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16 et 17 février, Paris


Le jeudi 14 février, le président Matton avait averti les autorités suisse de l'appel du boycott du gouvernement français.

Et Diae n'avait pas envoyé de SMS à Alice pour la Saint-Valentin.

Elle ne lui avait rien dit. Mais cela la perturbait grandement. L'année dernière, Diae n'avait rien oublié et avait même sortit le grand jeu: week-end à Disneyland Paris, fleurs, resto chic, et cadeau: des boucles d'oreilles en or!

Et puis cette année ? Rien!? Elle n'avait même pas eu envie d'entrer en matière et lui avait juste envoyé un SMS de formalité , presque un télégramme : « Arrivé Charles de Gaulle 10h30 ».

Mais elle avait secrètement l'espoir que le silence de Diae soit un leurre, et qu'une grande surprise l'attendait à Paris.

Mais il n'y eut pas de grande surprise à Paris ! À l'aéroport, il l'avait certes embrassé, sourit, lui avait demandé comment elle allait. Mais, tout cela avec une légère, presque imperceptible distance. Et Alice, de peur d'avoir la révélation d'une très mauvaise nouvelle, n'osait pas entrer en matière. Ils ne firent même pas l'amour. Ce fut séance de cinéma, restos, et catastrophe pour Alice, absence de Diae dimanche matin pour cause de révision avec un collègue étudiant. Leur relation chancelait, et la jeune inspectrice ne se l'expliquait pas. Elle dut prendre son courage à deux mains, et dimanche après-midi, alors qu'ils buvaient un verre dans un bistrot parisien, elle aborda la question, en essayant d'y mettre un peu d'humour :

- Eh Didi....jeudi....t'as pas.....comment dire....oublié quelque chose ? fit-elle en lui envoyant un sourire taquin.

- La Saint-Valentin, fit-il immédiatement.

Sans émotion. Alice n'en revenait pas. D'après le ton de sa voix, son attitude, il n'avait apparemment absolument pas oublié la fête des amoureux.

Ce qui pouvait signifier qu'il ne l'était plus, amoureux !

- C'est une fête quand même assez débile, Alice. Sérieusement. Non. Je n'ai pas oublié. J'avais pas envie. Je suis débordé de travail, les examens approchent et je me sens plus tout-à-fait sûr.

- Sûr de quoi ? demanda Alice en retenant une envie de pleurer.

- Sûr de ce que je veux faire de mon avenir...

Diae accompagna Alice à l'aéroport.

- Ne me juges pas trop vite. Essaie de me comprendre. Tout n'est pas tout noir ou ou tout blanc. J'ai besoin de mieux sentir ce que je veux faire de ma vie. Parce que en ce moment, tout est flou. Et la distance n'est pas un atout, évidemment. Se voir tout les quinze jours... ?

- Oui, t'as raison, c'est pas évident. Pour une relation stable. Mais nous savons tout les deux que ce n'est pas définitif, Diae...

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