Une dure absence

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— Adeline ?

— Oui Zaik ?

— Je peux te parler ?

— Bien sûr ! Rentre.

Il est toujours humble, respectueux et cela depuis mes neuf ans. J’ai beau lui dire que j’aime quand il est plus naturel, il préfère afficher son côté professionnel même quand on est deux. Je trouve cela aussi dommage qu’il souhaite être célibataire…lui qui est comme Esméralda.

— Tu peux t’assoir sur mon lit.

— Tu as raison, à mes quarante ans, je me fais vieux.

— Tu ne l’es pas.

— Oui, c’est vrai. Tu as des nouvelles de tes parents ?

— Non…

On s’était appeler, trois jours après leur départ et maintenant, depuis un mois, plus rien. Tout le monde à tenter et ma grand-mère maternelle à fait une crise cardiaque…qui l’a emmener aux urgences il y a trois jours.

— Personne ne veut appeler la police ?

— Tu sais bien que nous, on avait essayé.

— Oui je sais ! Mais si le personnel de Solentic s’occupe de faire des recherches. Et que l’Etat est là pour nous aider, je me demandais pourquoi on n’a pas lancé des pistes en France, enfin localement quoi !

— Un bon bazar, cependant que je pense que l’Etat veut rien dévoiler. Solentic a déjà énormément de rumeurs et de mauvaises presses. Pas la peine de rajouter que le dirigeant et son épouse sont portés disparus !

— Oui…j’imagine même pas les articles ! Et les questions, sinon si tu me poses la question c’est que tu ne sais rien. Pourquoi alors pense-tu que j’en aurais ?

— Tu as rencontré la première Dame ce matin, j’aurais pensé qu’elle t’a donner directement des nouvelles.

— Hum ….

— Pour changer de sujet, comment ça se passe avec ta professeur ?

— Très bien. Comme toujours. Au fait, la famille d’Esméralda veut m’inviter pour Noël, je peux ?

— Je pensais le contraire. Les inviter ici.

— Je…enfin ils savent que je suis riche mais j’ai peur qu’ils…

— On sera mieux ici après c’est toi qui décide.

— Je vais réfléchir.

— Pas de soucis. Je retourne aider Yolande.

— Pour faire quoi ? Lloris ne revient toujours pas ? D’ailleurs, je me demandais comment vous recevrez la paye…

— N’ai crainte pour ta dernière question, c’est un virement automatique et tes parents seront de retour. Et Lloris je l’ai appeler mais il a des soucis personnels. Il sera là en janvier.

— Et tu vas faire quoi avec Yolande ?

— Nettoyer la piscine et couper quelques plantes. Je dois y aller. Au fait tu ne baignes plus, pourtant elle est chauffer.

— Pas envie…

— Je comprends. Bien, à plus tard.

Il me serre l’épaule et je lui souris timidement. Une fois partie, je fouille mon tiroir du bureau pour sortir ma trousse de déception. Un cutter, du désinfectant et un pansement. Je me lève pour bien fermer la porte et je m’installe à nouveau à ma bureau en culotte.

J’ai débuter il y a une semaine et je m’entaille la même blessure que lundi dernier. Sur le flanc, une petite ouverte. Je ne devrais pas mais ça me soulage autant que la peinture ou le rire de mon amie.

La nuit, je pressent la mort de mes parents. Malgré tout leur choix pour moi, je l’ai aime et les perdre seraient une déchirure…Que faire avec la fortune ? Comment me comporter avec leurs relations ? Et l’Etat ? Leur premier client….

Je me noie dans mes larmes et une fois la coupure ouverte, je me soigne, range tout, me rhabille et m’en vais dans ma salle d’art pour oublier…jusqu’au repas.

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