Mon Amour,

où sont tes rayons de lumière, je sens que je me perds. Dans l'obscurité d'une vie d'agonie se dispersent mes repères. Comment puis-je survivre, ton âme et la mienne font paire ?

Pardonne-moi, il est probable que ces mots soient les derniers.
Je ne peux plus avancer, il a violé mon intimité. Du bout de ses lèvres, il a récité mes maux parsemés. Puis, le coup fatal est tombé, il m'a avoué que tes sentiments sont tristement fanés. J'ignore s'il dit la vérité, mais mon cœur s'est fêlé.
Pardonne-moi, mais sans ton océan, je ne parviens plus à nager.
Les lettres se succèdent et ma douleur s'amplifie. Le sang s'épanche sur mes pages noircies. Mes émotions deviennent brûlantes, elles s'égarent dans l'oubli infini. Sur un nuage matelassé, je t'enverrai quelques baisers et mon désespoir en un cri percera le silence et ses tristes bruits.
Pardonne-moi, ce dernier courrier est mauvais, je l'admets. Pour ma défense, Ombre hurle des insanités lorsque la douleur se tait. Mes plaies sanglotent ton absence, je n'arrive plus à rêver.

Pardonne-moi, mon amour, je n'ai pas su t'aimer comme tu l'espérais. Ou peut-être trop et mon cœur, tu l'as délaissé. Mes paupières sont lourdes, crois-tu que dans le néant, ta voix résonnera ?
Que trouve-t-on après la mort, d'après toi ?
Mon âme s'élance, je la sens lentement s'éloigner. Dans le chaos de ma vie, tu as apporté un peu de paix. Mes doigts tremblent, parviendras-tu à lire ce qu'il se cache entre mes lignes ? Mon cœur est fatigué, je crois que... pardonne-moi. Mon amour, j'ai mal, c'est insoutenable... Excuse-moi, j'avais tant de choses à te faire parvenir mais, mes mots sont dissimulés sous des perles sanguines. L'encre bave, j'ai souillé de mes larmes mes adieux et de mon sang, mes sentiments. À bientôt, mon Soleil, ou peut-être pas. Pardon... j'ai essayé de tenir mais, mes yeux se ferm