6. Cinéma
Nous avions des échanges épistolaires dont l’immédiateté aurait rendu jaloux Choderlos de Laclos…
Elle m’écrivait : "J’ai adoré notre dernière fois. Tu sais comment on appelle un colibri en brésilien ? Um Beija-flor, un baiser-fleur. Tu es mon Beija-Flor, F. Viens me butiner. Viens me baiser. Maintenant, je t’en supplie, j’ai envie de toi."
C’était un samedi. Je ne pouvais pas venir car j’étais en famille. Elle insistait, je coupais WhatsApp. Qu’aurait fait le Vicomte de Valmont ?
Elle renchérit : "si tu viens, tu feras ce que tu veux de mon cul."
Elle disait que je lui apprenais à l’adultère, elle aimait être l’amante. J’avais peur qu’elle tombe amoureuse. Je voulais des aventures, pas de l’amour, je voulais conserver le confort petit bourgeois de mon couple.
Mais je prenais ma moto et la rejoignais dans un café, prétextant une course à faire dans un quartier, ce qui était vrai. Elle était assise avec une amie. On se présente on papote. Quelques minutes après, son amie se lève, et se sentant sans doute de trop, nous laisse.
- Alors, tu ne m’embrasses pas ?
- Haha, je t’ai embrassé sur les joues, toi tu veux un french Kiss.
Elle prend mon visage dans sa main et l’approche du sien. Nos bouches se baisent goulument par-dessus la table. Le temps est suspendu. Nous respirons à peine.
Je parcours son corps avec mes mains pour le garder en mémoire.
- Je dois rentrer.
- Tu me laisses toute seule…
- Tu aimes le cinéma ?
- Oui, les vieux films.
- Lundi je te donne rendez-vous au cinéma Bastille, vers midi. Je te donnerai la séance.
- Quel film ?
- Tu verras bien. Habille-toi en jupe.
Elle me donne un sourire lascif. Je l’embrasse encore une fois. Elle fait son petit air boudeur, mais je sais qu’elle n’est pas fâchée en vrai.
J’avais choisi un film au hasard. L’important c’était l’horaire, 12h45. A cette heure-là, il n’y avait pas beaucoup de choix, mais il n’y avait beaucoup de monde non plus.
Pour une fois, elle était en avance, elle m’attendait devant le cinéma. Jupe noire, chemisier blanc, veste cintrée et manteau chic, escarpins, elle avait un rendez-vous boulot l’après-midi. Je voyais sa peau frémir dans l’échancrure de sa veste et quand je l’embrassai je sentis sa poitrine palpiter contre moi. Elle souriait autant que moi, elle gloussait presque.
"Joli costume" me dit-elle en flattant mon torse avec sa main, la faisant glisser de mon torse jusqu’à ma ceinture, s’arrêtant juste à temps…
Comme je la précédais dans les travées montant aux sièges en haut de la salle, je sentais son regard sur moi et plusieurs fois sa main sur mon cul aussi. On choisit une place presque tout en haut sur le côté.
La salle se remplit de manière très éparse d’une dizaine de personnes. C’était un film vaguement thriller qui se passait dans une maison sombre entourée d’une forêt. Autant dire que l’obscurité était la dominante…
Dès que la salle fut plongée dans le noir, je relevai l’accoudoir entre nous deux, et posai ma main sur sa peau dans l’échancrure de sa chemise, là où je la sentais palpiter. Elle me laissa faire et m’encouragea en me demandant de l’embrasser. Je pressais ses lèvres avec plaisir pendant que nos bouches, avides, se cherchaient, s’entouraient, se goutaient…Nous respirions forts mais les dialogues couvraient tout cela.
Voulant glisser ma main plus avant, je déboutonnai son chemisier, bouton par bouton, jusqu’au nombril, passais ma paume sur son ventre, que je sentais frissonner… Sa peau était chaude, j’étais bouillonnant. Quand elle tendit sa main pour toucher entre mes jambes, mon sexe dur était déjà tendu à l’intérieur de mon pantalon et elle ne put retenir un soupir de contentement…
Le film se déroulait à l’écran, mais nous écrivions notre propre scénario, indifférent à tout cela. Je caressais sa poitrine, petite et ferme, et Mélina mordillait mes lèvres, ses tétons se dressaient et je les sentais rouler entre mes doigts à travers l’étoffe du soutien-gorge. Elle voulait plus, elle saisit ma main et la posa sur sa cuisse. Je commençais à remonter sous sa jupe. Sa peau si chaude. Elle écarta les jambes pour mieux me laisser faire. Arrivant à l’intersection de ses cuisses, je retenais un cri de surprise, elle ne portait pas de culotte ! Et je sentais contre ma main l’ourlet vibrant de son sexe, ces deux lèvres ouvertes appelant mes doigts. J’en glissais un, dans cette moiteur, et il s’enfonça aussitôt comme aspiré par une force magique. Brasier de plaisir. Mélina me mordillait l’oreille : oh oui, j’aime ça, j’aime ton doigt…
Mon majeur entrait et sortait le long de sa fente huilée, sur son bouton gonflé, à l’intérieur tout au fond, et recommençait. Elle gémissait des petits Oui si excitants que je croyais ne pas pouvoir me retenir de jouir, mais ma queue était prisonnière de mon pantalon. Alors elle guida ma tête le long de ses seins que je tétais un peu, elle poussa mes épaules pour que je descende encore, je léchais son ventre chaud.
Je venais m’agenouiller entre ses jambes, que je relevais légèrement, mais pas trop pour qu’on ne la voit pas, cachée derrière les dossiers, passais mon visage sous sa jupe, et venais gouter au nectar de son sexe, ouvert comme une corolle, une fleur écarlate au parfum enivrant. Ma bouche sur elle, mes lèvres contre les siennes, ma langue en elle, de bas en haut, léchant, aspirant, ralentissant parfois. Ses mains posées sur ma tête rythmaient ma cadence, me forçant à ralentir si j’allais trop vite, tirant mes cheveux, puis me forçant à reprendre si je m’arrêtai trop longtemps. Je continuai ainsi avec ma langue, en caressant le reste de son corps avec mes mains.
Je sentis son corps devenir presque inerte puis tremblant, et se cambrer dans un spasme incontrôlé, avec un cri qu’elle ne put retenir. Heureusement il y avait de la musique à ce moment-là, tonitruante, c’était un moment de tension du film…
Elle eut plusieurs spasmes violents, puis cela reflua comme la mer après avoir atteint son acmé. Quand je me rassis, elle me regardait les joues rouges et un visage radieux... Alors, elle s’approcha de moi tendrement, baisant mes lèvres et me débraguettant, sortis mon sexe douloureux à force de tension. Léchant le pourtour de mes lèvres avec une sensualité calculée, elle me branlait lentement. Quand elle me sentait venir, elle s’arrêtait et me fixait dans les yeux. Après quelques minutes de ce petit jeu, elle baissa son visage vers mon sexe et l’avala entre ses lèvres jusqu’au bout. Elle remonta en aspirant puis redescendit. Elle eut à peine le temps de remonter que mon bassin de souleva quand je jouis entièrement dans sa bouche…
Elle prit le temps de déglutir pour tout avaler avant de me lécher le gland pour tout nettoyer jusqu’à la dernière goutte.
A la fin du film, elle partit aux toilettes : "je dois me nettoyer et mettre ma culotte."
En ressortant de la séance nous tenant la main tels deux orphelins perdus, nous fumes tous deux éblouis par la lumière du jour. Elle me laissa là sur les marches en m’embrassant sur la joue : merci beaucoup, querido.
Je titubais jusqu’au métro de mon côté pour rejoindre mon boulot.
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