« Mais dépêches toi qu’est-ce que tu fais ?

— Je vais chercher ma console !

— Non ! Tu as déjà une console chez Papa, on en a déjà parlé. Aller file il t’attend !

— Mais je voulais la prendre pour la montrer à Théo !

— Théo vient dormir à la maison le week end prochain, tu lui montreras. Fin de la discussion

— Oh ! On a n’a jamais rien le droit de faire !

— Bon tiens, prends ta console et dégage. Tu la ramène avec toi le week end prochain !

— Oui je la ramène !

— Hep hep hep, bisou à Maman

— Bisou Maman !

— Sois sa… »

La porte d’entrée n’eut pas la politesse de laisser Laure terminer ses recommandations. Et qu’à cela ne tienne car le claquement salvateur du seul battant de l’entrée sonna comme le coup de départ d’une semaine de délivrance ! Les enfants étant parti chez leur père, Laure retira son pantalon. Elle rejoignit ensuite le réconfort de son canapé et prit le temps d’apprécier le silence. D’une main, elle saisit son téléphone et fit défiler quelques profils GlamSex. La semaine précédente, elle avait rencontré Thibault, un jeunot de 25 ans. Il l’avait séduite grâce à une maladroite galanterie et une certaine déférence vis-à-vis de sa beauté naturelle qui, couplée à un âge paraissant avancé au jeune homme, lui conférait un charisme impressionnant. Laure avait bien profité de la jeunesse intellectuelle du garçon et avait eu le bon goût d’en faire sa chose le temps d’un soir.

« Non, pas Thibault. Pas envie » pensa-t-elle. Il est vrai que si Laure s’était bien amusée la semaine précédente, le jeune homme avait rapidement montré ses limites. Et ce vendredi soir, plus que tous les autres vendredis, plus que tous les autres jours de sa vie, devait être le vendredi du renouveau, celui de l’extravagance, celui de la luxure. La main gauche de Laure l’avait bien compris car cette coquine s’était aventurée en apnée, et sans permission, dans les tréfonds moelleux de sa propriétaire. Elle en revint, rappelée à l’ordre par sa maîtresse. Cela n’allait pas être suffisant ! Clairement pas. Laure suça ses doigts et fila à la salle de bain pour se maquiller. Ce soir, pas de GlamSex ! Elle avait entendu parler d’un de ces clubs privés dont il faut déjà connaître l’entrée pour s’y rendre. Ce soir, il y aurait de la crasse, de la sueur et du sperme. Car Laure l’avait décrétée, elle était une démone du sexe, une casseuse de limite et ce soir elle irait faire un tour au 121 bis rue du Nord !