Chapitre 13 : ... A la réalité
Bonjour, je me permets de vous signaler que les prochains chapitres ont été difficiles pour moi à écrire. Merci de vos avis, commentaires et annotations
Lundi matin, je me prépare pour le travail, me voilà toute souriante de débuter mon contrat. J’arrive à l’entreprise, avec un peu d’avance. J’attend qu’on m’ouvre la porte afin de commencer mon poste.
Alexandre arrive, ouvre la porte. Je tente de lui dire un bonjour mais je vois que quelque chose ne va pas. Je ne prête pas attention et commence mon travail. Je vois une jeune femme, souriante, trop sûre d’elle s’approcher de moi.
- Bonjour, je m’appelle Sonia, est ce que je peux voir Alexandre s’il vous plait ?
- Bonjour, puis-je savoir pourquoi vous souhaitez le voir ?
- Je suis sa petite amie, je n’ai aucune raison à vous fournir de plus.
Petite amie ? ai-je bien entendu ce qu’elle vient de me dire ?
- Je vais essayer de le contacter pour l'informer de votre venue.
J’appuie sur le bouton du téléphone qui est relié à sa ligne. Il décroche presque aussitôt
- Oui ?
- Bonjour Monsieur Martin, c’est Elisa de l’accueil, excusez-moi de vous déranger mais j’ai votre petite amie qui demande à vous voir.
- Merci de m’avoir prévenu, j’arrive.
Au moins c’est clair, il a vraiment quelqu’un dans sa vie. Mais pourquoi m’a-t ’il proposé de boire un verre et de manger ensemble s’il a déjà quelqu’un dans sa vie ? Je ne comprends vraiment rien aux hommes.
Je le vois descendre, j’essaye de garder contenance sur moi, un petit sourire mais j’ai surtout eu l’impression que je faisais une grimace. J’ai compris cela car il me regarde bizarrement.
Il se dirige vers Sonia, et la fait monter dans son bureau.
Est-elle au courant de notre rendez-vous de samedi ? Bon il faut que je me concentre sur mon travail. Il ne me reste plus beaucoup de temps pour terminer tout ce que j’ai commencé.
Les minutes passent, et je vois Sonia redescendre. J’ai l’impression qu’elle est restée avec lui plusieurs heures alors qu’elle est restée seulement une trentaine de minutes. J’imagine tous les scénarios possibles qu’il a pu se passer dans le bureau. En effet, en redescendant, j’ai vu son rouge à lèvre qui a dégouliné. Elle sort de l’entreprise, elle a l’air assez heureuse.
Je ne m’aperçois pas de l’heure qu’il est, je vois Elisabeth arriver pour commencer son travail. Je la regarde, les yeux ronds avant de comprendre qu’il est déjà l’heure pour moi de partir.
D’habitude, nous écrivons dans le cahier ce que l’autre a à faire mais vu que l’on s’est croisé, je lui explique. Elle me regarde et me voit l’air triste. Elle me pose la question si je vais bien.
Je lui réponds que je vais très bien. Elle voit dans mon regard que je lui ai menti mais ne cherche pas plus loin.
En rentrant chez moi, je m’effondre sur mon lit. N’osant pas croire qu’il a tenté de se servir de moi. Après tout, je connais ce genre de mec. Comment croire qu’un homme aussi séduisant que lui était seul ? Quelle nulle je fais.
Le soir même, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je ne veux pas savoir qui me contacte alors je le laisse vibrer. Après plusieurs minutes, je le sens de plus en plus. Je le prends et voit le nom de maman dessus. Je décroche. Il s’agit de la voisine qui m’informe que ma mère vient d’être emmenée à l’hôpital à la suite de grosses douleurs dans la poitrine. Elle lui avait téléphoné car sa fille ne répondait pas. Je regarde mon téléphone, en effet, j’ai eu au moins 5 appels de ma mère. Mais quelle idiote je suis, pourquoi je n’ai pas regardé qui m’appellait. Elle me dit où elle a été emmenée.
J’arrive à l’hôpital, passe devant l’accueil et lui dit que je suis la fille de Madame Garcia, qu’elle vient d’être emmenée aux urgences. Elle recherche et m’informe que ma mère est en train de passer des examens pour savoir ce qu’elle a. Elle me propose de patienter en salle d’attente.
Les heures passent très lentement. Quand tout d'un coup je vois un médecin qui me cherche.
- Mademoiselle Garcia ?
- Oui c’est moi.
- Nous avons fait passer plein d’examens à votre maman pour savoir ce qu’elle a eu. Elle a fait une attaque cardiaque. Mais vu ses antécédents, nous avons réussi à la soigner. Pour le moment nous la surveillons.
- Ses antécédents ?
- Vous n’êtes donc pas au courant ?
- Non, de quoi ?
- Votre mère souffre de soucis cardiaques, en effet elle a un traitement à suivre depuis 2 ans.
- Pardon ?
- Je pensais que vous étiez au courant, désolé de vous informer de cela, mais elle a son cœur qui est très fragilisé. Le seul remède possible serait une greffe mais votre mère a refusée d’être sur liste d’attente.
Non ce n’est pas possible.
- Puis-je la voir ?
- Oui mais pas très longtemps car elle est très fatiguée, je vous laisse me suivre.
- Merci.
Et je le suis à travers les couloirs de cet hôpital, on traverse beaucoup de couloirs avant d’arriver dans sa chambre.
- Je vous laisse 10 minutes maximum, m’informe le médecin.
- Merci Docteur.
Il part et me laisse seule avec ma mère. Je vois divers appareils reliés à elle. Je ne comprends pas tous leur fonctionnement mais j’en vois un qui indique la fréquence cardiaque de ma mère. Je la regarde et entends un des appareils bipper. Je panique, vois les médecins et infirmières accourir dans la chambre, me fait sortir.
Après quelques minutes, il m’autorise de nouveau à rentrer. J’ai voulu des renseignements mais la seule réponse que j’ai eue, c’est qu’ils ont réussi à stabiliser son cœur.
Je reste auprès de ma mère, un médecin vient et me dit qu’il est l’heure de partir. En repartant, il me dit que l’état de ma mère est assez préoccupant mais qu’ils la surveillent. Je demande si je peux appeler pour prendre des nouvelles. Il me dit qu’ils en sauront plus demain, que je pouvais appeler demain dans l’après-midi.
Je rentre chez moi, la peur au ventre. Je m’effondre encore une fois sur mon lit. Quel cauchemar cette journée.
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