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Samedi 8 décembre 2018
La mort de Félicien Dumas fit déborder tous les vases.
Et Emmanuel Matton, le président français, jeune de surcroît, se devait de réagir.
Ce fut chose faite par un communiqué solennelle sur le perron de l'Elysée.
- Félicien Dumas, jeune français de 25 ans, se rendait à son travail le vendredi 7 décembre. En Suisse. Il n'est jamais arrivé. Vendeur dans un magasin, marié depuis deux ans, père d'une petite fille de un ans, Félicien Dumas avait la vie devant lui.
Le président marqua une pause. Puis reprit, le ton grave:
- Et cette vie, quelqu'un le lui a sciemment ôté ! Quelqu'un qui s'octroie le droit sur l'existence d'autrui. Et ceci, selon lui, à cause de la politique menée par nos voisins suisses. Mais loin de moi de chercher à polémiquer. Bien au contraire, je souhaite amener l'aide que la France se doit d'apporter face à toute forme de terrorisme. C'est pourquoi, j'ai décidé, de me rendre dès que possible à Genève afin de proposer l'aide de la France aux autorités helvétiques, en leur proposant le soutient de nos meilleures spécialistes. Car oui, il s'agit ici de terrorisme. Une ou des personnes sous l'appellation de « E » s'estime en droit de faire leurs propre justice. Nous ne le tolérerons pas ! Nous sommes dans un état de droit ! Si il y a des problèmes, ces problèmes, dans un état de droit, doivent être réglés par le dialogue et sous l'aune de la justice. En aucun cas par la force. Car c'est contre tout principe démocratique qui sont les nôtres ! Vive la république ! Vive la France !
Le message fut diffusé sur toutes les chaînes nationales et tout Genève, le conseil d'État en tête en prit connaissance dans un indescriptible sentiment de gêne. Jamais depuis 400 ans, la tension entre les deux pays n'avait atteint un tel degré.
Si « E » avait cherché à semer la merde, c'était réussi au plus haut point.
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