III
– Cynder ! Qu’est-ce que je t’ai dit !
Elle avait un cristal entre les dents quand elle entendit son hurlement. Et quand elle reconnu la voix, elle courut plus vite.
– JE T’AI DIT DE NE PAS LE TOUCHER ! ARRIVE ICI, JEUNE FILLE !
Elle arriva dans une salle meublée et tenta de se cacher rapidement.
Il y eut alors un long silence tandis que son cœur battait plus fort. Son corps était tout tremblant, spécialement ses jambes. Et, à cause de cette peur, elle avait une urgente envie de…
– Bouh ! fit Gaul pendant que sa tête apparut soudainement dans sa vision. Te voilà !
… faire pipi. Elle avait une urgente envie de faire pipi. Maintenant, ça coulait.
– Ne me punis pas, papa… dit-elle avec sa voix de dragonne de deux ans, changée avec le cristal qu’elle avait dans la bouche.
Il soupira et prit ce dernier avant de tenir Cynder par le cou.
– C’est bon. Tu auras un bain et on parlera de ça.
Gaul donna le cristal à l’un de ses larbin et, par un geste de la main, ordonna de nettoyer l’endroit avant de dire :
– Préparez le bain.
– Très bien, Majesté.
L’eau était encore chaude lorsque Gaul brisa le silence que la dragonne de deux ans gardait, embarrassée.
– Écoute, Cynder, il commença pendant qu’il nettoyait ses écailles. Je te l’ai dit, pour le cristal. Tu n’as pas le droit de le toucher car c’est un objet important, quelque chose sur lequel je travaille avec d’autres depuis que tu es née. Et nous le préparons pour toi.
– Pardon papa… elle répondit après un moment de silence. Mais étais curieuse… Était brillant.
– Oui, je sais. Mais si tu le détruis par accident, tu peux tous nous mettre en très gros danger.
– Désolée...
– Ne le sois pas. Tu ne l’as pas endommagé. Arrête juste d’essayer de le prendre encore et ça sera bon, dit-il en lui faisant un bisou sur le front. Tu ne seras pas punie ici. Mais la prochaine que tu le fais… Compris ?
Elle hocha de la tête.
– C’est bien, ma fille. Maintenant, ne bouge pas et ferme les yeux parce que je nettoie ta tête.
Il ferma la porte après lui avoir souhaité bonne nuit. Elle dormait dans sa chambre, une grande chambre. Ils l’avaient préparé pour le grand moment, qui allait être dans une futur maintenant très proche.
Puis, il vint de nouveau sur son trône car il avait été appelé : un traître devait être jugé. Et il n’avait pas à attendre trop longtemps car la porte principale s’ouvrit largement, laissant trois singe entrer : deux gardes et un prisonnier entre les deux. Ses yeux étaient fier tandis qu’il savait qu’il allait lui arriver, faisant face à son destin.
Gaul s’approcha et, pendant qu’il marchait :
– Alors… mon chers Treaf… C’est donc vrai : tu as tué ton supérieur juste avant que la bataille ne commence.
– Oui. Et je ferais de nouveau si je devrais le faire !
– Peut-être… Mais pourquoi ?
– Vous ne savez pas comment il agissait avec ses soldats ? C’était une véritable tyrannie ! Il était plus dangereux que les dragons !
– Mais cet acte nous a fait perdre la bataille et de multiples vies.
– Ils connaissaient leur boulot...
– En effet, beaucoup d’entre eux connaissaient leur travail. Et tu ne les as pas laissé le faire proprement. Je suis désolé de dire cela mais...
Il était maintenant en face de lui. Le prisonnier le regarda droit dans les yeux, restant debout et fier.
– … mais tu m’as brisé le cœur en faisant cela. Alors laisse-moi donner justice à cela et te rendre la pareille.
Soudain, le prisonnier sentit quelque chose d’étrange… et froid. Il regarda son torse et vit que la lame d’une dague était plantée dans son cœur. Il releva la tête pour regarder Gaul, qui faisait tout ceci avec une froideur terrible, et il sentit le goût du sang sur sa langue.
Et les ténèbres vinrent.
Gaul soupira tandis qu’il passa à côté du cadavre et sortit de la pièce.
– Jetez-le dans le Trou des Traître et envoyez mes excuses à sa famille.
– Oui, Sire.
Il entra dans une salle, cette fois très sombre. Et au milieu de celle-ci était un autel au-dessus duquel flottait un cristal violet. Il ferma la porte et vint tout près de cela.
Il resta immobile pendant une minute avant d’entendre une voix familière juste derrière lui.
– Tu sais que le cristal est prêt, Gaul.
Une larme apparut sur sa choix lorsque, avec tristesse, il soupira et répondit :
– Oui. Je sais...
– Alors pourquoi ne l’utilises-tu pas maintenant ?
– C’est parce que...
– Parce que ?
– C’est parce que je l’aime et que je ne veux pas lui faire de mal.
– Gaul… Gaul… Gaul… Tu me déçois. Est-ce ainsi que ta misérable race mourra ? Parce que tu n’auras pas donné à une dragonne le meilleur cadeau que je pouvais lui faire ?
– Est-ce cela que vous appelez un cadeau, Malefor ?! Vous allez la contrôler comme une vulgaire marionnette !
– Non. Je vais la laisser vivre et la rendre meilleure, puissante. Voilà le présent que je lui donne. Et tu peux l’avoir aussi. Tout ce que tu dois faire est d’user de ce cristal.
Il se retourna pour voir un trou noir entouré d’une aura violette avec, au milieu, deux yeux jaunes, serpentins et terrifiants.
– Mais, Maître...
Un rayon violet vint soudainement du trou et toucha Gaul, ce qui le repoussa au sol !
– Ne me force pas à te tuer, Gaul. Même si je suis coincé dans cette prison dimensionnelle, il me reste certains de mes pouvoirs. Et c’est assez pour te tuer dans d’horribles souffrances ! J’ai besoin d’elle et tu as besoin de moi pour survivre, toi et ta race toute entière, toi et même cette petite enfant que tu as appelé Cynder. Alors utilise le cristal et les singes pourront vivre, pourront survivre ! Utilise le cristal et les singes gagneront la guerre contre les dragons ! Ne veux-tu donc pas que cette guerre ait une fin ?
– Si… Je le veux...
– Alors use mon présent sur elle et sur toi ! Et vite ! Je suis de nature assez impatiente, ces derniers temps...
– Très bien, Maître...
Il s’agenouilla devant la présence de Malefor et le trou disparut.
Il y eu un moment de silence avant que Gaul ne se retourne vers le cristal et soupire, des pensées contradictoires en lui.
Alors, il le prit et sortit de la salle avant d’aller où Cynder était pour accomplir un travail qu’il devait mais ne voulait aucunement faire.
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