Cher Journal
Lumière,
je t'ai cherchée dans une étendue d'eau salée, loin du tumulte de l'océan, tu brilles dans un regard enflammé.
Mon cœur chavire, peut-être se répare-t-il lorsque tes doigts effleurent mon épiderme souillé.
Quelques épars baisers semés sur les méandres de mon passé.
Dans l'ombre, tes sourires apaisent ma mélancolie.
Rayons de soleil sur ma peau blême qui, au cœur de la nuit, réchauffent mes veines glacées de désespoir. Une flamme illusoire, ou quelques étincelles d'espoir ? Mes sanglots s'écoulent lorsque tu dors, assoupi sur un lit de pétales d'or.
J'ai respiré ton odeur pour un peu de chaleur, mais mon âme pleure. Encore. Toujours. Plus fort. Semblable à ce sentiment grandissant, cet amour purulent, qui inonde mon esprit vacillant. Entends-tu mes démons qui hurlent en sautillant ?
Les ténèbres ne sont pas loin, ils s'étendent sous ma chair calcinée, crois-tu que le retour à la réalité sera aussi rude que ma triste morosité ?
Éphémérité décrit mon bonheur. Il vit durant quelques heures. Lorsque tes yeux bleus s'éloignent de l'obscurité des miens, heurt de couleurs, plus aucune lueur. Plus de saveur. Plus de chaleur.
Lorsque notre bulle éclatera, crois-tu que ma vie perdurera ?
Laisse-moi crever sans toi. Je ne te mérite toujours pas.
Non, rattrape-moi, je sens que je me noie. Dans ton océan et puis la mer de mes tourments.
Pardonne-moi, Lumière.
Je me sens sombrer, j'ignore pourquoi.
Mon cœur bat,
Ou pas tant que ça,
Seulement lorsque tu es là.
Pardonne-moi, Willy.
Je sens que je m'affaiblis.
Seras-tu présent pour me sortir de l'ennui,
Ou, laisseras-tu s'étendre la nuit ?
D'où viennent ces sombres présages ?
Ils noircissent mon âme, nourrissent le mal.
Quels sont ces sombres présages ?
Pourquoi suis-je certain que ma joie ne durera pas ?
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