26. Champ de bataille
Un dimanche matin début décembre, ce sont les premiers frimas de l’hiver. J’accompagne mes deux filles à la Japan Expo à la porte de Versailles. On a rendez-vous avec leur cousin, qui est un peu plus âgé qu’elles. Heureusement qu’il a répondu oui, car je n’avais pas du tout envie d’aller voir des japoniaiseries puériles pendant 3 heures dans un lieu bondé où piétinent des ados surexcités.
En arrivant en tramway vers l’entrée du parc expos, nous apercevons des gens déguisés. Ce sont des cosplays, m’explique ma fille ainée, c’est-à-dire qu’ils ont choisi un héros d’animé et achète tout ce qui le concerne, et se déguisent aussi en lui. Je reste dubitatif et souris en trouvant cela gentil. Mais quand on les voit de plus près, je m’aperçois que pour certains ce ne sont pas des ados, mais des jeunes adultes de 25 ans… Heureusement que je ne rentre pas dans ce truc ! Je confie les filles à leur cousin et les accompagne à la porte d’entrée du Hall tout au fond. Il n’y a encore personne à cette heure, il est 8h30 du matin, un dimanche… ce que l’on peut faire quand on est papa poule.
Je m’installe à la table d’un bistrot parisien, et en sirotant mon café, je me rends compte que je suis tout proche de chez Mélina. Je l’appelle, elle décroche d’une voix endormie.
- Mel, je suis à côté de chez toi, tu aimerais que je t’apporte les croissants au lit ?
- Hein, quoi !? Tu me réveilles Felix, mais je suis toujours ouverte pour toi. Je suis au chaud sous ma couette, oui tu peux venir !
En deux stations de métro, je me retrouve devant chez elle, rue de la convention, sonne à l’interphone : je t’ouvre et laisse la porte ouverte pour toi, je retourne au lit, il fait trop froid.
Je pousse la porte entrouverte et retire mes chaussures et mon manteau. Je frappe à sa porte : Qui est là ?
- C’est moi le grand méchant loup !
- Entre vite me manger…
Ce que je vois en passant la tête, c’est la frimousse de Mélina qui dépasse de sa couette toute blanche, et qui se détache sur son grand mur blanc. Elle a un sourire radieux et mutin. Je craque.
Je m’approche du lit, mais au lieu de me diriger vers la tête, je m’agenouille au pied. Et glisse mes mains sous la couette. Quand je sens une peau brulante, j’agrippe doucement : Tu as les mains gelées, F ! Viens sous la couette te réchauffer.
J’arrache mon haut et mon pantalon, et m’engouffre sous la couette depuis les bas. Mes mains accrochées à ses chevilles, je viens gouter la peau de son coup de pied avec ma langue. Je la sens frissonner. J’escalade son tibia et me rétablis sur son coude, atteignant le velouté onctueux de l’intérieur de ses cuisses. Mais quand je vais atteindre l’orée de son sexe, que je sens palpiter comme un animal doué de vie propre, elle me retient la tête : "non, pas en ce moment, j’ai eu mes règles il y a peu. Prends-moi avec ta queue."
Je me hisse. Lèche son ventre et ses seins. Elle enserre mon torse entre ses jambes et me tient fort pour m’empêcher de remonter plus : "tu es impatient."
- Pas toi ?
- Si, mais je veux faire durer cet instant.
Elle caresse mes cheveux en me regardant pleine de désir. Je halète et sens mon sang battre dans tout mon corps. Elle bascule son bassin d’avant en arrière en frottant son pubis contre mon ventre. Je murmure : "Mélina, Mélina, j’ai envie de toi."
Elle relâche d’un coup ses jambes, et je m’engouffre en elle. C’est brulant, comme une source d’eau chaude quand on rentre l’hiver de la neige. Elle m’accueille et agrippe mes fesses pour me tenir au fond d’elle. Elle fait tanguer son corps et je ne bouge plus, la laissant faire.
Je sens la houle grandissante qui nous emporte et me laisse emporter par sa lame de fond. Ses gémissements sont comme le bruit du vent soufflant dans cette tempête. Quand elle crie, je ne peux plus retenir et donne de grands coups de bassin. Je jouis, je jouis, Ô Mélina ! Elle enfonce ses ongles dans mon dos et je la serre contre moi, l’étouffant à moitié.
Quand le calme est revenu, je lui dis : "tu n’as pas mangé ton croissant !"
- Ha, je n’ai pas eu le temps, affameur du peuple !
Je tends le bras pour attraper le sachet de croissants, et lui donne : "tu étais affamée, dis-moi."
- Hmm, toi aussi.
Nous devisons en grignotant. Il y aura des miettes dans le lit. Quand je me lève pour aller prendre ma douche, je rejette la couette et Mélina crie : oh il y en a partout !
Elle se lève à son tour et enlève complètement la couette. Le drap est maculé de traces humides de nos humeurs mêlées avec quelques touches rouges. Mon sexe dégouline encore d’un liquide sirupeux et légèrement rosé. "On dirait une scène de combat, F, nous nous sommes bien battus." Elle flatte mon sexe en l’attrapant à pleine main.
- Je n’ai plus le temps, je murmure.
Mais sans pitié, elle me branle avec malignité en mordant ses lèvres face à moi, ses seins à la pointe dressée. Très vite, je rebande.
- Ha oui, dit Mel, tu n’as plus le temps ? cette queue est à moi, tu sais.
Elle touche son entrejambe en continuant de me branler : "je suis si excitée F. Tu as encore un peu de temps pour moi."
Elle se retourne à 4 pattes : "prends-moi comme ça."
Debout au bord du lit, je la prends selon ses désirs. Elle baisse la tête et allonge ses bras devant elle, remontant son cul pour que je coulisse bien en elle.
- Attrape-moi, vas-y, sois brutal.
J’attrape ses hanches et à grands coups en elle, mon ventre claque contre son cul, et mes couilles battent la mesure contre elle : "Oui, plus fort !". Nous sommes tellement excités que nous jouissons vite et fort à nouveau.
Je prends une douche aussi rapidement que possible, mais je suis en retard. J’embrasse Melina, qui est restée au lit, elle trouve qu’il fait trop froid en dehors. Pour un peu je craquerais à nouveau.
Je cours au métro, mais rate un train qui vient de partir de la station. Quand j’arrive porte de Versailles, je n’ai que 15 minutes de retard, mais les filles m’attendent déjà dans le froid mordant avec leur cousin. En plein vent.
Ils ont fini plus tôt que prévu, car il y avait trop de monde à la fin. Ça fait trente minutes qu’ils m’attendent, ils sont gelés. Mon neveu a appelé ma femme. Qui a tenté de me joindre sans succès. Je n’ai même pas entendu ses appels…
Je les emmène se réchauffer dans un café et leur paye un chocolat chaud avec des croissants. Quand nous remontons dans le tramway, l’humeur est meilleure, et nous somnolons jusqu’à chez nous.
En revanche ma femme ne comprend pas pourquoi je les ai fait attendre dans le froid et pourquoi je ne répondais pas à ses appels : "franchement, tu avais quoi de mieux à faire ?"
- J’étais dans une librairie, je feuilletais des BD, je n’ai pas vu l’heure, et pas entendu sonner, je n’avais plus de batterie.
C’est à partir de ce moment qu’elle s’est mise à avoir des soupçons.
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