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Une salle de l'Hôtel de ville, 2 octobre 2018, 18h00
Un jour après la revendication de "E", le Conseil d'État décida d'organiser une conférence de presse au cours de laquelle, on informa un parterre rempli de journalistes, de l'existence de "E", et d'une partie de sa missive.
Le pamphlétaire fut écarté.
George Pendal, le président du Conseil d'État, devant l'assemblée ébahie par cette information, précisa avec fermeté :
- La démarche de E est totalement anachronique. Depuis plusieurs années maintenant, la priorité est donnée aux résidents genevois pour chaque offre d'emploi. De plus, dans certains cas, je pense à la santé entre autre, nous manquons de professionnel indigène et devons, par conséquent, nous adresser à la France voisine. Et pour ce qui est du secteur privé, nous encourageons la prévalence genevoise. Cette, ou ces personnes semblent donc être très mal renseignées. Il est évidemment hors de question que le Conseil d'État accepte les critiques formulées à son égard par ce "E"! Nous rappelons que le Conseil d'État ne cédera jamais à des pressions terroristes. Nous allons laisser travailler la police et espérons qu'elle mette rapidement fin aux agissements nauséabonds de cette entité qui se fait appeler "E".
George Pendal s'interrompit quelque secondes, puis, sur un ton sec :
- Mes confrères et moi-même n'avons plus rien à ajouter. Il n'y aura pas de question. Mesdames, messieurs, bonsoir.
Des journalistes prenaient des photos. L'un d'eux passa outre :
- Monsieur le président, quelles mesures comptez-vous prendre concernant la sécurité des conseillers d'état, et de toutes personnes influentes dans le secteur du traitement des demandes d'emploi ?
Monsieur Pendal s'était déjà levé, imité par ses confrères, et, hors micro, il réitéra :
- Pas de question...
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