Chapitre 6

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2 mois plus tard

- Serre-moi encore plus fort.

- Si je fais ça, je risque de t'étouffer.

- Je m'en fous, tu m'as trop manqué, lâché-je de but en blanc.

Il rit mais s'exécute tout de même en accentuant son étreinte.

Je relève la tête vers Hugo qui fixe à nouveau l'écran de la télé et laisse échapper un soupir d'aise. Me retrouver dans ses bras après cinq jours de séparation me donne l'impression de respirer à nouveau. Il est devenu cette bouffée d'air dont j'ai besoin quotidiennement. Être privé de lui pendant aussi longtemps était un vrai supplice.

J'ai dû partir deux jours à Stendal pour un contrat tandis qu'il travaillait au Stormy Weather, puis il est allé rendre visite à ses parents à Nuremberg avant que je n'ai eu le temps de rentrer à Magdebourg. Il a passé le week-end entier auprès de ses proches et moi tout seul dans mon appartement. Il m'a bien proposé de le rejoindre mais je trouve que c'est encore trop tôt pour nous présenter à nos familles respectives. J'avoue quand même que cette proposition m'a beaucoup touché et malgré notre entente parfaite et l'attachement irréfutable que l'on se porte, je n'ai pas envie d'aller trop vite avec lui. Je préfère prendre mon temps et ne rien bousculer, surtout que je n'en suis pas encore totalement amoureux. Certes, j'ai des sentiments pour Hugo mais, ils ont besoin d'être arrosés comme une plante pour que l'amour puisse croître et s'épanouir.

J'ai toujours une petite crainte au fond de moi qu'il s'en aille lui aussi, qu'il me quitte et me brise lui aussi le cœur. Alors j'ai tendance à rester un peu sur mes gardes au lieu de totalement lâcher prise. Il le sait très bien mais il ne m'en veut pas pour cela. Au contraire, Hugo se montre très patient envers moi, très compréhensif. Il ne s'est jamais montré pressant et ça me rassure.

Sa présence et sa façon d'être avec moi me mettent en confiance. Il soigne mes maux et m'apporte du bonheur, plus que ce que je pouvais imaginer.

Grâce à lui, je vais de mieux en mieux.

Sentant certainement mon regard insistant, le brun tourne la tête vers moi et plonge ses yeux dans les miens. Une vague de chaleur me traverse et je me sens fondre sous son regard brûlant.

- Quoi ? me demande-t-il, un sourire prenant place sur ses lèvres.

- Rien, soufflé-je, hypnotisé par lui.

Je me redresse avant de glisser une main derrière sa nuque pour le ramener contre moi. Sans plus attendre, je prends en otage sa bouche dont je raffole. Je l'embrasse d'abord en surface et savoure chaque seconde de ce moment tandis que la main de mon compagnon vient me caresser le bras, faisant naître en moi une envie d'en connaître plus.

Sans quitter ses lèvres, je fais passer mes jambes de chaque côté de son corps pour me retrouver au-dessus de lui. Ma main toujours accrochée à son cou alors que l'autre se glisse dans ses cheveux, les siennes atterrissent sans plus attendre sur mes hanches, me faisant perdre le contrôle de moi-même.

Le désir de goûter à sa chair devient de plus en plus violent en moi. Je n'arrive pas à savoir comment j'en suis arrivé là, mais je n'ai pas l'intention de m'arrêter. Doucement, je me mets à lui mordiller les lèvres, il gémit contre ma bouche, me provoquant un énième frisson. Ma langue se faufile sensuellement et part retrouver sa jumelle, tout d'abord timidement puis, je prends plus d'assurance. Notre baiser s'intensifie alors, jusqu'à s'enflammer complètement. J'aime le sentiment que cela me procure et il devient difficile pour moi de me retenir d'autant plus que son parfum si viril m'enivre au plus au point. C'est un mélange de sensations qui me fait perdre la tête, la chaleur qui se dégage de lui, la douceur et le goût de ses lèvres, ses mains sur mon corps et son odeur naturelle combinée à une petite note boisée, le tout fait grimper mon désir.

Je sens que mon copain resserre sa prise sur mes hanches, mais au lieu de me coller à lui, il me repousse légèrement.

- Attends Jay ! On a tout notre temps pour ça, je ne...

- Mais j'en ai envie, le coupé-je avant de repartir à l'assaut de ses lèvres.

Hugo est tendu et se retient. J'ai sûrement trop mis de barrières et maintenant que je baisse ma garde, c'est lui qui se bloque. Je trouve ça mignon, ça veut dire qu'il ne souhaite pas abuser d'un moment de faiblesse de ma part mais, ça n'en est pas un. J'ai vraiment envie de partager cet instant avec lui et bizarrement sa retenue ne fait qu'attiser mes ardeurs déjà bien évidentes.

J'abandonne la bouche de mon amant pour venir couvrir sa mâchoire de baisers humides et remonte sur son lobe d'oreille que je me mets à mordiller gentiment. Il se tend un peu plus sous moi et retient péniblement une plainte.

- J'en ai vraiment envie, Hugo, lui susurré-je au creux de l'oreille

- Jay..

Comme si mes mots avaient provoqué une libération chez lui, Hugo se laisse finalement aller et réagit enfin à ma plus grande satisfaction. Il m'agrippe soudainement par les cheveux et ramène mon visage face au sien avant de m'embrasser passionnément. De sa main libre, il attrape fermement ma cuisse et y exerce une pression qui fait grossir la boule dans le bas de mon ventre. En réponse, je viens planter mes ongles dans sa nuque, gémissant contre ses lèvres.

J'ai envie de lui montrer qu'il ne cesse de prendre de l'importance dans ma vie, que de jour en jour, il entre un peu plus dans mon cœur et y établit une place qui lui est propre. Je veux qu'il réalise par cet acte symbolique que je suis prêt à me donner entièrement à lui.

Certes, l'attirance physique et notre proximité me font perdre la tête, l'effet est tel que je désire plus que tout unir nos corps. Mais c'est aussi une volonté d'engagement de ma part, une promesse tacite que mon être entier, mon coeur et mon âme finiront par être sien. Alors, timidement, je frotte mon bassin contre celui de mon amant, le laissant percevoir la bosse qui se forme déjà dans mon pantalon. Lui non plus n'est pas dans un meilleur état que moi et rapidement, toutes ces couches de vêtements me semblent étouffantes, oppressantes et surtout superflues. Ils représentent la dernière muraille nous séparant dans l'accomplissement de notre couple.

Mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit pour y remédier, Hugo m'encercle de ses bras puissants entre lesquels j'ai l'impression de devenir minuscule.

Le brun me renverse sur le canapé et me surplombe désormais, ses pupilles complètement dilatées me fixent intensément. Pourtant, il ne fait plus rien et moi non plus.

Nous restons ainsi quelques secondes à nous regarder longuement, sans rien dire. Je ne sais pas pour lui, mais il me semble que je suis en train de graver cette image à jamais dans mon coeur, celle de son visage dont émane une douceur infinie et sur lequel je décèle un grain d'impatience, une poignée de ravissement, une vague de tendresse et un océan de générosité.

Machinalement, je fais glisser mes doigts sur son torse encore couvert d'un tee-shirt qui le moule parfaitement et faisant ressortir merveilleusement la couleur de ses iris.

Je me sens bien dans ce genre de moment. Ce sont d'ailleurs ceux que je préfère, ces moments de silence où il me regarde de cette façon. Ses yeux parlent pour lui et me transmettent toute l'affection du monde, je me sens particulièrement beau ainsi.

Ne résistant plus, je tire sur son tee-shirt et le ramène contre moi pour retrouver sa chaleur naturelle. Tendrement, il pose quelques baisers sur mon front, sur ma tempe puis sur ma joue et continue à descendre ainsi jusque dans mon cou qu'il prend le temps de suçoter. J'enroule mes bras à l'arrière de son crâne et le serre un peu plus contre moi alors qu'il poursuit ses petites attentions sur ma peau fiévreuse. Je me cambre involontairement lorsqu'il atteint une zone plus sensible que les autres. Sa main droite file le long de mon flanc avant d'atterrir sous ma chemise et terminer sa course sur ma hanche qu'il caresse de son pouce. Mon corps se couvre alors de chair de poule mais c'est loin d'être désagréable.

Petit à petit, je me languis également de pouvoir découvrir de mes mains ce qu'il se cache sous son vêtement et avant que mes pensées ne se mettent en place dans ma tête, je réalise que je suis déjà en train de le lui retirer. Il se redresse pour se débarrasser de son bout de tissu et se penche à nouveau sur moi. De ses doigts agiles, il commence à défaire un à un les boutons de ma chemise.

Hugo se stoppe dans sa tâche et découvre le haut de mon buste pour venir embrasser ma clavicule pendant que mes ongles tracent de légères lignes dans son dos musclé. Quelque chose d'humide et de chaud roule sur mon torse et vient se loger sur mon téton avant de s'y acharner doucement. Mon attention se portant sur cette fabuleuse sensation, je ne remarque pas immédiatement que mon amant a fait sauter le reste des boutons, c'est seulement lorsque ses mains s'activent à me retirer mon vêtement que je m'en rend compte. Je m'assois pour lui faciliter la tâche et en profite pour capturer ses lèvres des miennes, l'entraînant avec moi en m'allongeant de nouveau.

Sa bouche quitte la mienne et vient une fois de plus butiner mon torse puis mon ventre alors que je m'accroche à ses épaules puissantes, lui caressant la peau de mes doigts longs et fins. Je ferme les yeux pour apprécier davantage ce délice qu'il m'inflige mais les rouvres subitement lorsque sa langue atteint le dessous de mon nombril. Mon abdomen se creuse alors que ma poitrine se gonfle, je le regarde faire, un frisson se logeant dans le creux de mon ventre. Mon cœur s'emballe tandis que ses mains remontent le long des mes jambes et frôle ma virilité déjà bien dure. Sans arrêter ses léchouilles sur ma peau, ses doigts s'activent à déboucler ma ceinture, cette vision de lui en train de me déguster me rend encore plus fébrile. Le bruit de ma braguette qu'il dézippe me rend dingue et j'appréhende la suite avec impatience. Je me languis déjà de ce qu'il s'apprête à faire alors que, lentement, il fait glisser mon jean le long de mes jambes, s'arrêtant à mi-cuisses. Il se stoppe là et accroupi entre mes jambes, m'observe avec envie. Je fais de même, mes yeux, parcourant le haut de son corps, s'attardant sur ses abdominaux bien dessinés.

- T'es magnifiquement parfait, murmure-t-il .

Mes joues s'empourprent alors, touché mais aussi gêné par sa remarque, peu habitué à entendre ce genre de choses de la part d'autres hommes. Mes ex eux-mêmes préféraient utiliser des termes tels que "appétissant", "excitant" ou encore "bandant".

Je me mords les lèvres afin de retenir le gémissement voulant s'échapper de mes lèvres alors que je distingue la main de Hugo s'approcher de mon entrejambe.

À travers le tissu de mon boxer, il se met à caresser ma verge et cette fois, je ne peux garder plus longtemps le râle que je contenais avec peine.

Je n'arrive plus à supporter son regard qui me consume au moins autant que ses doigts qui me brûlent sur mon sexe, alors je détourne le regard, prêt à lâcher son nom.

- F...Flynn ! M'écrié-je.

Je me redresse vivement, repoussant mon copain loin de moi d'un geste mécanique, mes yeux fixés sur le blond se tenant dans l'encadrement de la porte d'entrée.

Mon cœur s'emballe dans ma poitrine et cogne douloureusement. Mon regard fait l'aller-retour entre Flynn et Hugo qui s'est retenu de justesse au canapé afin de ne pas tomber au sol.

Je me mets rapidement debout et remonte mon pantalon.

- Qu'est-ce...qu'est-ce que tu fais là ?

Le visage de mon ex ne laisse passer aucune émotion, si bien qu'il m'est impossible de savoir ce qui lui passe par la tête à ce moment-là. Il lève un trousseau de clés devant lui et les secoue.

- J'avais toujours les doubles...je...

Il laisse échapper un soupir résigné avant de balancer les clés sur le meuble d'entrée et de faire demi-tour.

- Non ! Flynn ! Att...

Trop tard, la porte claque dans un bruit sourd.

- Flynn, appelé-je

Me souvenant de la présence de Hugo je me tourne vers ce dernier, - resté silencieux jusque-là-, il ne bouge pas et m'observe d'un œil triste, comme s'il pressentait la suite des événements. Mon cœur se fend en deux à ce moment précis.

J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais la referme tout aussitôt, ne sachant pas quoi lui dire, et baisse la tête, honteux de ce que je m'apprête à lui faire. Je récupère mon bomber pour l'enfiler rapidement en sortant, laissant un Hugo confus derrière moi, sans plus un regard pour lui.

Une boule s'est formée dans mon estomac depuis la découverte de Flynn, me donnant la nausée, ou peut-être est-ce la situation qui me rend malade. Une infime et ridicule partie de moi est restée dans l'appartement avec Hugo, se détestant de n'avoir même pas essayé de le rassurer mais celle-ci est largement éclipsée par l'autre partie de moi qui s'élance après mon ex.

Je me précipite vers les escaliers de secours dans l'espoir de rattraper au plus vite Flynn, une fois au rez-de-chaussée, je jette un œil vers la porte de sortie et aperçois le blond qui vient tout juste de quitter l'immeuble. Je l’appelle une fois de plus, mais il ne se retourne pas, ne m'entendant certainement pas. Je lui cours après et déboule dans la rue comme une furie.

- Flynn !

Il s'arrête sur le trottoir d'en face et se retourne, les mains enfoncées dans les poches de son long manteau. En de grandes enjambées, je le rejoins avant de me poster face à lui, et me penche en avant, mains sur les genoux pour reprendre mon souffle. Je profite surtout pour me laisser un peu de temps pour remettre de l'ordre dans mes pensées.

Je suis perdu comme je ne l'avais jamais été auparavant et j'ai simplement fait ce qu'il me semblait le plus logique à faire. Rattraper Flynn et m'expliquer avec lui, savoir pourquoi il est venu aujourd'hui et dans quel but. Qu'importe si cela risque de rouvrir certaines blessures ou en créer de nouvelles, mais je ne pourrais pas faire comme si de rien n'était et faire ma vie sans savoir. Je passerais mon temps à me demander ce qu'il voulait, pourquoi venir me trouver aujourd'hui, si tout aurait pu être différent si j'avais je lui avais couru après ou non. J'ai besoin de savoir, tout simplement, sinon je ne serais pas en paix avec moi-même.

Je me relève et croise son regard qui me trouble tant il est intense. J'ai envie de lui sauter au cou et de le serrer très fort dans mes bras, il m'a tellement manqué et c'est en l'ayant ainsi face à moi que je m'en rend compte.

Je me retiens comme je peux et triture mes doigts pour éviter de céder aux images que m'envoie mon cerveau.

- Pou..pourquoi t'es venu ?

Son visage jusqu'à présent fermé laisse apparaître un petit éclat de mélancolie, accompagné d'un sourire plus que timide. D'un geste hésitant, il retire une de ses mains de sa poche et l'approche de ma joue, je me fige sur place, mon poul s'emballe une énième fois au cours de cette fin d'après-midi. Je suis son mouvement et louche sur sa main jusqu'à ce que celle-ci entre en contact avec ma peau. Malgré moi, je ferme les yeux et penche légèrement la tête sur le côté afin de faire durer la sensation de sa peau contre la mienne. Cela me fait un mal de chien et en même temps, tellement de bien. Je n'ai pas envie qu'il la retire mais c'est pourtant ce qu'il fait après une dernière caresse, m'arrachant un soupir, s'apparentant à une petite plainte de douleur.

- Tu me manquais.

J'ouvre soudainement les yeux, et le sonde pour être certain d'avoir bien entendu.

- Quoi ?

- Je suis revenu, parce que tu me manquais. J'ai...j'ai besoin de toi, finit-il en baissant les yeux.

J'ai l'impression que le ciel me tombe dessus, et que le monde autour de moi s'écroule en une fraction de seconde.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

Il fait un pas vers moi et m'attrape les mains, cela me bouleverse un peu plus. Je sens mon organe se déchaîner dans ma poitrine et si ça continue, mon cœur finira par me lâcher.

- Je veux qu'on se remette ensemble Jay ! C'est pour ça que je suis revenu.

Je me sens défaillir de l'intérieur. Ces mots, je rêvais de les entendre depuis des mois, j'ai espéré en vain et maintenant que je parviens enfin à tourner la page, il débarque et me balance ça au visage alors que je suis avec Hugo et lui avec un autre. D'ailleurs qu'en est-il de ce mec ?

- Et Jérémy ?

Il a un petit mouvement de recul à l'entente du nom de son amant, ne s'attendant certainement pas à ce que je le connaisse.

Est-ce que sa réponse peut m'obliger à revoir mes positions, est-ce qu'il peut altérer mon futur proche ? Peut-être bien, je n'en ai pas la moindre idée pour l'instant, tout est confus dans ma tête.

Tout ce dont je suis certain, c'est qu'à l'issue de cette discussion, mon cœur sera forcément brisé une nouvelle fois et avec le mien, le cœur de celui qui devra s'éclipser totalement pour laisser la place à l'autre.

Je réalise que tout ce que je craignais deux mois plus tôt, tout ce que je voulais éviter est en train de se produire à cet instant même. Je me retrouve dans une position qui m’amènera à faire un choix, et pas des moindres. Je le sais, je vais devoir choisir entre celui que j'aime encore mais qui m'a rejeté sans me laisser la moindre chance de me rattraper en refaisant sa vie avec quelqu'un d'autre et celui pour qui je commence à développer des sentiments mais dont je ne suis pas encore réellement amoureux.

Se ressaisissant, Flynn ouvre à nouveau la bouche.

- Je l'ai quitté !

- Pourquoi ? demandé-je sans détour

- Parce que c'est toi que je veux et pas lui !

- Pourtant il a vite fait de me remplacer...

Cette remarque est sortie sans que je ne puisse le contrôler, comme si pour quelques secondes, ma bouche n'avait plus aucun filtre.

- Je sais...j'ai été con ! J'aurai pas dû ! Jérémy est un de mes collègues de travail, je savais qu'il avait des vues sur moi et comme un abruti je me suis jeté dans ses bras pour t'oublier !

Ses révélations me laissent coi et me font même me poser des questions. Ses réunions de travail tardives, lorsqu'il me disait qu'il allait boire un verre avec des collègues, est-ce que c'était des mensonges pour se retrouver avec ce Jérémy ?

- Est-ce que tu me trompais avec lui ? demandé-je à voix basse.

- Non ! Jay, regarde-moi, fait-il en me relevant le menton. Je te jure que non, je ne t'ai jamais trompé.

- Hum...

Conscient que je ne suis pas convaincu, il diminue encore la distance entre nous et attrape mon visage entre ses mains, collant nos fronts l'un contre l'autre.

- Il faut que tu me croies ! Il n'y a jamais eu que toi. Est-ce que tu me crois ?

Cette proximité entre nous, me rend mal à l'aise, car je ne veux pas faire quelque chose que je risquerais de regretter mais également parce que ça me donne envie d'avoir plus.

Mes yeux s'accrochent aux siens tandis que je hoche la tête pour lui dire que malgré tout, je le crois.

Il se met à me caresser les joues de ses pouces, je viens alors poser mes mains sur les siennes, nos fronts toujours ainsi collés. Ma gorge se noue et ma respiration devient irrégulière quand Flynn frôle mes lèvres des siennes.

- Ne fais pas ça, le supplié-je presque.

Pourtant, lorsque sa bouche entre en contact avec la mienne, je ne le repousse pas et au contraire, me laisse aller dans un baiser intense, mélangeant le contentement d'y goûter après si longtemps, la joie d'être à nouveau dans ses bras, la douleur que m'a provoquée notre séparation, la fougue d'un amour passionné par le passé. Un mélange de sentiments qui rend ce baiser si indescriptible et unique. Sa langue s'enroule à la mienne avec fièvre, je me sens perdre pied un peu plus, je ne suis plus capable de réfléchir ou de contrôler quoi que ce soit.

Il met fin au baiser sans rompre la distance entre nos deux corps. Il m'embrasse une dernière fois, délicatement, puis souffle :

- Je t'aime Jay !

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