Le Grenier (15)
Dès le premier coup de sonnette, j'ouvris aussitôt. J'avais rangé l'appartement entre-temps et même anticipé en commandant une pizza.
- Bonjour, entrez, entrez ! Installez-vous confortablement.
Je vis le coffre enveloppé dans un velours de couleur beige.
- Très très bien... Je reviens avec les boissons chaudes.
Cinq minutes plus tard, je lui expliquai ma théorie.
- Je n'ai pas arrêté de penser au coffre, à cette lettre et à ce texte décodé. Il y a un sens caché et le mot "associeront" m'a fait tilt. Mon grand-père possède le même coffre que le vôtre, et me l'a remis en héritage. À supposer que ce sont les deux seuls exemplaires et devinant l'habileté et l'esprit complexe de mon grand-père, je me suis dit que les deux avaient une histoire commune, un lien intrinsèque. Je me devais de les confronter pour percer leur mystère. Peut-être en les comparant, je distinguerais quelque chose de nouveau ? Et peut-être aussi, avec votre regard neuf, vous pourriez m'aider ?
- Vous aiguisez ma curiosité ! Allez vite chercher le coffre de votre grand-père. Nous aviserons ensuite.
Pendant que j'allais le chercher, Édelyne commença à faire de la place sur la petite table du salon et posa le sien bien en évidence.
Je revins et mis le mien à côté. Nous fûmes forcés de constater que les coffres étaient identiques, deux objets jumeaux !
- Qu'avez-vous trouvé dans le compartiment secret du vôtre ? ne put s'empêcher de demander Édelyne. Une lettre ?
- Non, rien du tout. Seulement une petite clé. Mais je ne sais pas à quoi elle sert, elle n'ouvre pas la serrure du coffre qui n'est d'ailleurs pas verrouillé...
Nous regardâmes à nouveau les deux coffres cherchant une réponse qui ne venait pas.
Un coup de sonnette nous fit sortir de notre torpeur, je me levai vivement, en bousculant la table et me dirigeai vers la porte.
C'était la commande de pizzas. Je payai, puis allai les poser sur le plan de travail.
J'entendis une voix stridente :
- Émile ! Venez viiiite !
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