24. Cadeau surprise

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Même si elle a bien aimé lire mes histoires, Mélina n’a toujours pas envie de jeux à trois. En revanche, elle assume de nouveaux désirs. Elle est prête à plus. Sa copine brésilienne lui a parlé d’un lieu où elle veut m’emmener. Non ce n’est pas un sauna libertin, je t’ai déjà dit que non, mais c’est un lieu particulier. Et non, je n’ai pas envie que ma copine nous y accompagne.

Elle me propose un rendez-vous un vendredi midi vers République. Le temps est doux et frais, et Mélina me fait traverser l’avenue et elle s’arrête devant une boutique. Je me dis d’un seul coup, je suis con elle a voulu m’entrainer pour faire du shopping avec elle… et reste dubitatif. Mais ma moue se transforme en sourire face à ce que je vois. La vitrine est grande et ouverte sur l’extérieur, tout est transparent. L’intérieur est clair et lumineux. Et ce qu’on y voit pas du tout équivoque : de la lingerie sexy, des tenues léopard ou des guêpières en cuir, quelques sex-toys de taille et forme différentes.

Mélina, sourire radieux, et ravie de son coup me regarde avec son petit sourire en coin, qui dessine une fossette sur sa joue gauche uniquement : c’est un nouveau genre de sexshop tu vois !? C’est ma copine, dont je t’ai déjà parlé, qui y a déjà été… et m’a recommandé de t’y emmener.

  •  Tu lui as parlé de moi ?
  •  Un petit peu, F, bien sûr, je ne veux pas qu’elle sache tout car elle connait mon mari.

Nous entrons dans la boutique qui s’appelle Concordia. Ça n’a rien à voir avec les sex-shop glauques et crapoteux vers Pigalle. Ceux dont on peut entr’apercevoir l’intérieur fumeux depuis le trottoir, avec une petite gouape qui vous saute dessus si vous le regardez ne serait-ce qu’un instant.

Ici, La vendeuse est une jeune femme charmante et accorte sans être vulgaire. Habillée comme une vendeuse dans un magasin de mode.

Et l’intérieur n’est pas une caverne poisseuse qui sent la misère sexuelle. Partout de grands rayons déployant une diversité infinie de ce que nous avons aperçu en vitrine. Nous faisons le tour, en nous amusant de la multiplicité des sex-toys présentés. Et de leur inventivité… Il y a des gens qui conçoive tout cela, quelle imagination ! Pour certains, nous ne comprenons même pas comment on devrait s’en servir… Nous arrivons au rayonnage vidéo pornos et face à l’immense choix, Mélina me demande de décider en fonction de mon envie, et je pioche au hasard un DVD. Le titre n’a pas vraiment d’intérêt dans ce genre…

A la caisse, Mélina dépose la vidéo devant la vendeuse qui nous sourit gentiment. Vous souhaitez la cabine pour couple ?

Mélina répond oui sans hésiter, mais je vois bien qu’elle a rougi. Je refreine un sourire gentiment moqueur, mais je suis touché en fait.

  •  C’est gratuit pour les couples, en fait, annonce la vendeuse en tendant une clé avec un gros numéro accroché. Prenez l’escalier ici. Et elle tend sa main vers la droite.

Mélina sourit comme si elle avait gagné le gros lot à la fête foraine. Elle prend ma main et se retourne d’un seul coup vers la gauche en m’entrainant d’un pas décidé vers l’escalier. Ce n’est pas la descente aux enfers, mais plutôt une glissade vers l’univers des plaisirs.

C’est un couloir dans la pénombre avec un tapis épais au sol et des parois capitonnés. Il distribue plusieurs box fermés par des portes avec de grands numéros en blanc fluorescent. Notre destination est a bout du couloir vers le plus grand box. Un peu isolé des autres. Nous nous faufilons dedans en gloussant comme des collégiens et refermons à clé. Les parois semblent percées de nombreux trou sur toute leur hauteur. Je me dis que ça doit être pour l’aération de la pièce.

J’ai réglé la lumière sur tamisé et j’ai enclenché le disque dans son logement. La musique s’est lancée avec les images. Autant dire que nous n’avons pas vu grand-chose de ce film…

Sur les parois de cette cabine, la dernière au fond du couloir, étaient percés des petits trous. Pour plus d’intimité nous les avons bouchés avec des morceaux de mouchoir en papier et avons lancé la vidéo.

Mélina m’a embrassé et j’ai commencé à la déshabiller. Elle s’est rapidement retrouvée en sous-vêtements, pendant qu’elle faisait tomber ma chemise blanche. Très rapidement elle m’a fait asseoir et peu de temps après mon sexe était dans sa bouche, elle me suçait avec douceur et j’étais aux délices.

Tout à coup, entendu un bruit et j’ai tourné la tête. J’ai cru apercevoir quelqu’un derrière la cloison ajourée de petits trous. Mélina m’a fait tourner le visage avec sa main, vers elle. Elle se forçait à ne pas sourire. Je ne comprenais pas…

J’ai entendu un nouveau bruit et cette fois, j’ai bien vu. Il y avait quelqu’un derrière la cloison. Et j’apercevais son œil dans un des petits trous ! J’ai ouvert la bouche d’indignation. Mais Mélina a éclaté de rire : F, ce n’est pas grave, ce ne sont que des voyeurs.

Je l’ai regardé, ébahi. Putain, je venais de comprendre pourquoi c’était gratuit pour les couples… Dans les autres box, c’était payant mais ils pouvaient venir voir ce qui se passait ici si jamais. Il n’y avait qu’une personne apparemment.

Mélina a repris : "Ne te détourne pas, F, écoutes moi, c’est pour toi que je fais tout ça. Je ne veux pas de jeu à 3, mais je suis prête à montrer à des inconnus combien tu me donnes du plaisir."

Et joignant le geste à la parole, elle a enlevé sa culotte, m’a fait relever et s’est mise à quatre pattes devant moi, bras posés sur le siège. Elle a tourné son visage vers moi et je lui ai trouvé une expression extatique. "Je te veux F, prends-moi."

J’ai vite oublié le voyeur. Putain, elle s’offrait à moi en public... pour répondre à mon fantasme à sa façon. Une preuve d’amour. J’ai dégluti et mon vit a gonflé avec tout le sang affluant de mon corps, comme jamais il n’avait gonflé. J’étais à la fois ému et tellement excité. Je lui ai fait l’amour avec passion. Quand son plaisir s’est mis à monter, ses gémissements se sont transformés en petits cris.

Cela a décuplé mon envie, elle s’est mise à me crier des encouragements, prends-moi plus fort, plus au fond, oui mets-la moi toute entière, j’ai donc fait bouger mes reins de plus en plus fort en ahanant, et le battement de mes couilles contre son cul allaient en mesure avec nos cris. Nous étions seuls sur la mer des plaisirs et le squale qui tournait autour de nous n’était qu’un petit voyeur terrassé par l’ouragan de notre tempête.

Quand elle s'est mise à hurler comme une chatte avec des sonorités gutturales parfois, j'ai atteint l'orgasme, et nous avons eu de longs spasmes encore avant de pouvoir cesser tout à fait de bouger.

Essoufflés. De l’eau perlait à mon front et sur mon torse. Mélina reprenait son souffle mais restait dans la même position pour conserver la sensation de plaisir le plus longtemps possible.

Elle s’est recoiffée, je me suis retirée d’elle et nous nous sommes assis côte à côte pour souffler. Nous n’entendions plus aucun bruit au dehors. Nous avons bu de l’eau.

« Je dois y aller, j’ai un meeting », a-t-elle dit quand elle a pu parler, « on se voit bientôt ». Elle m’a embrassé, je lui ai mordu les lèvres. « Merci Mélina pour ce cadeau ». J’avais le regard humide mais ça ne se voyait pas avec la sueur.

Je la laissai partir en premier et quand je sortais à mon tour, le squale avaient disparu englouti dans sa cabine. J’étais ébloui par la lumière extérieure en franchissant le seuil de la boutique malgré l’absence de soleil. J’étais revenu dans la vraie vie, ça faisait bizarre. J’avais l’impression de sortir d’un espace parallèle. Wow, Mélina… j’ai murmuré pour moi. Et je suis parti vers le métro.

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