Chapitre 5 : "Les mots du cœur"

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 Il était tellement expressif. C’était comme s’il n’avait jamais eu peur de laisser ses émotions se déverser, comme si chaque mot qu’il prononçait portait un poids particulier, une intensité qu’il ne cherchait même pas à cacher. Et moi, qui étais déjà une tornade d’émotions, ça m’avait frappée de plein fouet. Je n’avais jamais vécu ça auparavant. Les autres relations que j’avais connues étaient remplies de silences, de non-dits, de frissons cachés, de désirs dissimulés derrière des gestes qui ne parlaient pas. Mais lui, dès les premiers échanges, il m’a montré que l’amour n’était pas une chose à dissimuler, que ce n’était pas un fardeau à porter en silence. L’amour, pour lui, était une énergie pure, prête à être donnée, partagée, sans crainte ni hésitation. Il n’avait pas peur de dire les choses telles qu’elles étaient, avec une sincérité qui me bouleversait.

Il m’écrivait des mots comme des promesses, des petites déclarations d’amour en filigrane, qu’il glissait dans nos discussions sans jamais avoir l’air de vouloir les minimiser. C’était naturel pour lui, aussi simple que de respirer. Je t’aime, il me le disait, sans artifice, sans hésitation, comme si c’était la chose la plus évidente au monde. Ce n’était pas un je t’aime jeté en l’air, comme un acte par défaut, un mot que l’on lance dans le vent juste pour combler un vide. Non, c’était un je t’aime lourd de sens, imprégné d’une émotion sincère et palpable. C’était un je t’aime qui m’enveloppait à chaque fois, me réchauffait le cœur, m’apaisait dans une mer de doutes. Il ne se contentait pas de me le dire une seule fois et d’espérer que ça suffise. Il le répétait, encore et encore, dans de petites phrases, dans des gestes, dans des moments où on ne s’y attendait pas. Ce n’était pas une routine, c’était une déclaration constante, une assurance que ce que nous partagions était réel, profond, et qu’il n’y avait pas de place pour le doute.

Et moi, moi qui n’avais jamais eu ce genre de facilité à exprimer mes sentiments et à garder pour moi alors que j’en débordais, moi qui m’étais souvent laissée submerger par la peur d’être trop, je me sentais soudainement libre. C’était une libération de pouvoir dire ce que j’avais sur le cœur sans craindre d’être jugée ou de paraître trop. Parce qu’avec lui, il n’y avait pas de trop. Il n’y avait pas de limite à l’amour que l’on pouvait se donner, à l’affection que l’on pouvait exprimer, à la tendresse que l’on pouvait partager. C’était tellement simple, et en même temps tellement puissant. Le « nous » fonctionnait, parce qu’il n’y avait pas de fausses barrières, pas de sous-entendus. Tout était dit avec une telle franchise, une telle intensité que ça m’avait emportée dans une vague d’émotions que je n’avais jamais imaginée.

J’adorais cette façon qu’il avait de me dire qu’il m’aimait, avec autant d’aisance, d’amour, mais aussi de respect. Il ne faisait jamais de calculs, il ne cherchait jamais à en faire trop. C’était juste lui, dans sa vérité la plus pure. Il avait cette capacité à aimer sans réserve, sans se demander si c’était trop ou pas assez. Il aimait sans arrière-pensée, sans condition, sans crainte d’être blessé ou rejeté. C’était tellement rare, tellement précieux. Pour moi, ça avait changé la manière dont je percevais l’amour. Il m’avait appris que l’amour n’était pas un terrain miné, qu’on ne devait pas marcher dessus avec précaution, qu’on ne devait pas avoir peur de l’intensité des émotions. L’amour était une force, une énergie brute qui ne demandait qu’à être vécue pleinement.

Je crois que c’est là que j’ai compris que j’avais besoin de ça. J’avais besoin de cet amour débordant, ce sentiment d’être vue, entendue, aimée pour ce que j’étais. Pas pour ce que j’aurais pu être, ou ce que les autres pensaient de moi. Mais pour la personne que je suis, dans toute ma complexité, dans toutes mes fragilités et mes forces. Il m’avait offert ça, sans hésitation. Et c’est probablement pour cela que je me suis éprise de lui aussi profondément. Parce qu’il m’avait offert la possibilité d’aimer et d’être aimée sans crainte, sans réticence.

Il m’avait appris à laisser tomber les barrières que j’avais érigées autour de moi. À être vulnérable, à accepter que l’on puisse être aimé tel que l’on est, sans avoir à se cacher, sans avoir à jouer un rôle. C’était un peu comme un souffle d’air frais dans un monde étouffant. Et plus il me disait qu’il m’aimait, plus je comprenais que l’amour ne devrait jamais être une source de peur. C’était un acte de foi, un acte de confiance, un acte de liberté.

Et ce qui était incroyable, c’était qu’à travers ses mots, à travers ses gestes, je sentais qu’il ne cherchait pas à me combler. Il ne cherchait pas à me faire plaisir, à me séduire pour avoir quelque chose en retour. Il le faisait parce que c’était naturel, parce qu’il n’y avait pas de filtre, pas de calcul. Tout était pur, honnête, sans arrière-pensée. C’était un amour gratuit, un amour qui n’avait pas besoin d’être mérité, mais simplement offert. C’était une chose que je n’avais jamais vraiment comprise avant lui. L’amour pouvait être simple, sans complexité. Il pouvait être pur, sans condition. Et ce qu’il m’offrait, chaque jour, était tout cela.

Et moi, dans tout ça, j’apprenais. J’apprenais à aimer avec la même liberté, la même sincérité. J’apprenais à me dire qu’il n’y a pas de honte à aimer profondément, à s’exprimer ouvertement. J’apprenais à aimer sans calcul, sans retenue, à donner de l’amour sans attendre quoi que ce soit en retour. Parce que l’amour véritable, je pense, c’est ça. C’est cet amour pur, cet amour qui ne se mesure pas, qui ne se compte pas, mais qui se vit pleinement, sans retenue.

C’est ce qu’il m’avait appris. Et c’est ce qui m’avait fait tomber amoureuse de lui, encore et encore, jour après jour.

Cette ouverture, cette transparence dans les émotions, c’est ce qui a vraiment cimenté notre relation. C’était un terrain de confiance, d’acceptation mutuelle, un espace où l’on pouvait être complètement soi-même, sans se soucier des jugements extérieurs ou des attentes imposées. Nous avions créé, à travers ces échanges pleins de sincérité, une bulle, un petit monde à nous, où chaque mot avait un poids, une importance. Chaque « je t’aime » ne venait pas par hasard, mais venait du plus profond de nos cœurs. Ces mots étaient une promesse, une assurance que nous nous comprenions réellement.

Au fur et à mesure que cette dynamique prenait place dans nos échanges, j’ai vu notre relation évoluer d’une manière que je n’aurais jamais imaginée. C’était comme si, chaque jour, un peu plus, on devenait des versions plus complètes de nous-mêmes, enrichis par l’autre. Je suis persuadée que l’expression des sentiments a joué un rôle fondamental dans l’intensité de notre connexion. Ce n’était pas juste une relation de découvertes et de moments partagés, c’était une relation de co-création, de fusion presque. Chaque petit geste d’affection, chaque phrase prononcée avec douceur, chaque confession faite avec confiance renforçait l’amour que nous partagions.

C’était incroyable de réaliser qu’il y avait toujours des mots à échanger, toujours de nouvelles choses à dire. Il n’y avait pas de vide entre nous, pas de moments où l’on se sentait éloignés. Bien au contraire, plus nous parlions, plus nous nous rapprochions. Nos conversations étaient infinies, et j’avais l’impression qu’il n’y avait jamais de fin, comme si tout ce que nous échangions avait un écho, un impact durable. C’était comme une danse, un ballet de mots et de gestes qui nous entraînaient dans une spirale d’intimité et de complicité.

C’était réconfortant de savoir qu’il me comprenait, qu’il n’y avait pas de jugement dans ses yeux, pas de distance dans ses mots. Il ne cherchait jamais à me changer, à me dire que je devais être différente. Il me laissait être, pleinement, sans filtres. Et moi, je faisais de même pour lui. Nous étions dans cette belle alchimie de partage, de respect et de confiance. Chacun était libre d’exprimer ce qu’il ressentait, sans crainte d’être rejeté ou incompris. Et je pense que c’est ce qui a renforcé le lien entre nous.

Au fil des jours, des semaines, je réalisais que cette ouverture faisait de notre relation quelque chose de bien plus profond que ce à quoi je m’attendais. Nous n’étions pas seulement deux personnes qui se plaisaient et s’aimaient. Nous étions deux âmes qui s’étaient trouvées, qui s’étaient reconnues à travers les mots, les silences, les rires, les larmes. Nous étions devenus des témoins de nos vies respectives, mais aussi des complices dans une aventure qui nous transcendait.

Les mots n’étaient plus juste des mots. Ils étaient le ciment de notre relation, l’armature sur laquelle tout s’appuyait. C’était grâce à eux que nous pouvions nous découvrir chaque jour un peu plus. Ce qui me frappait, c’est que même dans les moments les plus simples, il y avait cette magie des mots. C’était comme s’il savait exactement ce que j’avais besoin d’entendre, comme s’il lisait mes pensées. Et moi, je faisais de même pour lui. Nous nous comprenions, sans avoir besoin de trop d’explications. Nos mots étaient un pont, un lien invisible mais incroyablement fort.

Cette transparence, cette vérité dans nos échanges a permis à notre relation de grandir et d’évoluer, de se nourrir. Parce que ce que nous avions créé n’était pas juste un amour idéaliste, non. C’était un amour solide, fondé sur la confiance, l’honnêteté et le respect mutuel. Et tout ça, c’était à travers les mots que nous nous sommes construits, pierre après pierre.

Et puis, il y avait cette manière dont il me regardait, cet amour dans ses yeux quand il me disait qu’il m’aimait. Cela aussi, c’était une forme d’expression. Parce qu’on ne peut pas toujours tout dire avec des mots. Parfois, un regard suffit pour comprendre l’intensité des sentiments. Et à chaque regard qu’il posait sur moi, je savais que je n’étais pas simplement aimée, mais aimée de la manière la plus sincère et profonde qui soit.

Je me souviens de la première fois où j’ai vraiment observé ses yeux à travers l’écran. Ce regard, c’était tout sauf banal. C’était un regard que je n’avais jamais vu se poser sur moi, et je crois qu’à ce moment-là, je n’avais encore jamais vraiment compris ce que c’était que de se sentir vue de cette manière. Ses yeux... ils me scrutaient, mais pas de la manière où l’on s’observe pour évaluer ou juger. Non, il n’y avait ni jugement, ni curiosité intrusive. C’était quelque chose de bien plus profond, de bien plus pur. C’était un regard chargé de tout ce que nous avions partagé en si peu de temps, un regard chargé d’émotions, de non-dits, de tendresse.

Il y avait une intensité dans ses yeux, un feu discret qui brillait chaque fois qu’il me regardait. Ce regard, il était bien plus que ce que les mots pouvaient décrire. Il me semblait qu’à travers ce regard, il m’écrivait des poèmes sans paroles, des vers invisibles qu’il posait sur mon cœur. Ses yeux n’étaient jamais fuyants, jamais distraits. Ils étaient là, posés sur moi avec une telle douceur, une telle ferveur, que j’avais l’impression que rien d’autre n’existait autour.

Et ce regard, il ne me jugeait pas. Il ne me scrutait pas dans l’optique de trouver des défauts ou de douter de moi. Il m’acceptait totalement. Ce regard-là m’a permis de me sentir belle, même les jours où je ne me trouvais pas belle, même dans les moments où je doutais de moi. Parce qu’à travers ce regard, j’étais aimée, telle que j’étais. Il ne me regardait pas seulement avec ses yeux, il me regardait avec son âme. C’était comme s’il arrivait à voir au-delà de ce que j’étais, au-delà des apparences, au-delà des failles. Et ça, c’était quelque chose que je n’avais jamais expérimenté.

Les mots, bien sûr, étaient présents, toujours présents, mais il y avait une dimension supplémentaire dans son regard. Il n’avait pas besoin de beaucoup parler pour me faire comprendre qu’il était là, qu’il me comprenait, qu’il était avec moi. Parfois, je crois qu’il n’avait même pas à dire quoi que ce soit. Un simple regard suffisait. C’était comme si dans ses yeux, il y avait toute une conversation silencieuse entre nous. Un dialogue invisible où l’on se disait tout ce qui n’était pas dit. Ce regard avait cette capacité à faire fondre toutes mes angoisses, à apaiser mes doutes. Et ce n’était pas un regard de soumission ou d’adoration aveugle. C’était un regard d’égal à égal, un regard d’une confiance totale, où il n’y avait ni jeu, ni manipulation. Un regard sincère.

Et je me souviens de la manière dont ce regard me rendait fragile. Il avait ce pouvoir sur moi, il parvenait à me rendre vulnérable tout en me donnant la sensation d’être protégée, prise dans un cocon. C’était un regard qui me dénudait sans que je me sente exposée. Il arrivait à me voir d’une manière que je ne m’étais jamais vue, comme si son regard était un miroir, mais un miroir bienveillant, un miroir où je pouvais me découvrir dans toute ma vérité, sans artifice.

Il y avait aussi dans ses yeux une sorte d’espoir, un éclat d’envie, un désir de connaître encore plus, de me comprendre plus profondément. Chaque fois qu’il me regardait, j’avais l’impression qu’il voulait me dévoiler tout ce qu’il ressentait pour moi, tout ce qu’il m’offrait, sans filtre, sans retenue. Il n’y avait pas de masque. Il n’y avait aucune distorsion. Juste lui, tel qu’il était, dans l’éclat de ses yeux, dans toute la pureté de son regard.

Ce regard... c’était la promesse que tout était réel. Qu’il n’y avait pas de fiction entre nous. Et pourtant, cet écran, cette distance, me donnait une étrange sensation de suspens, comme si tout pouvait disparaître à tout moment. Mais même dans cette incertitude, je savais que ce regard-là, il ne mentait pas. Ses yeux étaient le reflet de ce qu’il vivait à cet instant précis, de ce qu’il ressentait à travers la distance, à travers cet écran. Et moi, je me laissais emporter par cette profondeur, par cette vérité.

Avec lui, j’avais la sensation de faire partie d’une histoire que je n’avais jamais vraiment comprise avant. Il m’a appris, à travers son regard, qu’il y a des façons de se regarder, de s’aimer, qui vont bien au-delà de la surface. Ce regard, c’était comme un cadeau. Un cadeau que je n’avais jamais demandé, mais qui m’avait été offert avec tellement d’intensité que j’étais touchée au plus profond de mon être.

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