Chapitre 48 : Juste toi et moi

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Le silence se fait enfin dans la maison. Il est près de trois heures du matin et tous les invités sont partis ou couchés. Est-ce qu’ils dorment ? Erwann n’en a rien à faire, trop occupé qu’il est à satisfaire sa compagne. Alors qu’ils font l’amour depuis qu’ils se sont enfermés dans leur suite, il se repaît de son visage illuminé de joie. Il admire ses yeux pétillants, sa bouche aux lèvres rouges d’avoir été embrassées, et ses pommettes rosies par l’excitation de leurs ébats.

— Je t’aime, dit-il de sa voix grave.

Au-dessus de Gwendoline, il s’enfonce en elle avec lenteur. Comblée, elle ferme les yeux, savourant cette sensation merveilleuse de ne faire qu’un avec l’être aimé. Tandis qu’il la pénètre profondément, avec une douceur infinie, elle lui répond, les mains encadrant son visage :

— Moi aussi, mon amour.

Elle n’ajoute rien d’autre qu’un gémissement faible, accompagné d’un râle expiré. Les yeux plongés dans ceux de son partenaire, la plénitude l’envahit. Lorsqu’il se retire d’elle, avec une langueur inhabituelle, avant de s’insérer à nouveau entre ses chairs chaudes et humides, elle tressaille de tous ses membres. Sous la sensualité des gestes de son amant, son corps est parcouru de frissons.

— Je t’aime tant, déclare-t-il encore, sous le coup de l’émotion.

Gwendoline sourit en même temps qu’elle le reçoit en elle, puis soupire de plaisir lorsqu’il la pénètre jusqu’à la garde. Depuis qu’ils ont commencé à faire l’amour, après de merveilleux préliminaires, Erwann va et vient lentement, dans de doux aller-retour où chacune des secondes s’étirent à l’infini. Le plaisir qu’ils prennent n’en est que décupler.

— Je t’aime, mon amour, enchérit-elle. Je t’aime tellement...

Il l’embrasse avec douceur, sa langue s’immisçant avec volupté entre ses lèvres, agile et délicate. Elle gémit encore, le sentant entrer toujours plus loin dans son corps, et ce, à chaque mouvement de bassins. La nuit qui les entoure est éclairée par la lueur d’une bougie parfumée, qu’Erwann a pris soin d’allumer. À la lumière de cette petite flammèche, les couleurs de leurs peaux apparaissent divines dans un camaïeu ambré. Il observe ses yeux se fermer et s’ouvrir à intervalles réguliers, se délectant de la voir prendre tant de plaisir en se donnant à lui.

— Tu es si belle quand je te fais l’amour.

Elle rougit, les joues échauffées de ces déclarations enflammées. Erwann a toujours été romantique mais, ce soir, elle a l’impression d’avoir accès à son âme, sans aucun filtre. La souffrance et les épreuves de leurs dernières semaines ont abattu les ultimes barrières qu’il y avait encore entre eux. Lui aussi a l’impression de lire en elle, surtout lorsqu’il s’attarde dans ses prunelles claires, si expressives, qu’il se sent hypnotisé. Elle se mord la lèvre, conquise.

— Tu es tellement doux, mon chéri... J’adore ta façon de m’honorer.

Écoutant ses paroles sincères, le cœur d’Erwann vrille encore plus, comme s’il était en train de se dissoudre sous la puissance de leurs confidences. Il aime l’aimer et être aimé d’elle. Il la désire plus qu’il ne pourrait le dire et, quand il fait corps avec elle, son âme lui semble changer d’enveloppe pour aller se glisser dans celle de sa partenaire, au même titre que son sexe, qui ne cesse d’aller et venir au creux de son intimité. Ses hanches gardent un rythme lent, seuls ses reins impriment leur présence au fond, lorsqu’il s’insinue complètement en elle. Alors, il tend son corps et enfonce son sexe bandé avec une force calculée. À chaque fois, elle geint dans une extase audible, les ongles enfoncés dans la chair de son dos.

— Je t’aime tellement, ma chérie, je ne peux pas t’aimer plus qu’en cet instant tant j’ai l’impression que mon cœur va exploser.

Il glisse en elle, dans la chaleur de sa féminité, son sexe gonflé de désir et tendu à l’extrême. Il caresse sa poitrine d’une de ses mains, son autre bras servant à s’appuyer sur le matelas pour ne pas écraser sa compagne enceinte. Ses doigts jouent avec la pointe de son sein durci, ce qui la fait chavirer encore plus. Elle ferme les yeux, la tête en arrière, transportée de sensations divines qui la font décoller.

Erwann continue de la pénétrer à son rythme de métronome, lent et régulier, de lui embrasser le cou, doux et parfumé, de pincer ses mamelons, durs et excités, et faisant tout cela, il lui dit encore combien il l’aime, combien il l’a aimée depuis le premier jour, et combien il l’aimera jusqu’au dernier. Elle ne sait plus ce qui la rend le plus folle : sa main stimulant son téton, son sexe la transperçant avec délectation ou ses mots suaves et remplis de sincérité. Le tout, probablement.

— Je veux t’entendre jouir, te voir jouir, te sentir jouir.

Il s’enfonce encore en elle, avec une infinie tendresse, savourant chacune des fois où il sent son corps brûlant l’accueillir avec ardeur. Elle mouille de plus en plus, le rendant de plus en plus dingue, de plus en plus désireux de la remplir de sa semence, de se déverser en elle, au cœur de ses entrailles. Ses doigts sur son mamelon, il continue de la faire monter, tout en l’embrassant sans relâche. Ses lèvres charnues jouent avec les siennes, alternant baisers tendres et jeux de langues osés.

Une fois encore, il recule et, une fois encore, il s’enfonce, avec la même lenteur, avec le même plaisir de la prendre inlassablement. Sa sève monte, l’amenant au bord du précipice de l’extase. Sa main quitte le sein de sa compagne pour descendre plus bas et caresser son point sensible, bouillonnant de désir. Parler, parler, voilà ce qui va la faire venir en même temps que lui.

— Il n’y a rien que j’aime plus que te sentir dans cet état-là, tout à moi, vibrant sous mes doigts, gémissant entre mes bras.

— Fais-moi jouir, mon amour.

— Guide-moi, comme tu sais si bien le faire. J’aime entendre ta voix me demander.

Son pouce tourne autour de son clitoris. La zone, humidifiée, lui permet de faire des cercles à l’infini, tout en augmentant peu à peu la vitesse et la pression.

— Encore, continue, c’est tellement bon.

— C’est toi qui es délicieuse mon amour. Ton corps qui exulte me rend complètement fou. J’aime tellement te sentir décoller.

— Continue plus vite, je vais venir. Viens en même temps que moi, mon chéri.

Au comble du bonheur, il active son doigt avec plus de rapidité. Il appuie un peu plus en se rapprochant de son bouton intime, prêt à exploser. Tandis qu’il se donne à fond pour la faire partir, sa propre jouissance est imminente. Elle le supplie une dernière fois de la faire venir, avant d’être submergée par une suite de vagues de plaisir, déferlant sur elle sans discontinuer. La voyant lâcher prise sous lui, dans une symphonie de geignements, Erwann se laisse aller à son orgasme, et déverse, en son sein, plusieurs jets chauds et puissants.

Transpirants et haletants, ils exultent de concert, leurs visages collés, leurs bouches scellées, leurs corps soudés. Le souffle court et désordonné, ils se répètent encore et encore qu’ils s’aiment. Ce sublime chant de la victoire, qui retranscrit si bien, dans sa mélodie enthousiaste, le bonheur qu’ils peuvent enfin goûter.

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