Mise au point
— Père, mère, je voudrais vous annoncer quelque chose.
— Hum…on t’écoute.
— Merci mère. Alors, voilà, ma professeur d’Art m’a proposer des cours particuliers pour améliorer mon talent. J’ai donc accepté et je veux d’abord vous le dire. Ensuite, elle voudra vous parler si vous voulez pour savoir comment je vais travailler avec elle.
Je comprends qu’ils peuvent refuser mais leur silence est toujours insupportable.
— Alors ? Vous êtes d’accord ?
— On a en rien à faire ma fille. Ton avenir pour le moment est entre tes mains.
— Je sais père mais j’aimerais comprendre ce qu’il se passe. On ne parle plus, on ne fait plus rien, j’ai besoin de vous moi ! Ton entreprise est vraiment dans le mal ?
— Adeline, on a nous aussi besoin de mettre les choses au clair.
— Je t’écoute père.
— Madame ? Un appel pour vous.
— Merci Bérénice. Qui est-ce ?
— Madame de Brinton.
— Merci Bérénice, vous pouvez débarrasser.
Elle s’en va prendre l’appel et mon père m’invite dans le salon. Il est fatigué et je viens juste de le remarquer.
— Adeline, si on ne changera aucunement d’avis sur notre objectif, on est d’abord navré de notre silence, notre absence. Une grande menace pèse sur le monde et Solentic est prise à partie par l’Etat et d’autres pays. Je sais que tu n’aimes pas qu’on participe à la guerre mais on doit faire du profit sinon on est mort. Donc…
— Crache le morceau père !
— On est aussi surveiller concernant nos comptes. Je sais que tu peux garder le secret donc il faut que tu saches qu’on…
— Tu ne déclares pas tout ?!
— Non, enfin, tu ne vas pas comprendre. En tout cas, tu vas rester seule pendant trois mois au moins sous la surveillance du personnel.
— Comment ça ? Vous allez où ?!
— Voyage professionnel, on doit régler quelques points.
— Maman ne restes donc pas ? Et c’est quoi la menace ?
— Non, j’ai besoin d’elle. Et la menace c’est la guerre. Une troisième en tout cas…On est autant loin que proche. Je, je te peux t’en dire plus en tout cas, on s’appellera soit en sûr.
— Vous partez quand et où ?
— Demain pour la capitale. Sinon pour ta professeur, je vais demander à Zaik de t’accompagner à l’entretien et je lui donne carte blanche pour organiser le planning avec elle.
— Merci père.
— Je crois en toi. Nous déçoit pas, continue à travailler dur. On t’aime.
Il se lève en même temps que moi pour un rare moment de tendresse avant de partir. Je me rassois en larme et j’ai encore plus de questions que de réponses. Je retourne dans ma chambre pour lire un livre, du moins essayer de changer mes pensées.
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