L’histoire pourrait s’arrêter là. J’ai trouvé ce bonheur que je recherchais, celui qui me rend au centuple ce que je lui offre sans rien attendre en retour. Je le comble sans hésiter parce que cet essentiel est devenu ce qui fait de moi, cette femme plus forte chaque jour tout en conservant cette douce folie de pouvoir exprimer ce que je suis pleinement avec tant de facilité.

J’ai retrouvé dans son regard et celui de notre enfant l’image d’une amante, d’une amie et d’une maman qui distribue câlins, amour, et tendresse et qui en reçoit sans être obligée de quémander. Il m’a offert cette confiance qui me faisait défaut, m’ouvrant de nouveaux horizons. Dans ses bras, je ne me suis jamais sentie aussi libre d’être tout simplement moi.

Il a brisé les liens qu’on m’avait tissés pour me persuader qu’ils m’étaient nécessaire afin de me protéger. Dans ses yeux, plus aucune chaîne, juste deux billes qui brillent dès que je me sens oppressée, et me font réaliser que les petits riens sont des diamants éternels. Dans ses mains, je me sens si terriblement bien, m’ouvrant les yeux à de nouvelles perspectives, les rendant si réelles et non plus éphémères. À côté de lui, je ne suis pas un simple accessoire que l’on exhibe, je deviens cette étoile qui scintille, tel l’espoir que je nourris jour après jour.

Il était une fois, celle que je fus, celle que je suis et celle que je deviendrai au fil du temps. Je suis avant tout un Attrape-rêve qui ne peut penser que le monde n’est pas en capacité de changer et de se transformer en une bulle d’oxygène où chacun trouverait chaque jour ce petit bonheur qu’il mérite absolument. Je ne vis aucunement dans le monde des « Bisounours », mots blessants dont on m’a si souvent gratifié, mauvaises langues n’ayant surement pas perçu que cet univers n’est pas celui idyllique qu’ils voudraient nous faire croire.

Je suis avant tout cette éternelle idéaliste qui aime à penser que si nous nous lamentons, rien ne changera. J’ai conscience que ce qui m’entoure n’est pas un conte de fée et là aussi on oublie qu’il est souvent peuplé de méchants. Je pourrais dire que le prince charmant n’existe que dans mes rêves et pourtant l’homme qui partage ma vie est le plus charmant que je pouvais espérer.

Il a su avec des gestes tendres, des regards langoureux, et des mots délicats, m’arracher les fers qui me retenaient au sol pour me laisser m’envoler et découvrir ce dont j’avais le plus besoin. Je pourrais vous faire croire que je suis aveugle, ne voyant pas la misère qui nous entoure et dont nous nous plaisons à rendre laide, et pourtant ce serait une fois de plus me juger sans me connaître.

Je suis juste attentive à celui qui croise ma route, n’hésitant pas à lui tendre la main parce que la souffrance me déchire le cœur, et mon impuissance face à ce que l’on appelle le malheur me bouleverse. S’il se déverse sur moi, mes larmes viennent à leur tour inonder mon visage, puis soulager mon âme.

Un premier mai, ma vie a changé, je ne savais pas encore vraiment pourquoi, ni comment mais instantanément mon cœur s’est livré et j’ai offert « un je t’aime » en le criant sans hésiter à cet homme qui venait de me sauver. Il a pansé mes maux les uns après les autres, me faisant découvrir que j’étais la seule à avoir le pouvoir de transformer ma vie, qu’il me prendrait la main, me guiderait, sans me brusquer, sans ne rien m’imposer. Il m’écouterait, me questionnerait, il serait cet ange gardien dont j’avais terriblement besoin.

Il m’a prit dans les bras et là ce rêve fou d’être heureuse me métamorphosa, plus aucune limite, plus aucune barrière, les garde-fou qui avaient jalonné ma route depuis si loin que je me souvienne se brisèrent laissant la place à ce nouveau puzzle que je devais à nouveau construire. Pièce après pièce je découvrais une vie tellement différente, surprenante, apaisante et ressourçante. Même si je me trompe, même si je dois m’y reprendre, même si un moment je le laisse, je prends peu à peu conscience que dans mes mains j’ai un trésor, qui me permet de façonner le monde proche qui m’entoure. Je suis la maîtresse du jeu et je poses les règles en respectant tous ceux qui m’entourent.