Il fait froid, à pierre fendre. Dans le parc recouvert de neige cristalline, le blanc se teinte d’un bleu si léger, en raccord d’avec le ciel que l’on se croirait immergé dans une estampe. Les arbres sont vêtus d’un vêtement de gelure transparente laissant apparaître les branches noires sous le glacis aux reflets blancs qui brillent délicatement au soleil. L’air est vif, tranchant. Un peu plus loin, la rivière est recouverte d’une glace qui paraît noire et texturée de mille brisures et d’éclats blancs à l’ombre des arbres à feuilles persistantes et les résineux. Les petites et longues péniches sombres attendent que les eaux se libèrent pour à nouveau naviguer sur ces canaux. Il n’a pas son appareil photo, il voulait seulement prendre l’air et échapper à une atmosphère on ne peut plus viciée. Et il boit cet air, si froid que c’en est presque agressif pour ses poumons, alors il remonte son col, réajuste son écharpe et son bonnet et continue de marcher fasciné par la beauté extatique de l’endroit. Une petite nuée au chant fluté et mélancolique atterri dans l’arbre juste à côté de lui. Calotte et bavette et bec noirs, joues blanches, dos et ailes brun gris, queue presque noire, ventre roussâtre, presque rose, chaque mésange boréale, pour se protéger du froid a les plumes gonflés et l’on dirait comme une petite boule de plumes glacées et rosâtres piquée d’une queue droite et foncée et d’un petit bec noir qui pépie et volète comme si ce parc était une aire de jeu pour elle et ses congénères. Il résistera au froid et ne repartira que lorsque ces oiseaux joueurs iront ailleurs remplir le froid hivernal de leur chant guilleret et doux.