Cinquième étape: l'évasion:

Chaque soir, un gardien différent faisait sa ronde, et ce soir, il s'agissait de Min-Ho, le garde avec qui je m'entendais le mieux, et qui s'inquiétait le plus pour mon état de santé, c'était parfait !

Alors qu'il passait juste devant ma cellule, je mimais un état de crise, et me mettait alors à tousser de manière tonitruante, tout en crachant du (faux) sang, que j'avais pris le soin d'accumuler dans un petit trou dans le sol de ma cellule, à chaque crise. Et d'un coup, je m'écroulais, face contre terre, dans un magnifique jeu d'acteur. Le pauvre geôlier qui s'approchait, ne se doutait pas une seconde qu'il s'agissait d'une fausse crise. Maintenant à deux petits centimètres des barreaux, il approcha sa tête, et de sa lanterne, éclaira les sombres recoins du semblant de cachot.

Tout ce qu'il pouvait apercevoir, c'était moi, allongé sur le sol de ma geôle, et raide comme un cadavre. Il tenta un "ça va ?" peu rassuré, sans réponse bien sûr, et dans un ultime élan de doute, se rapprocha encore plus. Erreur !

Bondissant alors comme un fauve, je le saisissais par le col de sa chemise, et sans même qu'il n'ait eu le temps de riposter ou de demander de l'aide, je lui fracassais violemment le crâne contre les barreaux de métal, afin qu'il s'évanouisse. Pardonne-moi Min-Ho, mais c'est pour le bien de mon art avais-je pensé ensuite.

Je prenais alors le trousseau de clefs qui se trouvait à sa ceinture, et une seconde plus tard, je me retrouvais dehors, enfin !

Je troquais alors mes vêtements pour les siens, et sortais sans problème du bâtiment.

J'étais libre, oui, j'étais libre, et rien ne pourrait m'arrêter désormais dans l'accomplissement de ma mission divine, oui, rien !