Un été
Un été de plus à tuer l'ennui pour Lucie Fer, en vacances dans le village paumé des grands-parents.
Elle ressassait ce malheur de ne pouvoir partir comme certaines de ses amies en voyage en autostop vers l'inconnu.
Rien à vivre de plus exhaltant que la promenade du dimanche vers la rivière aux castors.
On veillait bien à ne pas laisser glisser mamie sur leurs branchages entassés, exaltation et extase de l'ennui pour toute jeune fille en attente du goût du risque.
Quand, ce dimanche, vint à surgir comme de nulle part une moto rutilante et vrombissante dans la rue principale du village perché sur les collines.
Le soleil dru et pointu haut dans le ciel éclaira lors les prunelles de Lucie fer adossée à un tronc retenant là sa paresse alors qu'elle attendait la sortie de la messe.
L'histoire fit le tour des demoiselles du village peu peuplé.
Elles sortirent sous le pic du soleil dru dans les rues, guettant, adossées au tronc, à l'angle de la rue, le passage retour de la moto.
Sauf Lucie Fer.
Saisissant l'opportunité d'échapper aux castors, elle avait tendu le pouce au passage de la Honda qui, quelques mètres plus bas, avait stoppé sa course. A califourchon, l'inconnu du jour avait emmené la belle Lucie Fer en voyage aux Cinque Terre.
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Réponse à Une nouvelle chaque dimanche #133
lancé par Nicodico
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