Partir
J'ai toujours eu l'impression de ne pas être à ma place.
Je ne supporte plus de travailler à la fac, de devoir faire la serveuse dans un horrible café ou de recevoir les critiques de mes parents. Je pense que j'ai eu raison de faire ce que je fais: Fuire. J'ai avec moi une valise et un sac, remplient de vêtement. Je suis en ce moment dans un wagon avec de la paille et sûrement quelques souris. Il fait froid malgré les nombreuses couches de pull que je me suis mise. Je fouille dans ma sacoche pour prendre une cigarette dans l'espoir que fumer me réchauffe un peu... Je l'allume avec mon briquet bordeaux, souvenir d'un ancien amour qui, finalement, s'était révélé être un salopard de première. Je ne sais pas pourquoi je le garde... peut-être par nostalgie, ou par flemme de racheté un nouveau briquet. La fumée sort de ma bouche pour former plusieurs anneaux au dessus de ma tête. Le vombrissement du train me berce et me donne une forte envie de dormir mais je mis refuse, si je réveille après mon "arrêt" ou que l'on me retrouve en passagère indésiré pendant qu'ils déchargent la paille. Je consulte mon téléphone et celui-ci indique 4h28, si tout ce passe bien, je vais pouvoir descendre dans 5 minutes. Je voudrais pouvoir me trouver un motel puis un bar qui accepte les chanteuses. Depuis mes 13 ans, je rêve de chanter dans des bars mais bien-sur mes parents n'étaient pas du même avis. Ils voyaient pour moi un brillant avenir: devenir le nouveau PDG de l'entreprise de ma mère. Ils m'ont interdit de participé aux concours de la ville, de m'entrainer au chant, en faites ils m'interdisaient de chanter tout court. Gare à moi si ils m'entandaient chantonner que se soit à table ou sous la douche, le chant était un sujet tabou. Je manque de me casser la tête quand le train freina, j'ouvre délicatement la porte du wagon pour voir ce qu'il ce passe.
Il se pourrait que je sois arriver à destinations...
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