Promesse avortée
Le jour se lève timidement.
Les paupières lourdes d'une nuit profonde
Je m'éveille lentement.
Dans un écho assourdissant,
Les battements de mon coeur me répondent.
Je peine à quitter le firmament.
D'une fenêtre ouverte sur ma nuit, il aura suffi
Pour qu'il s'immisce en moi,
Ondule à travers mes plaies endormies,
Les ravive et me mette en émoi.
Lui, le puissant, le prometteur
Gage d'un intarissable bonheur,
Me chuchote au creux de l'oreille
Des mots, des merveilles.
Troublée par ses accents harmonieux,
Envoutée par son ton mélodieux,
Je ne peux me défaire de ses sons cristallins
Qui me promettent une histoire sans fin.
Alors, je rêve de nos coeurs battant à l'unisson
Sous la douceur d'un ventre rond.
D'un souffle chaud, de petits pieds froids,
D'un sourire édenté et d'un rire plein de joie !
Quand l'envie se mue en désir
Que l'attente se prolonge indéfiniment
Que mes larmes ne peuvent se tarir
Et que rien ne comble ce trou béant,
Mon âme se meurt un peu plus chaque heure.
Ô toi diable travesti !
Je te hais à l'infini
Pour m'avoir fait espérer, qu'un jour mère je deviendrai.
Annotations
Versions