25. Venezuela
Mélina part au Venezuela pendant 10 jours, elle assite à une conférence pour les droits de la femme sudaméricaine. Elle est conviée par la responsable d’une des associations invitées.
- Tu y vas comme interprète ?
- Pas seulement, tu ne sais pas tout de ma vie, en fait…
- Raconte-moi, je suis intrigué.
- Tu sais, je ne suis pas seulement interprète. Toi, tu me prends pour une femme frivole parce que je te laisse le croire, mais j’ai fait des études longues. Après avoir passé mon Bachelor en Droit au Brésil, je suis venu en en France, à Aix en Provence, où j’ai passé un Master et un Master 2 en Droit international et Humanitaire.
- Wow, smart girl !
- Attends, c’est pas fini, j’ai passé 2 ans à Aix, j’ai beaucoup aimé le sud de la France. Ensuite j’ai dû rentrer deux ans à Sao Paulo, mais je suis revenu en France, j’ai fait 2 ans d’études à Sciences Po Bordeaux.
- Ah oui quand même !
- J’étais hyper intéressée et hyper à fond, et un prof m’a poussé à m’inscrire en thèse l’EHESS…
- L’école des hautes études en sciences sociales, mazette ! Tu as Bac +10 alors ?
- Ne sois pas ironique por favor, je faisais une thèse sur les Masques dans les sociétés africaines, et leur signification. J’allais souvent au Mozambique, comme ils parlent portugais, et j’adorais cette étude. Et les gens que je rencontrais. Mais…
- Mais ?
- Peu à peu je me suis enlisée …
- C’est vrai, tu m’avais parlé de ta thèse sur les Masques, et je t’avais proposé d’aller au Carnaval de Dunkerque.
- Oui, et j’ai refusé. Mais laisse-moi continuer. C’est à ce moment qu’Erico est reparti vivre au Brésil. Je suis restée en France, ne revenant que pour les vacances de Noel. Et lui venait Paris de temps en temps. J’étais seule et j’avais besoin de gagner de l’argent, j’ai donc fait cette formation d’interprétariat pour travailler. Ma motivation pour ma thèse s’est peu à peu délitée et je ne l’ai jamais fini…
- Tu es restée sur ta faim.
- Oui, et je n’aime pas être frustrée, mais bon c’est comme ça. Mais cela m’a permis de rencontrer des gens dans le milieu universitaire et aussi dans le milieu du féminisme activiste. C’est grâce à cela que je vais au Venezuela, comme interprète et porte-parole de cette association. Je suis donc heureuse.
Je me rends compte seulement alors des études qu’elle a réalisées (sa thèse sur les masques, ses travaux en Ouganda, etc. ... sciences PO) mais aussi qu’elle a dû passer ce diplôme d’interprétariat pour pouvoir gagner sa vie. Elle ne s’entend plus avec sa famille. Son père ça va, mais sa mère ne comprend pas pourquoi elle n’a pas d’enfants. Son frère est pro Bolsonaro, elle a du mal.
Elle m’envoie des photos et me raconte que rien n’est comme le disent les Américains. Tout va bien la vie est colorée est gaie. Elle rencontre plein de monde
On s’envoie des nudes mais à distance il manque le sens du toucher, entre autres... Et je lui eenvoie aussi des nudes mais ce n'est pas pareil. Au retour, elle me dit qu’elle va commencer la pool bar : je suis très intéressé, je peux venir te regarder.
- Non, je t’enverrais des photos si tu veux mais je ne me donne pas en spectacle
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