Chapitre 3 : La Princesse des fées, Partie 1
La porte à peine entrouverte fut aussitôt refermée derrière moi, me laissant avancer seul dans une longue salle rectangulaire aux allures de temple avec ses colonnades, ses grands vitraux colorés et ses statues de marbre. Je ne m’attardais pas sur les magnifiques décorations de la Salle du Trône, car je les connaissais par cœur. Cette dernière était suffisamment grande pour accueillir l’intégralité de la cour royale en temps normal. Mais il n’y avait à présent que quatre personnes dont les regards se tournèrent aussitôt vers moi à mon entrée.
La première personne qui croisa mon regard fut quelqu’un que je connaissais bien : un nosferatu musclé aux cheveux courts et au visage carré, dont les bras et le torse de taureau lui donnaient des allures de machine de guerre. C’était le propriétaire du vaisseau dont j’avais « améliorer » la figure de proue : le Vicomte Rodrygal de Clairecorail, qui me dévisageait avec une hostilité non dissimulée. Derrière lui se tenait une jeune femme, les mains liées dans le dos par des menottes enchantées et la bouche bâillonnée. Une esclave en fuite ? Une favorite déchue ? Peu m’importait ; à mes yeux, elle faisait simplement partie du décor. J’ai très vite détourné le regard de la prisonnière pour me concentrer sur le fond de la Salle du Trône.
Car c’était justement là où se situait le trône qui donnait son nom à cet endroit. Enfin quand je parlais d’un trône, c’était plutôt un monument à part entière ! Il s’agissait d’une des dernières reliques de l’antique puissance atlante : le siège royal d’Océanos lui-même… avant que Némésis ne le lui prenne en même temps que sa vie. Taillé dans un immense bloc d’améthyste marine et rehaussé de lignes d’or dessinant des sculptures sur toute sa surface, le trône royal culminait à presque dix mètres de hauteur. Il était si grand qu’il fallait un escalier creusé dans le cristal pour en atteindre le sommet. Ses accoudoirs étaient sculptés pour former des hippocampes, et le dossier ressemblait à un grand coquillage ouvert.
Assise sur les marches juste au pied du trône, se trouvait une autre femme à l’apparence résolument humaine, vêtue d’une élégante robe couleur ambre, et qui portait un serpent blanc enroulé avec amour autour de son bras droit dénudé. Son teint de pêche, son visage de porcelaine dépourvu de rides, ses lèvres rouges, ses yeux dorés, sa taille fine et ses cheveux bruns bouclés qui lui effleuraient les épaules… personne ne lui aurait donné plus de vingt-cinq ans. Mais je savais qu’elle en avait au moins trois-cents… et à mes yeux, c’était déjà trois-cent ans de trop.
Cependant même la présence de cette vipère ne put ternir le sourire qui s’afficha sur mon visage dès que mes yeux se posèrent sur la dernière femme présente ici. Car si cette salle était un temple, l’occupante du trône en était incontestablement la déesse.
Sa robe bleu nuit bordée d’argent ne laissait absolument rien à l’imagination quant à ses courbes sensuelles et élégantes. Ses cheveux noirs et ondulés, qui lui descendaient jusque dans le dos, encadraient un visage magnifique que ses yeux écarlates illuminaient tels deux rubis étincelants. Comme d’habitude, la beauté de Némésis me laissa un instant sans voix, et brûlant de désir. Le bras négligemment appuyé sur l’un de ses accoudoirs et son menton délicat déposé dans sa paume, la Reine de la Nuit incarnait la perfection vivante, la beauté absolue que toute personne désirait : soit pour lui ressembler, soit pour la posséder. Ses lèvres, ses cils, son teint ivoire… Tout, de ses traits divinement ciselés à ses formes parfaitement dessinées, était absolument divin. Aucune statue, aucune peinture ou fresque ne pouvait espérer lui rendre justice… Némésis était le soleil des vampires : un joyaux étincelant mais inaccessible qui illuminait nos vies, et qui brûlait quiconque s’en approchait trop près…
Quand son regard se posa enfin sur moi et qu’un léger sourire étira ses lèvres, mon cœur rata un battement. A cet instant, le reste du monde avait disparu autour de moi : il n’y avait plus qu’elle à mes yeux.
- Mon cher Forlwey, déclara-t-elle de sa voix sensuelle, qui était comme une musique à mes oreilles. Je savais que tu ne tarderais pas à venir me rejoindre. Ta célérité est remarquable.
Déglutissant pour m’arracher à l’envoûtement auquel son regard me soumettait, je mis aussitôt un pied à terre et courbais la tête pour m’incliner devant elle.
- Votre Majesté m’honore, répondis-je, d’une voix que je voulais assurée mais respectueuse.
- Relève-toi mon ami, et approche.
J’obéis aussitôt et franchis rapidement les quelques dizaines de mètres qui me séparaient encore du trône, m’arrêtant au niveau de Rodrygal et de sa singulière captive, un peu plus curieux désormais. Je m’attendais à une audience privée, et la présence de ces deux-là (sans compter l’insupportable vipère assise aux pieds de la reine) m’irritait, mais m’intriguait également : puisqu’ils étaient là, ma convocation avait forcément un rapport avec eux…
- Tu es tellement curieux que je peux presque voir tes questions flotter autour de ta tête, s’amusa Némésis. Est-ce la curiosité qui t’as poussé à sauter dans ton vaisseau pour me rejoindre ?
- Ça ou autre chose, ironisa la jeune femme à ses pieds en m’envisageant d’un air moqueur.
J’ai retenu un grondement de colère, refusant de détourner les yeux de la reine.
- Vous savez bien que je ne pouvais qu’accourir à votre service, Votre Majesté, répondis-je à Némésis. Accomplir votre volonté est ma vocation.
- Mon brave Forlwey, murmura Némésis avec amusement. Ta loyauté t’honore, comme toujours… non pas que je l’ai jamais douté, bien sûr. Après tout c’est pour cela que je t’ai envoyé chercher.
Elle se redressa alors avec une lenteur royale pour se tenir bien droite sur son trône.
- Il est temps, je crois, d’éclairer ta lanterne, Forlwey, annonça-t-elle. Notre ami Rodrygal ici présent, m’a averti cette nuit qu’il avait découvert une bien étrange visiteuse sur ses terres, au bord de nos frontières…
« Ce qui explique la captive », compris-je aussitôt, en m’interrogeant sur le rôle de la prisonnière de Rodrygal dans cette histoire : qui pouvait être assez stupide pour pénétrer dans le Royaume Submergé, seule et manifestement sans aucun plan pour assurer sa survie ?
- Cette petite aventurière était à la recherche d’un cristal… Comment s’appelle cette chose, déjà ?
- Le cristal Cloacina, répondit la jeune femme à ses pieds en levant vers elle un regard d’adoration. D’après la description qu’en a fait Rodrygal et ce que j’en ai trouvé dans l’un mes grimoires, c’est un artefact marin d’une extrême pureté qui ne pousse que dans des conditions particulières au fond de l’océan. Il y a plus de quatre mille ans, il était courant d’en trouver un peu partout, et les atlantes s’en servaient pour éloigner l’impureté de leurs cités. Mais ensuite apparemment l’Aube Écarlate a tellement bouleversé l’équilibre des océans, que le cristal Cloacina a pour ainsi dire complètement disparu… Du moins c’est ce que la sorcière qui a rédigé ce grimoire semblait croire. Parce que manifestement, il y a une grotte sous-marine sur le territoire de Rodrygal où le cristal Cloacina pousse toujours. J’ignore si c’est parce que…
- Merci pour la leçon d’histoire, la coupai-je avec agacement (Je n’aurais jamais osé couper la reine de cette manière, mais pour ce qui est de cette vipère, je n’allais pas me gêner). Mais quelle importance a ce cristal ? J’ai des mines entières de cristaux…
- Ce n’est pas n’importe quel cristal, se rebiffa mon interlocutrice en tournant son regard irrité vers moi. Contrairement à ce que tes mines produits, Forlwey, celui-là n’a pas de prix. D’après ce que ma sœur sorcière a écrit dans son grimoire, Cloacina possède la capacité d’absorber l’impureté.
- Dans ce cas il vaudrait mieux éviter que tu ne le touches, sorcière, ai-je ironisé avec un sourire moqueur. Ce serait dommage qu’il t’absorbe aussi.
- Oh, toi…
La vipère sur son bras se mit à luire avant de sauter dans sa main pour se transformer en sceptre de couleur ambré, couronné d’un serpent aux yeux émeraudes. J’observais l’irritation de la sorcière avec satisfaction, ravi que j’étais de l’avoir énervé.
- C’est assez, Sorticia, intervint Némésis en posant la main sur son épaule avec un petit sourire amusé. Nous avons une affaire importante à régler.
Sorticia tourna aussitôt la tête vers Némésis pour lui lancer un regard langoureux.
- Tu as raison, ma reine, admit-t-elle avant de m’envisager d’un air triomphant qui m’irrita au plus haut point. Le fait est que ce cristal possède des vertus curatrices extrêmement importantes. Et si cette fée…
Là, ma curiosité me fit oublier mon agacement. Une fée ?
Pour la première fois depuis mon arrivée dans cette salle, je me suis tourné pour envisager avec plus d’attention la jeune femme à côté de Rodrygal.
Elle n’était pas aussi grande que la reine. Elle n’avait pas non plus une silhouette aussi gracieuse et ses traits, bien que réguliers, étaient loin d’égaler la perfection de Némésis. Et pourtant… il y avait bien quelque chose sur son visage délicat, dans l’éclat de ses longs cheveux blond vénitien ou même à travers ses grands yeux roses… qui faisait frémir mes sens. La jeune fée dégageait une sorte de beauté naturelle, comme un joyaux brut que la nature avait patiemment polie : bien qu’elle soit vraisemblablement effrayée (en même temps, qui ne le serait pas dans sa situation ?), et qu’elle soit handicapée par une blessure à la jambe soigneusement pansée… son regard exprimait une détermination et une noblesse saisissantes. En fait, même avec ses vêtements grossièrement tissés, elle aurait presque pu passer pour une reine… si bien sûr, Némésis n’était pas là assise sur son trône.
Les fées étaient quasiment des créatures de légende ; on disait qu’à la fin de l’Aube Ecarlate, elles avaient disparu après la chute des dragons, s’isolant loin du monde pour ne plus jamais ressortir au grand jour. On disait qu’elles étaient des divinités protectrices de la nature qui savaient communiquer avec la faune et la flore ; mais bien évidemment comme leur existence était devenue quasiment mythique, il était difficile de distinguer la réalité de la fiction.
- …Est venu chercher ce cristal, c’est qu’il y a surement une bonne raison, reprit Sorticia, m’arrachant à mes pensées.
- C’est évident, ai-je acquiescé, même si être d’accord avec la sorcière ne m’enchantait pas le moins du monde. Si une fée va jusqu’à sortir de sa cachette pour cet artefact, c’est qu’il doit avoir une importance particulière pour elle. Je me demande si cette fée est aussi spéciale que ce cristal…
La jeune fille frissonna sous l’intensité de mon regard, mais ne détourna pas les yeux. Rodrygal passa alors son bras autour des épaules de sa captive d’un geste protecteur et un brin possessif… Avait-il peur que je lui dérobe sa prisonnière ?
- Tu ne crois pas si bien dire, Forlwey, déclara-t-il avec une sorte de fierté manifeste. Il s’agit apparemment d’une princesse ; la fille de la souveraine de Gaïa.
- Gaïa ? répétai-je en haussant les sourcils.
- C’est apparemment le royaume des fées, souligna Némésis. Cependant nous n’en savons pas plus, parce que Sorticia semble incapable de percer son esprit.
- Ce n’est pas exactement vrai, ma reine, corrigea l’intéressé avec une moue boudeuse. J’ai pu pénétrer dans son esprit sans difficulté, toutefois… je n’ai rien pu en tirer. Il est différent de tout ce que j’ai vu. C’est comme une ruche avec des dizaines de sons et d’images qui se mêlent dans un brouhaha indescriptible…
- A quoi sers-tu, sorcière, si tu t’avère maintenant incapable de faire ce pourquoi tu es utile ? l’attaquai-je. La sorcellerie est censée être ton domaine. Si tu n’es même pas capable de la pratiquer correctement…
- Nous ne savons presque rien sur les fées, alors je dois avancer en terrain inconnu ! se défendit Sorticia. Et cela ne veut pas dire que je suis incapable de percer son esprit. C’est juste qu’il me faudra du temps… pour m’y prendre correctement.
J’ai éclaté de rire. Tout était plus clair maintenant ; la présence de cette fée, la convocation de la reine…
- Je crois comprendre pourquoi vous m’avez sollicité, Votre Majesté, déclarai-je en jetant au passage un regard méprisant à Sorticia. Comme votre petite vipère n’arrive pas à faire parler la captive avec ses sortilèges, vous avez besoin de mes « talents » pour l’amener à se confier volontairement… Ne vous inquiétez pas. Contrairement à votre sorcière, obtenir des réponses ne me prendra pas plus de deux minutes.
Ce disant, je me suis tourné vers la captive dont les yeux s’écarquillèrent de terreur tandis que je faisais craquer mes jointures. A ma grande surprise, Rodrygal se plaça aussitôt devant sa captive pour la protéger. C’était un esclavagiste : il n’avait pas vraiment la réputation d’un brave chevalier défendant la veuve et l’orphelin…
- Ne t’avise pas de la toucher, Comte Sanglant, me prévint-il avant de s’adresser à Némésis. Votre Majesté, je vous en prie, il n’est pas nécessaire de…
Mon sourire s’agrandit devant son empressement à protéger sa prisonnière. Cela expliquait pourquoi il semblait hostile (enfin, encore plus hostile que d’habitude) à ma présence ici. Rodrygal avait compris que si la reine m’avait fait mandé, c’était sans aucun doute pour torturer sa protégée qui comptait manifestement beaucoup pour lui. Voilà qui allait rendre les choses encore plus intéressantes…
- Tu contestes la volonté de la reine, Rodrygal ? ai-je fait mine de m’offenser.
- Il suffit, Forlwey.
C’était la voix de Némésis qui avait retentit ainsi ; légère, amusée… et pourtant empreinte d’une telle autorité que je me suis tue sur le champ avant de tourner mon regard surpris vers la reine. Soulagé mais aussi stupéfait que moi, Rodrygal se tourna également vers notre souveraine :
-Je n’ai pas l’intention de faire torturer la fée, annonça-t-elle. Tout comme je me moque de connaître la raison qui l’a poussé à venir s’aventurer sur notre territoire, ce qu’elle veut faire avec ce cristal, ou même la localisation du royaume des fées. Cela n’a pas grande importance… comparée à elle.
Pendant un instant, je me suis demandé si c’était bien la Reine de la Nuit, la souveraine impitoyable du Royaume Submergé à l’avidité insatiable, qui parlait ainsi. Cela faisait des siècles qu’elle échafaudait des plans de conquêtes pour asservir la Surface et détruire les royaumes des trois factions immortelles. Et alors qu’elle avait l’occasion de détenir des informations sur la contré d’un peuple réputé légendaire, prêt à être conquis et ses habitants réduits en esclavage… Némésis s’en désintéressait ? Etais-je en train de faire un cauchemar ?
La reine adressa alors un signe de tête à Sorticia, laquelle se leva et descendit les marches d’un pas gracieux pour aller attraper le menton délicat de la fée, malgré un grondement menaçant de Rodrygal.
- Je n’ai peut-être pas pu déchiffrer les mystères de son esprit, mais j’ai en revanche pu définir et mesurer précisément son pouvoir magique grâce à ma sorcellerie…
« Tu n’es donc pas complètement inutile » grommelai-je intérieurement.
- C’est probablement due à son appartenance à la lignée royale des fées, mais notre jeune captive possède un immense potentiel magique latent, et des pouvoirs de guérison extraordinaires... A vrai dire, je n’ai jamais vu une magie curatrice aussi puissante.
- Et alors ? ai-je répliqué. Nous sommes des vampires. Nous n’avons pas besoin de magie pour nous soigner ; notre corps se régénère de lui-même.
- Mon cher Forlwey, je crains que tu ne sois en train de rater le point essentiel de cette conversation, me dit Némésis.
Il devait effectivement y avoir un point qui m'échappait… et en regardant tour à tour les visages de la reine, de Rodrygal et de Sorticia, je compris que mes trois interlocuteurs le savaient déjà. Ce fut finalement la sorcière qui éclaira ma lanterne :
- Tu n’es pas sans connaître l’histoire du Phénix, n’est-ce pas Forlwey ?
J’ai hoché la tête avec impatience. Raziel Phoenix, le fils aîné de Satan, un démon tellement puissant dont on disait qu’il était véritablement immortel : c’est-à-dire inaltérable, inlassable, et surtout intuable. Des centaines de personnes avaient tenté de l’éliminer lors de l’Aube Écarlate, sans succès. On pouvait le décapiter, le découper en morceaux, lui arracher son âme… Quelques soient les sévices qu’on lui infligeait, le Phénix renaissait toujours de ses cendres. Cette immortalité absolue en avait fait une véritable légende dans le monde magique.
- Et donc ?
- Certaines de mes sœurs…
- Si c’est une nouvelle leçon d’histoire…
- …Prétendaient que ce seraient les fées qui seraient à l’origine de l’invincibilité du Phénix. Il y a plusieurs versions qui sont avancées : selon certaines, c’est le peuple fée entier qui se serait rassemblé pour rendre Raziel invincible. Selon d’autres, c’est une fée royale qui en serait responsable.
- Ça n’a aucun sens, rétorquai-je. Pourquoi les fées auraient-elle offert un si grand cadeau à un prince démon ? Quel intérêt ?
- Parce que selon Scáthach la Sorcière de Jade, la mère de Raziel serait en réalité une fée royale.
J’ai encore haussé les sourcils, à la fois de surprise et de scepticisme. Effectivement, personne n’avait jamais vraiment su qui avait enfanté le Prince des Enfers, et Satan était connu pour s’entourer d’une dizaine de concubines différentes. Mais de là à imaginer qu’il aurait pu avoir une relation avec une fée… C’était possible, certes, mais peu vraisemblable.
- Supposons que ce soit le cas… ai-je admis. Pour autant quel est le rapport avec…
- Tu ne comprends toujours pas ? s’étonna Sorticia avec ravissement, comme si ma lenteur la réjouissait. Si une fée royale a bel et bien conféré son invincibilité à Raziel, elle devait forcément posséder des pouvoirs extraordinaires, à la limite du divin. Et nous avons justement une fée royale ici présente qui détient également une magie de guérison très très puissante… dont le potentiel est quasiment sans limite. Alors si la légende sur l’invincibilité de Raziel est bien vraie, et si…
- Cela fait beaucoup de « si », remarquai-je. Je préfère les certitudes. Et je ne comprends toujours pas où tu veux en venir.
- Sorticia pense que la magie de la fée serait suffisamment puissante pour nous guérir, expliqua Némésis tandis que la sorcière s’apprêtait à me lancer une répartie cinglante.
- Nous guérir, votre Altesse ?
- De notre faiblesse au soleil, plus précisément.
A suivre...
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