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Aéroport de Genève Cointrin, dimanche 7 mars, 20h50


Hans avait posé sa BM au parking longue durée. Il n'avait eu qu'un bouchon aux alentours de Berne. Autrement circulation fluide tout le long. Il avait fait une pause café sur l'aire d’autoroute à Estavayer.

Pas trop de monde en ce dimanche soir dans le secteur d'arrivée. L'avion d'Alice s'affichait :

Atterri.

Il pensait tout-d'un-coup à Klara. Elle avait paru étonnée qu'il parte si tôt. Normalement, il levait l'ancre d'Amriswil entre 19h30 et 20h00. Il avait prétexté qu'il voulait se rendre au commissariat voir Stéphane Schaeffer. Jamais il n'aurait pu lui dire qu'il voulait boire une bière avec Alice. La réaction de Klara aurait été explosive. Et pour l'éviter, il lui avait menti. Et il s'en sentait mal à l'aise.

Alice arrivait. Veste brune en cuir, chemise blanche, cheveux détaché, jeans délavé et bottine noir. Elle était splendide. Elle tirait sa petite valise à roulette noire admise en cabine. Elle vit Hans, et s'approcha de lui en lui souriant gentiment.

- Salut Hans, fit-elle.

Puis elle eut un geste spontané : elle s'engouffra dans ses bras. Ils restèrent là quelques secondes, dans les bras l'un de l'autre. Puis ils relâchèrent l'étreinte. Étreinte qui avait rempli Hans d'une chaleur qui à cet instant le faisait presque suffoquer. Quelque chose s'ébranlait, des certitudes s'écroulaient en lui.

- Bon. On va la boire cette bière! fit la jeune femme.

- Bien sûr, fit-il.

Ils s'attablèrent au café du Montreux Jazz Festival. Commandèrent deux bières.

Hans essayait d'évacuer son malaise. Il la regardait pendant qu'elle lui parlait du temps qu'il avait fait à Paris. Des avions qu'elle avait vu à Orly (un jour, elle lui avait avoué sa passion pour les avions). Il but une grande gorgée de bière. Et ramena le boulot sur le tapis. Histoire de faire redescendre la température.

- Il faudra mettre Stéphane au courant de tout, dit-il. Tu le connais ?

- Oui. Je le connais. Sympa. Pas du tout le genre de Nicolas. Très collégiale.

Il soupira et but encore une gorgée de bière. Alice se rendit tout d'un coup compte du malaise. Il y eut un silence. Elle repensa à ce moment où elle s'était blotti dans les bras de Hans.

- Hans, c'est venu comme ça. Tout-à-l'heure, j'ai juste eu envie d'un câlin...je m'excuse, c'était complètement déplacé. Je suis désolée...

- Non mais c'est bon, Alice. Il y a pas de problèmes.

- Tu es sûr qu'il n'y a pas de problèmes...

- Sûr. Tu as passé un week-end moyen-moyen et tu as eu besoin d'un câlin. Il n'y a pas de problèmes. Allez ! Santé ! Alice !

Il leva son bock. Alice l'imita. Et ils firent tinter leurs bières.




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