Chapitre 47 : La profanation de Little Bouddha

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Ma « mission » (tel est le nom que l'on donne, en interne, à mes prestations) était pourtant simple. Mais ce qui s'est passé, P'tite Gueule, c'est comme...
Merde ! J'ai beaucoup de difficultés à trouver une comparaison à la mesure du gigantesque soufflé que les événements qui naquirent ce jour engendrèrent, mais cela pourrait être comme une jungle profuse poussée sur un sol qui n'avait connu que la glace solitaire des espaces extra-solaires. Pour réécrire mot pour mot un poème de Louis du temps jadis, quand il corrigeait à voix haute ses traductions, moi n'en pouvant plus.

Tout avait commencé si simplement, comme une histoire pour les tout-petits. Autant te le dire. P'tite Gueule, quand le vendredi soir je réceptionne le bébé - Arthur étant chez son père -, je suis merveilleusement gentille avec lui. Mais qu’il est beau ce petit garçon ! Il n’a pas deux ans, mais va plutôt sur ses trois. Il parle sans cesse, bouche en cœur et yeux en amande. Une poupée. Un ange de musée.

Vient le samedi après-midi. Ma mission exige que je sorte les invités. L'avant-veille, j'ai pris le soin de demander à mon ex ce qu’il faisait ce week-end : il sera à l'un de ses boulots, mon fils ira au Parc Astérix avec son grand-père.
Je décide donc d'emmener le poupon à l’Aquarium de la Porte-Dorée - qui, en outre, est à une vingtaine de minutes à pieds de chez moi, après avoir franchi le pont du Périphérique parisien - détail qui va avoir son importance.
Arrivé à l'Aquarium, qui se trouve sous le grand musée des Colonies, après avoir monté l'escalier monumental, payé à la billeterie principale (dans le hall, encore assez désert), nous descendons par l'escalier du fond pour pénétrer dans une sorte de nuit bleutée et verdoyante - doucement teintée de reflets mouvants par les seuls aquariums, qui donnent aux visages des masques aquatiques, les changent d'espèce, tandis que vous vous apaisez, devenez comme flottant. Là, le Petit et moi rejoignons des famille qui ont toutes eu la même idée et... mon invité fait un carton médiatique - comme on dirait aujourd'hui (avec, toutefois, une génération de retard). Tout le monde regarde mon invité, l'admire, des Mamans veulent le prendre à bras. Quant à lui, il court partout, d’aquarium en aquarium, se mettant presque à organiser des parties de cache-cache avec d'autres enfants - comme s'il était une sorte de Francis, ou de Louis.
Un papa avec son enfant s’arrête, tandis que le P’tiet le regarde en souriant.
« - Votre bébé, il est trop... Et sa Maman… »
Ou une dame qui pousse un fauteuil :
« - C’est la réincarnation du Dalaï-lama ! On voit la paix en lui… c’est surnaturel : regardez : ma mère, qui souffre d’Alzheimer, est toute apaisée. Peut-elle le prendre dans ses bras ? »
Je laisse la vieille dame lui caresser le visage, de son fauteuil roulant.

Soudain, je m'inquiéte : depuis l'appel d’Heinrich, je dois t'avouer que je suis devenue un peu paranoïaque. Si l'on me surveille, qu'ira-t-on lui rapporter ?

Aussitôt, je tire Little Bouddha de sa foule d'admirateurs, et nous entrons dans la rotonde de fer qui protège le bassin aux crocodiles - cinq ou six mètres plus bas. Ouf ! Il n'y a presque plus personne. Puis, je ne sais pourquoi, je regarde vers l'une des portes - bien précisément... Je précise : celle-là, pas une autre. Déjà, en soi, c'est un délire ! Pourquoi elle ? Je la vois s'ouvrir. Un gros type, visage de bébé retardé, gabardine couleur fumée, en descend. Seul. Pour tout te dire, ma première idée est de m'interroger : que fait-il là ? Réfléchissons bien : les week-ends, l'Aquarium est le lieu de promenade des famille... une sorte de nursery, en somme. Mais le bonhomme, par son allure enflée, mal soignée, cheveux gras, lèvres lippues et luisantes, me rappelle Gros Dégueulasse - personnage d'une BD qu'aimait mon frère.
Les choses en seraient restées là si, en entrant, il ne s'était pas exclamé :
« - Putain où qu'ils sont… ? »
Même à ce stade, je me serais dis : bon sang, je me suis trompée, Gros Dégueulasse est juste un bon père de famille qui a égaré ses enfants dans le noir... Mais, à cet instant, il a levé la tête et, nous voyant, puis rencontrant mon regard, il a non seulement paru totalement soulagé, mais, surtout, il a paru nous reconnaître !! Il nous cherchait ! Il s'agissait du type qui me surveillait ! Et il eut alors le regard spécial de ceux qui comprennent qu'ils sont reconnus parce que, en face, la personne qui ne les connaît ni des semailles, ni des récoltes, s'aperçoit que, lui, il la connaît - et même très bien... voire trop bien !! C'est une impression folle, dingue - presque inexprimable ! Et cet homme, qu'on eût dit un ballon dégonflé, tant son allure était piteuse, eut le réflexe de l'aveu : panique sur le visage, il tourna des talons et disparut de la rotonde.
J'en sortis à mon tour, mais ne vit personne. Cela acheva de me convaincre : Paulo nous avait une fois raconté que, lorsqu'il filait des gens, s'il était repéré, il avait la technique pour se rendre immédiatement invisible, filer aussitôt - tout en saluant au hasard un inconnu, ce qui faisait que, si vous regardiez dans cette direction puis que, revenant le chercher du regard là où il se trouvait dans la seconde d'avant, il n'y était plus, comme avalé par un néant !

Que faire ?

Est-il encore dans le noir ? Dois-je continuer ma visite comme si de rien n'était, laisser Arth..., euh, Little Bouddha faire la conquête de l'assistance ? Une force impérieuse, où je soupçonne mon Goblieu, décide que dois retourner à l'appartement, y foncer au plus vite... En tenant le petit dans les bras, je prends l'escalier, sort dans le hall d'entrée. Il y a tant de monde à la billeterie principale que les responsables du musée ont ouvert la seconde billeterie, mais sous les arcades - donc dehors -, où s'allonge également une queue. Je sors à l'air libre et qui vois-je, dans la foule ? Tu t'en doutes bien, P'tite Gueule : Louis et Arthur. Et ce dernier me voit...

De sa poussette, il tend le bras et crie :
« - Maman... ! »
Quant à moi, je passe derrière l'une des colonnades, le bébé placé dans le baudrier que l'on m'avait donné.

Dans le brouhaha, je n'entends pas ce que Louis répond mais, du coin de l'oeil, je vois la poussette s'avancer... tandis que j'entame un mouvement tournant autour de la colonne, pour qu'ils ne me voient pas. J'ai juste la vision fugitive d'Arthur qui se lève à demi dans le sens inverse, en tentant de m'apercevoir. J'attends quelques minutes, jette un bref regard. Ouf, ils ont disparu. Absolu manque de professionnalisme, me dis-je, terrible opinion très certainement partagée par mon suiveur qui as tout vu et ira le rapporter à Heinrich. J'ai fais tout ce qu'il ne fallait pas faire, voilà !

Je suis donc là, plongée dans cette réflexion très inquiétante, quand j'avise, s'éloignant au loin, le suiveur grotesque dont ils m'ont affublé. Il vient de sortir par la porte latérale du rez-de-jardin et n'a forcément pas pu voir ce qui venait de se passer une seconde plus tôt... A cinq secondes près, il rencontrait Louis... ou l'aurait-il néanmoins vu entrer ??
« - Sois tranquille... », me fait mon Goblieu.
Gros Dégueulasse, ne se doutant pas une seconde que je l'observe du haut des escaliers, s'enfuit en direction de la Porte Dorée. Il ne reste pas, comme je le craignais, au bord de la grille pour me guetter. Pour tout te dire, P'tite Gueule, il n'a pas l'air d'aller très bien : après avoir traversé l'avenue, il s'arrête entre deux voitures, paraît s'accroupir, puis se relève avec une grimace de douleur et accélére l'allure vers l'un des cafés - sous les immeubles qui encadrent la place.

Aussi soulagée que tremblante d'impatience, je vais pouvoir descendre les marches à toute allure et rentrer chez moi - où je serais dans une vingtaine de minutes... A cet instant, je perçois une présence à ma droite, tourne la tête. Mais je dois la baisser...
Mon fils ?? Ouf ! Ce n'est pas Arthur !
C'est un garçonnet de sept ans. Il tend son bras vers moi, index accusateur, et crie, en s'adressant à quelqu'un que me cache la colonne suivante :
« - C'est pas son bébé à la dame ! »
Non de Dieu de nom de Dieu ! Comment le saurait-il ? Ca se voie autant que cela ?
« - Pars tout de suite, tu as été balancée », me fait alors mon Goblieu.
J'ai presque descendue toutes les marches, quand j'entends, dans mon dos :
« - Madame, Madame ? Revenez-ici... »

Quand je m'approche des grilles, je vois aux visages étonnés des gens, qu'ils sont en train de comprendre qu'il se passe quelquechose, mais sans encore nécessairement le relier à moi - car je ne cherche pas à me dissimuler, ou à me dépêcher. Au contraire, je vais rire mon invité en le chatouillant et en lui faisant des bisous dans le cou, et cela me vaut une belle majorité de regards attendris...
Enfin, le coeur battant à rompre, je sors de l'esplanade. Mais où m'engager ? Vers Saint-Mandé, à gauche ? D'un coup d'oeil périphérique, je réalise qu'il y a, à mi-chemin de l'escalier, un groupe de personnes en train de se constituer - et dont plusieurs regardent dans ma direction. Liquéfiée de trouille, je traverse l'avenue, contourne un monument, repasse derrière, me cachant ainsi aux regards. De là, aussi vite que je peux, je coupe par une pelouse, disparais dans un bosquet, contourne de grands murs anti-bruit, repasse mille mètre plus loin sur le Périphérique, sinue par l'arrière du Lac Daumesnil, contourne le Zoo, puis reviens enfin chez moi - mais en passant encore par l'autre côté de Saint-Mandé. Nous qui étions partis pour une heure, j'ai trois heures de marche - en escarpins - dans les jambes quand je regagne la maison.
Quand j'arrive, en prime, j'aperçois Gros Dégueulasse dans sa bagnole - revenu, remis de ses déboires de santé, en train de guetter l'entrée de mon immeuble. Cela a du lui foutre un tel coup d'avoir été repérée par moi (« détronché », dit Paulo), que ses intestins ont dû faire deux tours sur eux-mêmes. C'est ainsi que je vois les choses en ce qui le concerne, car j'ai enfin compris leur système de sanctions.
Quant au Petit, le rythme de la marche l'a endormi.

Quand je me pose sur mon sofa en retirant mes sept centimètres, tout en me malaxant chevilles et pieds, l'affreuse impression d'avoir été découverte m'innonde, me transforme en un pantin tremblant : qui m'a donné ? Comment la gamin au musée a-t-il bien pu affirmer que Little Bouddha n'était pas mon fils ? Mais qu'est-ce qui lui permettait de le dire d'une manière aussi certaine ??
Je lance la question à mon Goblieu, mais sans que celui-ci ne réagisse. J'en suis réduite à supputer des hypothèses... La plus vraisemblable est le manque de bol absolu ! Le gamin connaissait mon invité et la famille de celui-ci ! L'hypothèse Manque-de-bol est de loin la plus évidente. En effet, quel manque de bol fallait-il tout de même pour que Louis n'aille pas finalement pas travailler et se retrouve au musée... Comment deux tels manques de chance, aussi absolus, pouvaient-ils s'additionner dans les mêmes dix minutes... ? Tout avait commencé à se déglinguer quand les gens avaient aperçu le P'tiet... Mais, là, c'était assez gérable... Non, le moment de la débâcle avait surgi à la seconde où Gros Dégueulasse m'avait aperçu...
Mon frère, le scientifique de la famille, aurait dit :
« - Comme deux choses très hautement improbables ne peuvent se succéder, c'est soit qu'elles n'ont pas eu lieu - auquel cas voir peut-être un psychiatre -, soit qu'elles n'étaient pas hautement improbables, car tu as négligé de tenir compte d'un élément-tiers : comme nous partons du postulat que la probabilité du psychiatre est quasi-exclue dans la vie d'un chercheur - même si elle est non nulle -, c'est que sa théorie n'était pas bonne. Donc retravaille tout ! »
Qu'il est intelligent, mon con de frère...
Or, mon Goblieu ne m'a-t-il pas soufflé que j'avais été « balancée » ?? Oui, certes, mais balancée par un môme, qui a été alors informé que je n'étais pas la Maman... !! Informée, d'accord, car il connaissait forcément Little Bouddha et ses parents...
De même mon frère dirait :
« - Les bonnes théories sont toujours les plus simples : c'est cela que l'on appelle le rasoir d'Ockham. »
Car sinon : il eût fallu que quelqu'un ait soufflé au gamin que je n'étais pas la mère... Mais comme il n'y avait personne à côté de lui... Il eût fallu que la personne qui ait balancé cela au gamin pour qu'il balance à son tour soit, en quelque sorte, un anti-Goblieu... Un anti-Goblieu... Que je deviens conne !! C'est à coucher dehors... Mon frère m'a toujours rasé avec son rasoir d'Ockham : il n'empêche, me murmure une petite voix, que c'est une théorie aussi simple que la rencontre de hasard... Certes ! Mais c'est une théorie que l'on rencontre encore moins que la rencontre de hasard total, alors, à moins qu'elle ne soit, elle aussi, une rencontre de hasard total, je peux la balancer aux orties ! Bon, mais, certes, la réalité des Goblieux ne fait pour moi aucun doute...

Oh, et puis merde ! J'ai dépassé mon temps de cerveau disponible !
J'allume donc ma télé...

Un Lexomil après et le soleil couché, je fais dîner le bébé, me baigne puis le baigne en l'amusant avec les jouets d'Arthur. Je le regarde - un peu méfiante tout de même -, comme s'il eut été à l'origine de ces suprises désagréables et, surtout, comme s'il nous en préparait d'autre - et bien plus terribles celles-ci. Non, ce bébé n'est pas comme les autres. Pour un peu, il me ferait peur, et même davantage qu'Heinrich - non pas une angoisse à la manière incomparable d'Arthur, mais une peur comme si, en babillant, il me disait en ricanant : « C'est qui le patron ? » Mon Goblieu lui-même semble l'envisager avec une certaine crainte... Mais non, nous avons rêvé debout, car tout se passe très bien ensuite : ma voiture démarre normalement, je n'ai pas d'accident, les flics ne m'arrêtent pas, l'homme-araignée ne cherche pas à kidnapper mon invité.
Mais, à présent, j'ai compris pourquoi j'étais payé si bien... Parce que c'est dangereux et que, derrière, cela paye énormément.
Je dépose Little Bouddha au Château à l’heure exacte.
J’ai droit à un long regard de Malinka. Quant au groom, il a compris : il referme doucement la portière, pour ne pas déranger. Je repars, rosissante.
Mission accomplie !
Je passe le reste de ma soirée devant ma télé géante : j’aime tant mes habits que je ne les ai pas quittés. Moi qui ne fais jamais ça d’ordinaire, je me… enfin, tu devines P’tite Gueule. En pensant à Malinka.

Vingt-trois heures, minuit… Je suis à moitié endormie quand on sonne à l’interphone !
Je n’attends personne… Ou-la-la… Ça sent les ennuis ! Je décroche :
« - Je te ramène le Petit… il y a eu un imprévu, ouvre-moi ! »
C’est Malinka ! Chance, l’ascenseur marche. Sinon, la gueule qu’elle tirerait en devant monter les marches. Je suis si stressée qu’il me paraît mettre une éternité à descendre, puis remonter. Et si Malinka ne venait pas pour moi, s’il était arrivé quelque chose au Petit ? La porte s’ouvre, elle apparaît.
« - Ne t’inquiètes pas, il va bien. »
Je regarde : oui, il dort, tranquille. Toujours aussi à croquer - si je ne flippais pas autant, du moins. Donc… elle est là pour moi !! Je reste saisie.

« - Eh bien laisses-moi entrer, Patricia. Où est son lit ? »
Elle le pose dans l'ancien lit d'Arthur, remonte la farandole à musique qui se met à tourner, allume la petite veilleuse, éteint la lumière et ferme la porte de la chambre.
« - On viendra te le prendre à huit heures demain, les plans ont changé. Bon, tu ne m’offres rien ? »

Si, bien sûr… Mais quoi ? De toute façon, elle a ouvert le petit meuble d’angle où je conserve les alcools et sort une bouteille de whisky. Dessous, du quart-tournant, elle sort deux verres et les installe sur la table basse devant le canapé. Elle s’assied et de la main tapote la place à sa droite.
« - Viens un peu t’asseoir ici et éteins-moi cette télé ! »
Elle prend la commande et toc, écran noir. J’ai le cœur qui bat à mille. Je me demande comment elle va s’y prendre : va-t-elle faire comme un homme ? Comment cela embrasse-t-il, une femme ? Faut-il la caresser, comme les hommes font avec moi ? N’est-ce un pas un peu dégoûtant d’embrasser une femme ? Et de lui lécher tu sais quoi ?? Ce qui est marrant est qu’elle s’y prend avec moi comme mes hommes de rencontre : elle ne me laisse pas le choix. Je fais donc comme elle me dit et me pose à côté. Elle ouvre la carafe et nous sert deux verres à demi-plein. Le whisky, je n’aime pas, mais refuser serait « godiche » - comme disait Maman, quand j’hésitais à aller chez Louis la première fois. Je grimace en commençant à boire. Elle prend une grosse gorgée et repose son verre.

Sa bouche va avoir le goût de Whisky, je me dis. Elle me caresse maintenant la cuisse, tandis que je continue à suçoter mon Whisky. Toujours la main sur mon bas, voici qu’elle m’embrasse dans le cou. Elle prend mon verre et me le repose sur la table en verre. Elle me prend par l’épaule et de l’autre main oriente mon visage. Et je reçois mon premier vrai baiser de femme. C’est comme un homme, sauf qu'elle sent plus bon. Une femme, cela sait mieux comment réagit une femme, est moins balourd, s’occupe entièrement de tes sensations, sait exactement où appuyer. En même temps, il s'agit de Malinka, elle est experte en domination ! Comme un mec, elle ordonne, sèche, directe ! Elle va droit au but, suivant mille détours. Tu dois t’exécuter, point barre, lui obéir comme à un mec qui en sait plus long sur les femmes que les femmes elles-mêmes. J’ai un premier orgasme, long, long... Debout devant moi, justaucorps à moitié enlevé, elle dit :
« - On a dû t’entendre jusqu’à la cave… »
Elle me regarde de haut, poitrine à l’air, tandis que ma jolie robe retroussée jusqu’à mes seins, mes bas sont déchirés et ma culotte est arrachée.

Soudain, elle fait :
« - J’ai entendu comme un bruit ! »
Je vois son profil : beau comme un Dieu grec, plus beau que les plus belles femmes des magazines les plus beaux. Si elle touche encore juste un de mes têtons, je vais encore éclater et jaillir de toutes parts. Mais qu’elle vienne, qu’elle y aille, vite, vite, je tiens plus !!
« - C’est ton invité… Il pleure… »
« - Qu’est-ce qu’il nous emmerde celui-là ! », je fais.
Mais elle quitte l’entre-deux de mes jambes, lâchant mes bottines qu’elle tenait par les talons, pour aller vers la chambre en remontant son justaucorps. En finissant de se resaper, elle ouvre la porte, allume la lumière. J’entends :
« - Oh, merde ! »

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