, tu feras tout pour m'empêcher de me faire du mal quitte à ce que je te blesse toi !
— Mais tu vas mal, soupiré-je meurtri, je ne peux pas te laisser dans cet état quand ça arrive. Tu souffres, et je déteste être témoin de ça.
— Justement, tu ne peux pas... tu le dis toi-même.
Il passe ses mains dans ses cheveux, dégage son front de ses ondulations blondes puis vient se positionner devant moi. Ses paumes encadrent mon visage, son pouce caresse la cicatrice qu'a laissé son coude lorsqu'il se débattait dans mes bras puis il sourit tristement.
— Ce ne sont pas des reproches, m'assure-t-il, ça me touche énormément que tu veuilles soulager mes douleurs mais pas au détriment de ta santé. Je ne veux plus te faire souffrir, jamais je ne me le pardonnerai si je te faisais encore du mal. Regarde ta bouche, Will, elle est abîmée à cause de moi.
J'attrape une de ses mains pour en embrasser la paume, ferme les paupières et laisse s'écouler les quelques larmes qui encombrent mes yeux. J'ai l'impression d'être faible ces derniers temps, je crois n'avoir jamais autant pleuré en dix-huit ans.
— Je crois que tu n'arrives pas à comprendre, trésor. Tu me fais davantage souffrir quand tu ne me laisses pas être avec toi...
— Mais au moins tu vas bien, souffle-t-il en reniflant.
— Physiquement peut-être, mais mentalement c'est pire que tous les coups que je peux recevoir.
— Tu t'en remettras, je te le promets...
— Je ne peux pas ! Je ne peux pas m'en remettre, Angelo, je suis amoureux de toi.
Ma voix n'est plus qu'un murmure lorsque je termine ma phrase.
Quand je rouvre les yeux c'est pour voir que les siens sont fermés. Il est en train de mener un combat avec lui-même, ses sourcils sont si froncés qu'un pli s'est formé sur son front. J'aimerais pouvoir entrer dans sa tête afin de démêler tous les nœuds qu'il y fait sans arrêt. Je profite du fait qu'il ne me regarde pas pour attraper doucement son poignet. Je veux m'assurer qu'il aille bien, que ses plaies soient propres et désinfectées correctement. Je relève la manche de son manteau, puis celle de son pull avec cette fois beaucoup plus de précaution. Je découvre plusieurs épaisseurs de bandages tachés de sang. Mon cœur s'emballe douloureusement. Angelo serre le poing quand je commence à dénuder sa peau, pourtant il me laisse faire sans protester, les paupières toujours closes et le visage plus tiré que jamais.
— Putain de merde, juré-je les mâchoires crispées quand enfin le désastre apparaît.
Un haut-le-cœur me secoue brusquement, me tord les tripes. C'est hideux.
Ma tête vacille, l'odeur de sang coagulé me donne la nausée. J'ai l'horrible sensation qu'on vient de m'assener un violent coup de pied dans l'estomac. Mon cœur crie au secours et mes muscles se tendent douloureusement. Je me relève à la hâte, contourne Angelo pour me placer au-dessus de la cuvette du toilette lorsque je sens l'eau remonter mon œsophage. Je régurgite pendant plusieurs minutes, c'est douloureux. Mon estomac est vide depuis deux jours, j'ai l'impression qu'on me secoue pour tenter de trouver quelque chose à extraire. Quand enfin ça cesse, je me rince la bouche, frotte mon visage sur mon tee-shirt et avance vers Angelo qui est assis sur un banc, tête baissée vers ses chaussures élimées.
— Je te dégoûte, chuchote-t-il quand je m'assois à même le sol, face à lui.
— N... non, réponds-je difficilement.
J'ai la gorge irritée à cause des vomissements. Je pose mes mains abîmées sur ses genoux pour tenter d'attirer son attention.
— C'est la deuxième fois que tu vomis devant moi.
— Ça n'a rien à voir avec toi, c'est simplement beaucoup trop... insupportable de te voir t'arranger comme ça. Je ne comprends pas comment tu peux te faire du mal de cette façon. C'est... atroce.
— J'avais besoin de me vider la tête.
— Tu t'es littéralement arraché toute la peau, Angelo ! Il n'y a plus que de la chair sur tes bras ! Comment tu peux supporter une telle douleur ?
Il relève les yeux vers moi, alors que j'essaie de ne pas poser les miens sur l'horreur qu'il a fait.
— C'est sûrement moins douloureux que de m'interdire d'être avec toi, souffle-t-il.
— C'est toi qui le veux, murmuré-je, anéanti.
— C'est pour ton bien.
— Arrête de répéter ça ! Je ne me sens pas menacé.
— Parce que tu n'as pas idée de ce qu'il t'attend.
— As-tu conscience de l'absurdité de ce que tu dis ? Tu te fais du mal parce que tu veux être avec moi, moi j'ai mal d'être sans toi, pourtant tu ne nous laisses pas être ensemble.
— Tu ne comprends pas..., soupire-t-il.
— Bien sûr que si. Je comprends tes peurs et je les acceptes mais je me sens capable de les surmonter avec toi. Je viens d'éclater Noah parce qu'il a prononcé des mots qui ne me plaisaient pas, tu penses que je te laisserais faire si tu menaçais ma vie ?
— Tu ne me feras pas de mal, Will. Arrête d'essayer de te convaincre du contraire, même moi je le sais. Tu préférerais me laisser te blesser plutôt que de te battre contre ma folie.
Il a raison. Évidemment que je le laisserai faire sans broncher si c'est pour le mettre en sécurité. Jamais je ne le toucherai...
— Laisse-moi te soigner, dis-je en attrapant sa main.
Je cherche simplement une porte de sortie, je ne veux pas continuer sur cette lancée.
La simple vision de son bras me rend malade mais je suis certain qu'il n'a pas nettoyé les plaies.
— Je n'ai pas fini tes mains.
— Il y a plus important dans l'instant.
J'ignore par où commencer, nettoyer avec du coton serait trop risqué, les filaments colleraient sur les plaies et ça s'infecterait à coup sûr. Je ne me vois pas passer des heures à retirer les bouts à la pince à épiler.
— Aux grands maux les grands remèdes, serre les dents, trésor.
J'ouvre la bouteille d'antiseptique pour en vider une petite quantité sur son bras mutilé. Ses muscles se crispent et je l'entends grincer des dents. Je n'ai pas la force d'imaginer à quel point ça doit faire mal.
— Putain de sa mère, je douille très fort, grimace-t-il en remuant sur son banc.
— Je suis désolé, mais c'était nécessaire. C'est vraiment moche.
— Ouais, je le sais.
— Ça me brise le cœur de devoir faire ça...
— Alors ne le fais pas.
Mon regard croise le sien. Il est un peu trop agressif dans sa façon de s'exprimer mais je ne relève pas.
J'imbibe des compresses que je dépose délicatement sur sa peau ou ce qu'il en reste. Avec précaution je commence à enrouler une bande propre sur son avant-bras. Je passe entre son pouce et son index pour finir à l'intérieur de son coude puis réitère exactement les mêmes gestes sur son second poignet.
Angelo est gaucher, ce bras est moins abîmé que le droit mais cela reste tout de même difficile à regarder. Je suis concentré sur ma tâche, les sourcils froncés et la langue coincée entre les dents, comme chaque fois que je fais quelque chose qui demande un minimum d'attention. Je sens son regard brûlant posé sur moi, il fixe mon visage avec intérêt, et ignore complètement mes doigts qui s'activent à le soulager.
— Will, susurre-t-il pour attirer mon attention, tu m'excites quand tu fais cette tête.
Je déglutis difficilement, manque presque de m'étouffer avec ma salive. Il a cette capacité à toujours me prendre de court. Il n'a aucun filtre dans ses paroles et ne se gêne pas pour me chambouler au pire moment.
— Tais-toi, grondé-je, tu vas me déconcentrer.
— C'est exactement le but recherché, s'empresse-t-il de répondre alors qu'il attrape ma main libre pour la plaquer entre ses jambes.
Ma bouche s'assèche. Parfois j'ai l'impression d'avoir affaire à deux personnes complètement différentes. L'Angelo qui sait exactement ce qu'il veut et qui ne se prive pas pour le dire ou le montrer. Et celui qui, comme lorsque je lui ai procuré du plaisir, se montre un peu gêné, timoré et apeuré mais toujours aussi attirant.
— Ce n'est pas le moment pour ça, soufflé-je désormais perturbé.
— C'est parfaitement le moment, au contraire.
Il appuie sa paume sur le dos de ma main, exerce une pression plus forte sur son membre durci. Ses yeux ne me quittent pas, il est taquin et je suis sûrement un bon compagnon de jeu si je me réfère à son regard et à sa bouche légèrement entrouverte. Je ne vais pas tenir longtemps s'il continue à m'admirer ainsi. En plus soyons honnête, j'ai mortellement envie de lui.
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