Lettre à la vie
Je ne commencerai pas par «chère» puisque tu ne l’es pas.
Tu m’as coûté trop chère, m’as fait tomber bien bas
Tu m’as humilié, a fait déserter ma famille, mon honneur
Aujourd’hui j’aimerais que tu comptes tes heures
Que tu souffres, que tu pleures, que tu saches ce que ça fait
Que tu te consummes, que tu meurs, que tu perdes toute beauté
Que les gens que tu habites se rebellent contre toi
Et qu’ils crèvent eux aussi empreint d’un tout autre émoi.
Tu es injuste, tu es cruelle, tu es un très mauvais juge
Tu provoques une naissance et de même un déluge
La faucheuse est plus juste ,elle, met fin au supplice
De toi ma vie, et de tes affreux caprices
Tu fais naître pour mourir, cela a-t-il un sens
De nos blessures, aucunes tu ne panses
Tu ne prends pas gare à la tristesse, toi, symbole de joie
Tu fais l’autruche, tu ne vois n’entends et ne dis rien, quoi ?
Tu nies les faits qu’on t’expose, tu te défiles ? T’enfuies ?
Tu es lâche, futile, tu te moques de nous, ma vie
Tu joues, comme un enfant mais un enfant ça a tort
Tu confonds ta « douceur » et celle de la mort
Tu possèdes le pouvoir et en mal l’utilises
Tu abandonnes les autres t’amuses à ta guise
Rire ainsi de nous, tu n’as donc pas de conscience ?
T’inquiètes tu parfois de ta propre existence ?
As-tu des regrets des remords, de la considération
Rien qu’une peine une larme pour ta propre création ?
Te demandes-tu parfois ce que l’on peut ressentir
Ou es-tu juste spectatrice de ton immonde empire ?
Si peut de questions pour beaucoup de choix
Maigre résultat si l’on en vient à la source
Tu devrais ma vie, choisir une autre voie
Et plutôt te préoccuper du temps, de sa course
Annotations