Un anniver-ciel
Pointe de douleur dans la poitrine
Un flot de larmes qui s'agglutinent
Derrière les portes du quotidien,
Les portes closes du "tout va bien"
J'ai oublié encore une fois
Que j'avais mal, que j'avais froid
Sans toi, sans tes bras, sans ton sourire
Et tout ce qu'il nous restait à découvrir...
Petite douleur, petite pointe qui brûle
Un spasme, des crises qui s'accumulent
Et enfin les larmes qui s'écoulent,
Ah quelle était grosse et dense cette boule...
Un triste anniversaire se profile
Mariage conte de fée, qui a cassé le fil ?
Oui on devait vivre, éperdument heureux
Pour toujours, heureux et amoureux
Même en cauchemar, je n'avais pensé
Que nous étions en sursis, idée insensée
Nous n'avons eu droit qu'à une décennie,
C'est trop peu pour deux cœurs si bien unis
L'amour est un anneau, tout rond , tout ciselé
Pas de début, pas de fin, c'est prouvé
Mais le rideau est tombé sur le décor
De notre pièce, notre amour, notre trésor
Plus de jeu, plus de représentation
Extinction des feux, plus de passion
Je suis seule dans la loge minuscule
Entre des costumes et des renoncules...
Les cartes des amis, les vieilles photos
Les souvenirs, tu es sorti trop tôt
Plus là pour me donner la réplique
Plus là pour calmer mes ardeurs colériques
Plus d'accolades, plus de sourires complices
Plus de valses sur un parquet qui glisse
Plus rien, oh si tellement d'images
Figées, exposées sur des pages et des pages
Album coloré, mélodies entraînantes
Un refrain, quelques notes qui me hantent
Une envolée de violons , le pincement d'une corde
Une harmonie solide, jamais de discordes
Oh si, parfois, mais peu, si rares, si infimes
Tout juste un léger changement de rythme
La cordialité, le respect et l'amour
Nous ont tenu écartés des dialogues de sourds
Intelligence du cœur, noblesse de l'âme
Et ta patience, qui m'a fait devenir femme
Je garderai longtemps en moi ton souvenir
Même à l'aube d'un tout nouvel avenir
Parce qu'on n'oublie pas radicalement
Le premier flamboiement de ses 15 ans
Je ne sais de quoi sera fait demain
Qui la vie mettra sur mon chemin
Mais il y aura toujours dans ma chair
La trace de ce magique coup d'éclair
Et puis ton nom qui m'a été donné à vie
En ce jour d’août où je t'ai dit oui
Ce oui que je n'ai cessé d'attendre
Quand j'étais encore dans mes années tendres
Je reste ainsi liée à ce que tu as été
C'est la preuve que tu as bien existé
Tout a basculé si tragiquement
Que je me demande si tu étais réel, vraiment
Ce 12 août, je serai épouse en solo
Avec pour compagnons quelques sanglots
On est loin des ballons et des bougies
Encore une fois, je serai seule dans mon lit
Avec un cœur débordant de baisers à offrir
Et un corps lassé de tant souffrir
Petite douleur qui s'appelle l'absence
Manque d'amour, cruel appétit des sens
Envie d'aimer, envie de donner, envie de recevoir
Ouvrir les vannes du cœur, purger le réservoir
Et refaire le plein de sensations
Sentir à nouveau le vent de la passion
Tomber amoureuse, avoir droit à l'espoir
Sans te trahir, sans effacer notre histoire
Ce que tu m'as donné, je le porte dans mon sein
Ça se voit sur moi, ça se lit dans mes desseins
Ça se verra dans ce que je deviendrai
Tu m'as aidé à grandir, jamais je n'oublierai
Et puis que dire de nos trois enfants chéris
Trois bourgeons magnifiques, remplis de ta vie
Chacun porteur de ce que tu as été
Prêts à marcher sur tes traces éclairées
Par l'éclat de ton sourire lumineux
Moi leur maman, je serai toujours là pour eux
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anniver-ciel | Chapitre | 19 messages | 1 an |
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