Chapitre 12, partie 2 [⚠️] :

14 minutes de lecture

Will Marx :

Pourquoi parler lorsque je peux hurler ?

Pourquoi m'abstenir lorsque je peux pleurer ?

Comment puis-je survivre sans espoir ?

Et pourquoi tenter d'essayer lorsque je peux mourir pour l'amour d'une vie ?

Ce sont les questions que je me répète inlassablement depuis des heures. Enfin je crois, j'ai perdu la notion du temps, toujours assis sur le banc.

Installé en face de moi, ma mère me parle. Je vois ses lèvres bouger mais je ne comprends pas ce qu'elle dit. J'essaie pourtant, je me concentre mais il y a un brouhaha incessant à mes oreilles qui m'empêche d'écouter. Elle a le visage pâle mais pas autant qu'Angelo lorsque je l'ai trouvé dans les toilettes. Derrière elle, mon père fait les cent pas avec Jude qui semble dormir dans ses bras. J'ignore ce qu'ils pensent, peut-être me croient-ils fou, comme lui. J'ai si mal, tellement que je me demande ce que Loli peut ressentir.

— Putain, Lolita ! m'écrié-je en me redressant rapidement.

La panique me gagne, je ne l'ai pas vue, et Simona non plus. Ont-elles été prévenues ?

— Qui est Lolita ? s'enquiert ma mère en attrapant mes mains tremblantes.

C'est étrange, désormais je l'entends.

— La petite sœur d'Angelo, il faut la prévenir ! Elle doit savoir, maman. Elle doit être là lorsqu'il se réveillera ! Il aura besoin d'elle !

Je me décompose en remarquant l'air désespéré qui déforme son visage. Mon sang se glace et mon cœur se fissure davantage.

— Pourquoi tu fais cette tête ? demandé-je en effectuant un pas en arrière. Putain, pourquoi tu me regardes comme ça ?

Mon corps tremble au point que je peine à tenir sur mes jambes.

— Will...

— Réponds-moi !

— Non, Willy, avant tu dois t'asseoir et te calmer.

Elle n'a pas droit de me dire ça, comment puis-je me calmer alors que le ciel me tombe dessus ? Angelo est un guerrier, mon guerrier, alors pourquoi la sinistre mine de maman me fait penser qu'il a déjà abandonné ?

— Pourquoi ? Pourquoi, tu dis ça ? Je ne suis pas énervé, je suis... je suis...

— Assieds-toi, Willy, s'il te plaît, murmure-t-elle en posant sa main sur mon épaule.

Je la repousse avec une virulence que je regrette instantanément, mais je ne veux pas m'asseoir. Je veux savoir comment va mon trésor.

— Je ne veux pas ! Je m'en fous d'être debout, assis, par-terre ou en train de suffoquer ! Je veux savoir comment il va !

Je crois que je hurle mais je n'en suis pas certain. J'ai un peu de mal à assimiler ce qu'il se passe. J'ai la tête en vrac.

— C'est ce que j'essaie de te dire depuis une heure, Willy, mais tu semblais ailleurs. Tu ne m'entendais pas, tu ne réalisais pas.

— Réaliser quoi ?

Elle soupire, puis ses mains manucurées passent sur son visage. J'ai l'impression qu'elle a vieillie de dix ans en l'espace de quelques minutes.

— Angelo a fait un arrêt cardiaque, Will.

Arrêt... quoi ?

Tout tangue autour de moi, j'ai la sensation d'être au milieu d'une attraction ascensionnelle mais je ne m'amuse pas. Mon cœur aussi est en arrêt. Je vais crever. J'ai du mal à respirer, je crois que j'hyperventile. Je me sens tomber, mais je ne parviens pas à me rattraper. Mon corps s'écrase violemment contre le sol mais la seule douleur que j'arrive à ressentir c'est celle qui déchire mon palpitant. Ma vision se brouille, tout redevient noir autour de moi.

Angelo a fait un arrêt cardiaque, Will.

Angelo a fait un arrêt cardiaque, Will.

Angelo a fait un arrêt cardiaque, Will.

Angelo a fait un arrêt cardiaque, Will.

Angelo a fait un arrêt cardiaque, Will.

Je n'entends plus que ça. Ça tourne en boucle dans ma tête, à tel point que ça me rend malade. Mon estomac se contracte et je sens le reflux qui s'échappe et jaillit partout autour de moi.

Les mots de maman me blessent avec sûrement plus d'ampleur qu'un couteau que l'on aurait enfoncé dans ma poitrine. Je refuse d'y croire, ce n'est pas possible. Il ne peut pas mourir et me laisser ! Je suis perdu sans lui. Je refuse de vivre s'il n'est pas à mes côtés. Je ne suis plus moi quand il n'est pas là. Je n'ai pas été préparé à ça. J'ai eu la volonté d'entrer dans sa vie, le courage de l'aimer, mais jamais je n'aurai la force d'avancer s'il n'est plus là.

— Ce n'est pas possible. Non, non. Non ! Je refuse d'entendre ça ! hurlé-je à m'en déchirer les cordes vocales.

Je sens une présence autour de moi, j'ignore de qui il s'agit mais je m'en moque. Ce ne sont pas les doigts d'Angelo qui caressent ma peau alors ça ne compte pas.

— Son cœur est à moi, il ne peut pas s'arrêter de battre, pleuré-je.

Je sens qu'on m'aide à me redresser, je n'ai pas envie de me lever. Je suis bien par-terre alors je fais tout pour y rester. Lorsqu'on est déjà près du sol, la chute est moins douloureuse.

— S'il ne bat plus, ça signifie qu'il ne m'aime plus. Tu comprends ? Il ne peut pas s'arrêter, parce que moi, j'ai besoin qu'il m'aime encore.

J'ignore à qui je parle, ou qui me maintient. Les odeurs se mêlent entre elles, les bruits aussi. C'est indomptable.

Dans ma paume, je serre le pull recouvert d'une partie de lui. Je le porte vers mon visage, enfouie mon nez à travers, caresse ma peau avec le tissu en me disant que mon trésor est avec moi. Ce n'est plus un vulgaire vêtement souillé de sang, c'est la peau d'Angelo qui touche la mienne.

— Tu ne peux pas faire ça. Tu m'as fait promettre de rester avec toi alors pourquoi décides-tu de mourir ? Tu ne m'as pas encore dit que tu m'aimes, trésor. Tu dois vivre pour que je puisse l'entendre !

— Will, on doit rentrer maintenant.

— Papa ? demandé-je pour être certain de ne pas halluciner.

— Oui, fils. Je vais t'aider, appuies-toi contre moi.

Je me laisse guider, je n'ai pas la force de lutter.

— On va voir Angelo ? Je veux voir son visage, papa. Il ne peut pas mourir et m'abandonner.

— Je vais aller me renseigner auprès d'un médecin mais avant, tu dois retourner dans ta chambre.

Je ne réponds pas, ça m'est égal. Je ne fous de l'endroit dans lequel il m'emmène, si on m'autorise à le voir alors je peux tout accepter. Peu à peu ma vision redevient correcte, je peux distinguer ce qu'il se passe autour de moi alors que mon père me soutient et m'aide à marcher. Je ne veux pas avancer si Angelo n'est pas avec moi, mais ai-je le choix dans l'instant ? Si j'abandonne avant lui, il sera perdu quand il refera surface.

Lorsque je pénètre dans la chambre d'hôpital, je prends conscience que je suis épuisé. La fatigue m'assaille et m'opprime. Une part de moi aimerait dormir mais la seconde ne le souhaite pas. J'ai peur de sombrer et qu'à mon réveil on m'annonce qu'Angelo s'est éteint durant mon sommeil. Si je ne dors pas, je peux suivre l'avancée du combat de mon trésor brisé.

— Papa, je veux voir Angelo, l'imploré-je.

Son regard est si triste, je crois que c'est à cause de moi.

— Je vais aller voir le médecin, d'accord ?

— Où est maman ?

— Avec Jude, il a pris peur. Elle va revenir bientôt.

J'ai fait peur à mon champion... je ne voulais pas, mais mon ange est en train de s'envoler et je refuse qu'il prenne trop de distance. Le ciel est trop loin pour moi, je ne pourrai pas l'atteindre.

Mon père me parle, mais je ne l'entends de nouveau plus. Soit, c'est la voix d'Angelo qui résonne à mes oreilles et c'est la meilleure chose qui puisse m'arriver pour le moment. Je ferme les yeux quand papa sort de la chambre, j'appréhende la suite des évènements. Je suis terrifié à l'idée qu'il passe la porte pour m'annoncer que je suis seul, que le souffle de mon guerrier s'est effacé.

J'ignore combien de temps s'est écoulé mais c'est une main sur mon front qui me force à ouvrir les paupières. Le visage de maman apparaît et je ne comprends plus rien à ce qu'il se passe. Papa s'est absenté pour se renseigner et c'est maman qui revient sans que j'en sache davantage.

— Mon chéri, tu t'es endormi, chuchote-t-elle.

Je me redresse à la hâte, si vite qu'une douleur me vrille les tempes. Je ne voulais pas dormir !

— Il est encore avec moi ? m'exclamé-je en tremblant.

— Oui, il est vivant, Willy.

Oh merde... mon palpitant s'emballe. Il ne m'a pas quitté.

— Son cœur a cessé de battre pendant plusieurs minutes, m'apprend-elle. Il est en vie, Will, mais il plongé dans le coma. Pour le moment, les médecins ne peuvent pas se positionner sur la suite.

L'ascenseur émotionnel est brutal, mes espoirs se dissipent plus rapidement qu'ils sont apparus. Je ne supporte pas cette incertitude. La douleur qui comprime mon cœur est trop vive pour être ignorée. Je tente de m'imaginer s'il me quitte, de visualiser ce que serait ma vie si Angelo venait à disparaître mais je n'y parviens pas. Je ne vois qu'un brouillard épais dans lequel j'erre sans but ni chemin à suivre.

— Maman, s'il ne se réveille pas, il y aura deux enterrements à préparer.

J'ai conscience que mes propos la blessent mais je ne veux pas mentir. Je dois les préparer à ce qu'il se passera si mon trésor part s'ensevelir au fond de l'océan.

Elle ignore ma remarque mais attrape ma main et serre doucement mes doigts.

— Je vais t'emmener à sa chambre. Tu peux y aller, mon cœur, mais le médecin souhaite que tu n'y restes pas trop longtemps, aujourd'hui. Tu as subi un choc émotionnel et il aimerait te garder sous surveillance cette nuit.

Je hoche vivement la tête, même cinq minutes me suffiront. Je veux simplement le voir pour soulager mon cœur et admirer sa beauté torturée. Je la suis dans le couloir, nous évoluons lentement mais pour la première fois depuis des heures j'ai envie de courir. Elle s'arrête devant une porte et pivote pour me faire face.

— C'est ici, ça va aller ?

— Oui, soufflé-je, si je peux le toucher alors tout ira bien.

— Je t'attends ici. Si tu te sens mal, tu m'appelles immédiatement.

— Oui, maman. Merci...

J'inspire profondément en posant la main sur la poignée. J'ai terriblement peur, dans quel état se trouve-t-il ? C'est en tremblant que j'ouvre la porte. Je ferme les yeux avant d'entrer, je dois me préparer mentalement avant d'affronter l'image qu'il va me renvoyer. Cela peut difficilement être pire que celle qui me hante depuis que je l'ai trouvé dans les toilettes, mais émotionnellement, je suis beaucoup plus fatigué que ce matin.

— Will, s'exprime une voix pleine de sanglots, tu es là !

Je n'ai pas le temps d'ouvrir les paupières que Lolita se jette sur moi. Je l'attrape pour ne pas qu'elle tombe, la retenant fermement contre mon torse et soupire de soulagement. Elle est près de son frère, ça me rassure. Ses petits bras s'enroulent autour de moi alors qu'elle déverse sa peine en sanglots bruyants. Je l'enlace puissamment et me remets à pleurer. Les vannes se sont rouvertes, mes larmes me brûlent les yeux et celles de Loli s'étalent sur ma blouse. Nous lâchons prise au même moment, nos deux corps croulent vers le sol. Dans les bras l'un de l'autre, nous rejetons toute notre souffrance et notre peine. Elle se serre fort contre moi et je n'arrive pas à la lâcher. L'avoir dans mes bras me fait respirer autant que cela me fait souffrir.

— Je suis tellement désolé, Loli, pleuré-je dans ses cheveux. J'aurais dû être là avant qu'il ne se blesse.

Son visage s'éloigne de ma poitrine et ses mains encerclent mes joues. De ses pouces, elle efface mes perles salées alors que les siennes dévalent sa peau.

— Ne te sens pas coupable, Will. Personne ne l'est. Angelo a toujours été imprévisible.

Je renifle en tentant de baisser la tête mais elle me retient fermement.

— Il va vivre, Will. Je te le promets ! Il ne peut pas nous quitter. Il va survivre et nous emmerder encore longtemps.

J'ignore qui elle essaie de convaincre, si elle tente de se rassurer ou de me donner du courage. Ses paroles m'apaisent parce que j'ai envie d'y croire mais je suis si fatigué que le pessimisme m'enlace dans une étreinte acérée. Elle n'était pas là lorsque je l'ai trouvé, elle n'a pas senti son cœur se déchirer en sentant la peau trop froide d'Angelo. Elle ne l'aurait probablement pas supporter. Moi, j'ai déjà énormément de mal à ne pas crever.

— Je vais rejoindre Simona. Reste avec lui, je reviendrai plus tard.

— Tu es sûre ? Ça ne te dérange pas ? reniflé-je.

— Tu as besoin d'être avec lui, et il a besoin de sentir ta présence. Je connais mon frère, tu es la seule personne qu'il désirerait à ses côtés.

Je hoche la tête pour la remercier silencieusement de me laisser du temps avec mon trésor. Elle embrasse ma joue et se redresse pour rejoindre la sortie. Quant à moi, je reste à terre encore un moment sans oser porter mon attention vers le lit. Les yeux rivés sur le sol, je reste immobile de longues minutes. Je respire lentement, ou du moins j'essaie. J'inspire et expire plusieurs fois jusqu'à trouver la force d'affronter la réalité.

Lorsque je me relève enfin, mon regard se braque instantanément sur Angelo. Mon cœur bat fortement sous l'émotion qui me submerge. J'approche sans faire de bruit, contraste parfait avec le brouhaha dans ma tête et le rythme enragé dans ma poitrine.

Je m'installe sur le fauteuil près de son lit, sans faire le moindre geste brusque. Je parcours son visage en retenant mon souffle. Ses cheveux sont redevenus blonds, ils ont été nettoyés, comme toutes les parties de son corps qui étaient couvertes de sang. De petites marques abîment ses joues, je l'imagine enfoncer ses ongles dans sa peau pour tenter de faire taire ses démons. Ses lèvres sont sèches et entrouvertes pour laisser passer un fin tuyau. Ses paupières sont bleues et j'aimerais qu'il les ouvre pour que j'admire le brun de ses yeux.

Ensuite, je parcours son corps, ses bras sont bandés et j'en suis soulagé. Je ne supporterais pas de voir ses plaies, elles sont déjà ancrées dans ma mémoire. Il est perfusé, raccordé à une poche de sang qui goutte lentement. Un tas de machines l'entoure et je fixe l'écran du moniteur de fréquence cardiaque relié à sa poitrine.

Un gémissement de douleur m'échappe lorsque je pense à son petit cœur fragile qui a cessé de battre durant six minutes. J'aimerais comprendre ce qu'il lui ait passé par la tête pour s'infliger pareille souffrance et ainsi, connaître la raison de son tourment. Peut-être qu'en le sachant, j'aurais pu suffisamment l'apaiser afin que ces tragiques évènements ne se produisent pas.

Après un certain temps, je me décide enfin à le toucher. J'essaie d'être calme pour ne pas l'effrayer. Je caresse doucement ses doigts, sa peau est toujours aussi froide. Je m'incline vers son visage pour déposer quelques baisers sur ses joues.

— Mon cœur... j'ignore si tu m'entends, mais si c'est le cas, sache que je suis là. Je suis près de toi et vais y rester. J'espère que tu n'as pas peur et que tu sens ma présence.

J'inspire lentement en secouant la tête. J'ai la gorge nouée et mes larmes s'égouttent sur son visage.

— C'est douloureux, Angelo, de te voir inconscient dans un lit d'hôpital. J'ai mal au cœur, tellement mal... Ta peau semble blafarde avec la lumière de la chambre et le bleu de la blouse ne te va pas au teint. Je préfère quand tu portes ton sweat vert, celui-là te va à merveille et fait ressortir tes jolies tâches de rousseur. Puis, j'aime quand tu mets tes jeans trop serrés que je peine à retirer lorsque j'ai envie de caresser les cicatrices sur tes cuisses.

J'écarte quelques mèches sur son front pour y déposer délicatement mes lèvres. Je respire son odeur mais elle est différente de celle que j'aime humer en frottant mon nez contre sa peau. Celle-ci ne me plaît pas, elle sent la tristesse et le désespoir. Je niche ma tête dans son cou en faisant attention à ne pas toucher aux tuyaux qui encombrent son corps. Je ne reste pas longtemps, seulement quelques minutes afin de pleurer et tenter d'étouffer mes sanglots. J'embrasse sa mâchoire et m'essuie les yeux avant de poser mon front contre le sien.

— Trésor... j'ai besoin que tu te réveilles. Je t'attendrai même si tu mets des jours ou des semaines à le faire. Je passerai mon temps assis à tes côtés sur un fauteuil peu confortable, jusqu'à ce que tu ouvres les yeux. Je ne peux plus vivre sans toi, je n'y arriverai pas. Toi et moi ne formons qu'un, à tel point que j'ai la sensation d'être dans ce lit avec toi, entre la vie et la mort parce que ton cœur peine à battre. Sans ton amour, mes rayons de lumière ne peuvent pas briller. Sans toi, je ne peux plus être le soleil car j'ai besoin de l'obscurité pour avancer. Je t'aime si fort, Angelo. Tu ne dois pas mourir et me laisser me perdre.

Je me tais un instant pour calmer mes larmes et tenter d'avaler la boule qui obstrue ma gorge. Je déplace le fauteuil de façon à pouvoir poser ma tête sur son ventre. Ça me rassure d'admirer sa poitrine se soulever calmement. Il a l'air calme et serein, plongé dans un sommeil profond et reposant malgré l'attirail médical qui se trouve autour de son lit.

— Mon doux trésor, je ne suis pas certain de parvenir à oublier l'image que tu as imprimé dans mon esprit lorsque je t'ai vu étendu dans les toilettes. Tu dois vivre pour effacer ce cauchemar et me faire rêver à nouveau. Tu dois te battre comme le guerrier que tu es. Bats-toi, ma vie, je t'en prie. Ne t'éteins pas, je veux que tu brilles pour moi. Je veux retrouver le gosse espiègle qui adore jouer avec mes nerfs et que j'aime infiniment. Nous sommes trop jeunes pour mourir, alors acharne-toi et reviens-moi.

La joue contre son bas-ventre, je continue de caresser sa peau du bout des doigts. J'ai passé la barrière de sa blouse et effleure son flanc. C'est douloureux de constater que son corps ne réagit pas sous mon toucher.

Je contemple son visage, embrasse sa peau de temps à autre. Je crois que je finis par sombrer contre mon trésor qui n'est pas tout à fait vivant mais qui est tout de même près de moi.

Viens vers moi et nous passerons une vie entière à nous chérir. Tu es l'amour de ma vie et j'en suis persuadé malgré nos jeunes âges. Tu es chaque battement de mon cœur, chacun de mes sourires et de mes rires, chacun de mes rêves et de mes cauchemars. Tu es ma joie et ma peine, ma peur et mon bonheur.

Mon éternel, ne tente pas le diable et reviens-moi. Si tu ne le fais pas, nous passerons l'éternité à faire l'amour parmi les étoiles. Je te le promets, je te rejoindrai.

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