Épilogue

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Qu'y a-t-il de mieux que d'être bien et de se sentir entier auprès d'une personne qui nous comble jour après jour ? Je ne sais pas et je crois que je n'ai pas non plus envie d'en connaître la réponse.  

Ma vie, telle qu'elle est aujourd'hui, me convient parfaitement. Même pour tout l'or du monde, je n'échangerais pas un seul des instants passés aux côtés de Hugo.

Un philosophe américain disait : " Il n'y a qu'un remède à l'amour, aimer davantage ". Il n'avait pas tort mais pas entièrement raison non plus. 

En fait, j'aurais plutôt dit que le remède était d'aimer mieux. Mais ça, ce n'est que moi qui le dis et je me base sur ma propre expérience qui diffère évidemment de celle des autres.

Il y a quelques mois de ça, je débarquais chez Hugo comme une furie dans le but de le faire rester dans ma vie. Aujourd'hui, il en fait toujours partie mais j'ai toujours cette crainte qu'il en disparaisse un jour. Et cette crainte grandit au fur et à mesure où je m'attache à lui, qu'il touche un peu plus mon cœur et réveille davantage mes sentiments pour lui.

Accoudé au bar qui se trouve chez le jeune homme, j'observe Hugo agiter son shaker dans tous les sens, effectuant en même temps des petits pas de danse, tournant sur lui-même, lançant son accessoire dans les airs pour le rattraper dans la foulée. Je rigole face à son numéro, je suis également touché d'assister aux premières loges de ce moment de création assez particulier.

Quand enfin le barman se stoppe, il me lance un sourire avant de vider le contenu du shaker dans un verre puis de le décorer de quelques bonbons disposés sur un pic en bois. 

Il pousse le tout vers moi puis pose ses coudes sur le comptoir, ses mains venant soutenir sa tête. 

Je fixe la boisson d'une couleur rose orangé et touille le tout à l'aide de la paille avant de la porter à mes lèvres et d'en prendre une petite gorgée. Je trempe la brochette de bonbons dans le cocktail et mords dans le premier. C'est délicieux.

- Et comment s'appelle cette merveille, lui demandé-je

Son visage s'illumine et se fend d'un sourire extra-large. Il se redresse, ravi mais ne répond pas tout de suite. Au lieu de quoi, il attrape mon verre pour en boire une lichette. Il fait claquer sa langue sur son palais, ses yeux plongés dans les miens. Une lueur malicieuse brille dans son regard et je ne sais pourquoi, je me mets à rougir violemment. 

Un autre sourire, plus fin apparaît sur ses lèvres avant qu'il ne déclare :

- J'appelle ça un "Sweet J". 

- Sweet J...répété-je tout bas.

Je me lève et contourne le bar pour venir me planter devant mon copain, ému par son geste, ému qu'il ait créé un cocktail juste pour moi. 

Je passe mes bras autour de son cou puis pose un baiser sur ses lèvres encore imprégnées de l'alcool sucré.

- Merci, susurré-je contre sa bouche.

Ses mains glissent sur mes hanches tandis que ses yeux verts croisent les miens, m'électrisant sur place. Je me noie totalement dans ses iris aux couleurs de l'espoir. L'espoir que chaque jour à venir soit le plus beau de ma vie en sa présence.

Une douce chaleur explose dans le creux de mon ventre et se faufile dans chacune de mes veines, se mouvant dans tout mon corps jusqu'à terminer sa course dans ma poitrine, enveloppant mon cœur des plus tendrement.

Je crois que je tombe amoureux.

- Jay...

Je n'ai pas remarqué que j'avais parlé tout haut, partageant ainsi mes pensées intimes avec Hugo. Avant qu'il ne réplique quoi que ce soit, je fonds sur sa bouche, désireux de redécouvrir le goût de ses baisers. Et c'est exactement ce qui se passe, tout me semble nouveau, j'ai l'impression de l'embrasser pour la première fois de ma vie.

De ma langue, je pars à la rencontre de sa jumelle, la caressant d'abord avec douceur puis avec de plus en plus d'entrain. Je laisse mes doigts se perdre dans les cheveux de mon amant, les enserrant avec fougue. 

Mon corps entier voudrait s'imprégner du sien, je veux connaître chaque partie de lui, les apprendre par cœur, les connaître sur le bout des doigts. J'ai besoin de lui, j'ai besoin de m'abandonner entièrement à lui. Mais plus encore, j'ai besoin de son amour.

Je profite d'un moment où nos bouches se quittent, nous permettant de reprendre notre souffle, pour lancer cette supplication qui me brûle les lèvres.

- Aime-moi

- Mais je t'aime déjà, Jay

Cet aveu me bouleverse un peu plus, me faisant plonger bien plus profondément dans ce flot incessant de sentiments qui me submerge délicieusement. 

- Alors, montre-le-moi...

Avec douceur mais fermeté, il m'embrasse puis me soulève, passant ses mains sous mes fesses alors que je m'agrippe à lui, enroulant mes jambes autour de sa taille. Il m'emporte avec lui d'un pas assuré, sans rompre notre échange chargé de sensualité et de tendresse.

D'un léger coup de pied, il referme la porte de sa chambre derrière nous avant de s'avancer vers son lit, où il grimpe à genoux, me retenant toujours contre lui.

Il fait habilement glisser ses mains dans mon dos et commence à se pencher en avant, mon corps collé au sien, ils nous allongent ainsi dans ses draps, lesquels se souviendront de la couleur et de notre étreinte et de l'odeur de nos corps s'unissant dans une parfaite harmonie. 


- Je t'aime Jay.

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