Pendant longtemps, alors qu’il étudiait le latin et un peu le grec, une punition de sa mère, et alors qu’il découvrait la mythologie associée avec fascination, il avait toujours été intrigué par les actes divinatoires, plus particulièrement ceux en relation avec les oiseaux. De l’observation ornithologique, il en faisait à chaque vacance depuis tout gamin. Il avait même reçu un livre à ce sujet, qu’il compulsait régulièrement, pour ses dessins surtout. Il n’y arrivait pas avec les oiseaux d’eau, un peu plus les échassiers, les passereaux, un peu, mais trop rapides à observer pour lui. Les rapaces l’intriguaient réellement, alors il lisait et relisait leurs fiches descriptives. Puis la vie et ses accidents l’avaient tenu éloignés de tout ça. Pourtant, c’est cet apprentissage qui l’a fait devenir photographe. L’œil mobile, toujours. Et un jour de printemps timide encore froid, il entend des martinets, lève la tête dans cette ruelle un peu étroite et un oiseau, puis deux, puis trois, et à nouveau un oiseau, puis deux, puis trois, et encore une fois ! Il aurait aimé savoir ce qu’un devin aurait interprété de cette série rigolote. Un sourire aux lèvres, et il retourne travailler dans cette petite galerie d’art.