Il en faut de la patience
Des heures. Il a passé des heures, jour après jour pour observer les fourmis. Les rouges, les noires, les grosses, les petites. À trimballer tout un tas de trucs et de bidules. Beaucoup de débris végétaux, parfois une proie, parfois des œufs blancs manipulé avec précaution, vers un trou en haut d’un petit cône de débris minéraux, sableux. Parfois, quand la fourmilière était plus imposante, des branches semblaient solidifier l’ensemble et inlassablement, en file indienne dans les deux sens tout un peuple de petites fourmis plus ou moins grosses, noires ou rouges, des ouvrières et parfois des soldats. Il ne croit pas avoir vu de batailles, toute mandibules tranchantes en avant, mais il en connaît les morsures et aussi la piqûre de l’acide formique. Alors, avec une brindille, les tourmente-t-il avec parcimonie, plus pour voir comment elles évitent un obstacle, s’évitent, retrouvent leur chemin. Il se rappelle que les pics se nettoient ainsi, ailes écartées, pour se débarrasser de leurs parasites. Il aurait tant voulu voir pour de vrai des termitières. Mais c'est trop loin.
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