Automne
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Il est là, depuis septembre, octobre, l'automne,
Exhibant ses couleurs fades, triste, monotones
Sa robe, usée, trouée, délaissée comme la teigne
Semble couvrir l'odeur si douce des chataignes
Des gens en écharpe et gans se baladent dans la rue
Essayant de trouver la chaleur de l'été perdu
Et Moi, absorbée par les feuilles mortes tombant
Une capelette noir de jais, le corps me calfeutrant
Je décide de poursuivre mon infiniment pauvre avenir
Ma vie étant morte, que peut-il arriver de pire ?
Mon registre universel, mon audace et ma faux à la main
J'avance tordue en deux par le poids des défunts
Et je récite de mon air habituel et monotone
Il est là depuis septembre, octobre l'automne
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