10. Rosa Bonheur

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L’été passa très vite et nous avons beaucoup dansé dans les petits bars de Belleville ou d’ailleurs. Mélina était brésilienne et adorait la musique. Elle aimait danser tout comme moi.

Les soirées étaient encore chaudes et belles et tout le monde s’égayait dans les parcs. Je lui avais demandé de me rejoindre aux Buttes Chaumont, pour s’allonger sur l’herbe avec moi et profiter du coucher de soleil.

  •  Tu veux me faire l’amour ici, F ?
  •  Haha, quelle arrivée fracassante ma petite chatte Mélina.
  •  J’ai horreur de m’exposer devant tout le monde, tu ne m’auras pas ici ! fit-elle en s’allongeant à côté de moi.
  •  Non, je veux boire un verre avec toi en regardant le soleil se coucher sur Paris. N’est-ce pas aussi romantique que Paris l’est ?

Elle m’embrassa les lèvres à pleine bouche. Je lui servis un verre un plastique et nous trinquâmes avec un rosé à peine frais.

Je serrais sa taille ferme et l’embrassais entre deux gorgées de vin. Elle était détendue et me regardait avec son air polisson, tout en me prévenant qu’il était hors de question qu’elle aille dans les buissons avec moi. Je la taquinais, et quand le soir tomba, je dis :

  •  Allons au Rosa Bonheur !
  •  Oui, s’il y a du bonheur je suis pour ! mais c’est quoi !??
  •  Un bar dans le parc, ici ! Où on peut danser, en buvant des coups.
  •  Yahou !

Elle se leva en sautant et en me tirant le bras, c’est par où, c’est par où ?

On arriva presqu’en courant dans la salle du Rosa Bonheur, qui était presque vide. Le grand comptoir brillait et les serveuses et serveurs s’échauffaient, en se lançant des blagues. Une musique tranquille diffusait dans des baffes aux 4 coins de la salle. Le sol était un vieux carrelage blanc d’époque. La déco baignait dans son jus mais il y avait comme une espèce d’énergie électrique que l’on sentait sourdre.

On s’installa à une table et on commanda des mojitos.

  •  Je ne bois pas de caïpirinhas au bar, car je préfère les préparer moi-même.
  •  Ok, Mélina, mel, je peux t’appeler maline, dis, c’est une anagramme de ton prénom ?
  •  Haha, mais F, tu es mon felicidade !

Une samba se fit entendre, et Mélina m’embarqua pour m’apprendre à danser selon ses désirs. Aussitôt nous avons commencé à transpirer car il faisait chaud à l’intérieur. Je suivais son rythme et je la voyais hilare, se moquer de moi, mais je ne lui en voulais pas car je lui caressais les fesses à chaque fois qu’elles étaient à ma portée. En dix minutes la salle se remplit et devint bondée !

Noire de monde, on dansait en riant. Au bar, on hurlait ses commandes dans le plus grand désordre. Autour de nous, ça dansait, on n’avait plus beaucoup d’espace et on se cognait aux autres dans un joyeux charivari.

Nous sommes retournés boire des verres au comptoir. Avant de repartir danser. J’avais l’impression que tout le monde avait pris de l’ecsta dans ce bar. Il y en avait pour tous les gouts : hommes aimant les femmes, hommes aimant les hommes, femmes aimant les hommes, femmes aimant les hommes qui aimaient les hommes, femmes aimant les femmes, etc…

J’avais lâché un instant Mélina, et elle se mit à danser collé serré avec un jeune homme très beau. Je jouais le jaloux, en lui demandant de laisser ma fiancée tranquille. Il sursauta en s’excusant. Mais comme je m’esclaffais, il se mit à rire et Mélina à me donner des coups sur l’épaule. Je partis m’asseoir pour boire et me ressourcer.

Nous avons dansé une bonne partie de la soirée avec nos amis nouvellement rencontrés. Puis Mélina me dit : "F, j’ai envie, partons."

Dehors, l’air frais nous a fait du bien, mais nous ne marchions pas droits. Je tenais Mel par la taille et nous marchions dans l’allée qui remonte vers la sortie du parc.

  •  J’ai envie, fais-moi tout ce que tu veux de moi
  •  Haha, tu aimes les parcs maintenant, viens.

Je l’emmenais discrètement à travers un chemin de traverse, en évitant les regards des vigiles qui surveillaient que personne ne reste dans le parc. Nous enjambâmes une petite barrière et arrivâmes sur un sol uniforme et légèrement élastique.

  •  Mais qu’est-ce que ?... Puis elle éclata de rire.

Nous étions dans un parc de jeux pour enfants, au milieu des toboggans et autres arbres de singes. Je la tirais vers des petits chevaux posés sur de gros ressorts au sol. Je m’assis dessus et la pris sur mes genoux. Je nous balançais d’avant en arrière tout en lui caressant le dos, les fesses, les hanches. Elle dévorait ma bouche en caressant mon torse, insinuant ses mains dans l’échancrure de ma chemise. J’étais tout dur, et elle haletait contre moi.

Je ne maitrisais plus du tout le petit cheval et il bascula si fort en arrière qu’on atterrit tous deux par terre. Nouvelle crise de rire.

Puis dans l’urgence, Mel déboutonna ma braguette et retira mon pantalon. Elle souleva sa robe, écarta sa culotte et s’enfonça sur moi avec violence. Elle était si mouillée que ma queue glissa tout en haut, en butée de sa chatte. Elle cria.

Les deux mains posées sur mon torse, elle s’agita rapidement et vint si vite à la jouissance que je fus surpris. Je la retournais au sol, relevais ses jambes en attrapant ses hanches et me démenais à mon tour en atteignant mon paroxysme tout aussi rapidement…

Hors d’haleine, je me suis allongé sur le dos à côté d’elle. Nous avons respiré longtemps en cadence. Je me suis tourné pour l’embrasser. J’ai attrapé sa main pour l’aider à se relever. Nous avons passé par-dessus la barrière à un autre endroit, traversé une pelouse entre deux arbres, et rejoint le chemin vers la porte de sortie.

En passant devant les deux vigiles habillés en noir, Mel a crié « bonsoir merci ! » avec son accent chantant. Elle a pouffé. Ils nous regardaient bizarrement. On avait les yeux exaltés. Ma chemise dépassait de mon pantalon et j’avais deux boutons arrachés sur le devant.

Puis j’ai regardé Mel : elle avait remis sa culotte par-dessus sa robe derrière sans le faire exprès. On voyait tout son cul moulé dans sa culotte : Joli petit cul mademoiselle, j’ai dit en lui pinçant les fesses… Et à mon tour j’ai pouffé.

Elle a rougi s’est rhabillé et a rigolé avec moi. En m’embrassant. J’ai tout de suite rebandé…

  •  Viens, on va chez moi, a dit Mel en touchant ma queue durcie.

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