Partie 3 : Secrets et poison
Je devais réfléchir aux différentes manières de gagner la partie de ce soir. La dernière fois je m'étais enfermée dans la salle de bain, la fois d'avant je m'étais cachée dans l'étagère de mon placard.
- Nous n'étions pas censés profiter de cette journée ?
- Si c'est ce qu'on fait en ce moment même, répliqua Océane.
- Tu as déjà essayé de leur échapper en partant, me demanda James.
- Oui mais ils me suivent donc ce n'est pas la meilleure des choses à faire.
- Je vois...
- Vous savez vous m'avez beaucoup aidée.
Soudain, James écarquilla les yeux.
- Attend ! Imagine que quelqu'un de ta famille ait accès à ton journal pour x raison...
- C'est peu probable.
- Mais tu ne le sais pas.
Il venait de me mettre le doute. Très bien allons voir. Je leur proposai d'y aller et ils acceptèrent, la voie était libre jusqu'à vingt heure trente, là les ennuis allaient commencer. Une fois arrivée je décidai de leur montrai que mon journal était toujours à l'endroit où il était, ce qui était vrai. Puis, je leur montrai l'endroit où j'avais caché les masques à savoir sous le matelas de mon lit, ils seraient écrasés mais ce n'était pas important. Mais une fois le matelas soulevé je dus voir la vérité en face :
Les masques avaient disparu.
Je m'écroulai par terre.
- Non...c'est impossible, balbutiai-je.
James m'entoura de ses bras, protecteur.
- Et pourtant si.
- Quelqu'un lit ton journal.
Oui mais qui ? Rebecca ? Jane ? Georges ? Non impossible ce dernier n'avait que 10 ans. Jane, elle, passait son temps à la salle.
Il ne restait plus que Rebecca, ce qui expliquait pourquoi elle nous suivait.
Mais c'était étrange puisque ils ne se souvenaient jamais de ce qui se passait le jour de mon anniversaire. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Les questions fusaient dans ma tête tandis que le temps coulait peu à peu.
- Que dois-je faire ?
Je me mis à sangloter. J'étais forte mais là je ne savais plus quoi faire, ma vie ne tenais qu'à un fil.
- Tu vas y arriver. Il y a sûrement un truc qui cloche. Voilà ce que j'en pense : ta mère est au courant de la cachette de ton journal et y fouille depuis un moment.
- J'approuve, Océane paraissait tout à fait d'accord.
Tout à coup le déclic ce fit.
Rebecca m'avait empêché d'être avec James pour une raison inconnue, savait que je séchai les cours et me suivait, son comportement était de plus en plus étrange.
Je caressai du bout des doigts le bracelet offert, il était magnifique et si...
Je l'enlevai et l'observai de toute part, je dis glisser mon doigt le long du métal dorée. Les yeux des serpents étaient verts. Les serpents étaient entremêlés. Rien d'anormal. Mais et si ces pierres vertes n'étaient qu'un camouflage ?
Je décidai d'en avoir le cœur net.
Je fis signe à mes amis de se taire et descendis à la cuisine, je pris un couteau et un chalumeau, revint dans la chambre, je refermai la porte et m'assis à leur côté.
Doucement je chauffai le couteau à l'aide du chalumeau puis essayai de décrocher les pierres. Mon soupçon était vrai : les pierres étaient des micros mais pas que ! Certaines étaient des traceur. Où avaient-ils pu acheter ça ? Je décidai d'aller voir Georges. James et Océane comprirent aussitôt.
Une fois arrivés devant l'école nous appelâmes la directrice afin de voir Georges. Elle le fit descendre.
- Que veux-tu ?
- Le magnifique cadeau que vous m'avez offert, qui l'a acheté ?
- Bah maman c'est logique. Pourquoi ? Tu veux le rendre ?
- Non il est parfait.
Rebecca cachait quelque chose. Peut être se souvenait-elle de mes anniversaires...
Ma haine grandissait de plus en plus. Depuis mes douze ans je devais courir dans tous les sens, avoir peur de mourir, tous ça pour qu'elle s'en souvienne !
Et si elle mourait est-ce que tous serai fini ?
- A quoi tu pense ? me demanda Océane.
- A tuer Rebecca.
James et Océane s'arrêtèrent net. Océane se couvrit la bouche de sa main tandis que James serra sa mâchoire.
- Tu n'es pas sérieuse rassure nous !
- Si.
- Mais c'est ta mère !
- Ma génitrice rien de plus.
- Quand même...
- Elle m'a pourrit la vie, je n'ai jamais connu mon père sinon je serai partie loin avec lui. Mon frère va subir ça dans quelques années si je ne l'a tue pas et ne l'emmène pas avec moi.
James gardait le silence durant ce dialogue.
- Ta grand-mère...
- Elle, je ne sais pas quoi en faire, elle était là quand Rebecca a provoqué Abigaël, elle ne pense qu'à sa forme.
Océane se tut et James prit enfin la parole.
- Tu deviendra une criminelle.
- Tuer un tueur n'est pas vraiment tuer.
- Si. Tu ôtes la vie d'une personne.
- Qui ne mérite pas de vivre.
- Arrête avec ça.
- Pourquoi ?
- Elle t'aime sûrement un peu quand même.
- Pour moi dès le moment où tu traces ton enfant, l'écoute, lis son journal, et est au courant de ce qui se passe sans rien faire ni rien dire ce n'est pas de l'amour.
Je déglutis avec difficulté.
- Elle ne m'a jamais dit "je t'aime"... jamais câlinée, jamais embrassée, elle ne m'a jamais allaité apparemment... ni pour moi, ni pour Georges. C'était une nounou qui s'occupait de nous la plupart du temps.
- Lizzie...
Je laissai échapper quelques larmes.
- Je l'ai aimais une fois jusqu'au jour où elle a tenté de tuer Georges.
- Pardon ?! s'exclama Océane.
- Je l'ai vu. C'était une soirée où Georges pleuré car il avait contracté, si je m'en souviens bien, une grippe. Il était jeune je crois 5 ans et ça lui faisait mal et peur. Jane était en boîte, elle aime plaire aux hommes encore à son âge, et la nounou était elle aussi malade. Je devais lui demandé où était le sucre pour une expérience et je l'ai vu. Elle a pris du lait qu'elle a fait chauffer et à coté il y avait une sorte de fiole avec une sorte de liquide vert. J'adorais les livres d'enquête et je sais reconnaitre de l'arsenic quand j'en vois mais à ce moment là j'en était pas sur. Elle a déversé le contenu de la fiole dans le lait qui n'a pas changé de couleur et y a rajouté de la cannelle, on dit que le goût et l'odeur de la cannelle couvre celle de l'arsenic. Je me rappelle avoir pris peur mais avoir continué à observer la scène digne d'un polar qui se déroulait devant moi. Elle a mélangé et a appelé Georges qui est venu tant bien que mal. Elle lui a tendu le verre et lui a dit, et ça je m'en souvient bien, de tout boire et de ne laissait aucune goutte. Puis, c'est là qu'elle a commis l'erreur, elle est partit. J'étais dans l'entrebâille de la porte arrière de la cuisine, elle est partit par la porte avant. J'ai couru vers Georges et je lui ai dis de ne pas boire ça. J'ai jeté le liquide dans l'évier avant de jeté le verre et de lui faire boire du lait chaud normal. Je me rappelle sa tête quand Georges est venu lui parler le soir même. Elle l'a regardé puis m'a regardé avec un regard que je ne lui connaissait pas... A vous glacer le sang.
Océane était effrayée à coté de moi. James m'enlaça.
- Effectivement ton histoire est compliquée et pas qu'un peu.
- Je sais.
J'essayai de rallier mes amis à ma cause.
- Alors ?
- Et bien, commença Océane, il faut croire que ta mère enfin Rebecca te cache des choses.
- Fais comme tu le sens je te soutiendrai, déclara James apparemment sérieux.
- Même si ta petite-copine est une tueuse ?
- J'imagine que si c'est de l'autodéfense ça peut aller...
Je regardai l'heure, il était dix-neuf heures vingt. L'heure de rentrer à la maison...
- Je dois y aller...
- Déjà ? sanglota Océane.
- Oui, on va manger et quand le gâteau va arriver... enfin bref ne t'inquiète pas j'ai un plan.
La vérité était que j'en avais pas. James me prit dans ses bras sans un mot et déposa ses lèvres sur les miennes dans un baiser tendre. Ce garçon était parfait ! Je me promis de rester en vie et de vivre une nouvelle vie ensuite.
- Bonne chance, me dit James.
J'allai en avoir besoin.
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