SOS

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— Mademoiselle ?

— Je suis libre ?

— L’avocate envoyer par vos proches est ici. Veuillez-me suivre.

Il ouvre ma cellule et me menotte devant pour le suivre. Voilà une semaine que je suis suspecter d’avoir tué mon mari…On avait pourtant perçue une transformation….

Enfin, jusqu’au piège. Ma dernière erreur…On s’est marié le jour de mes vingt et un an, en Suisse et on s’est installé rapidement.

Il m’a forcer à liquider notre entreprise, à rester enfermer dans son giron et je ne devais donc jamais sortir sans lui. Toujours lui dire où j’allais d’une pièce à l’autre. Des menaces, des coups…

Et un soir, c’était trop et j’ai préparé son élimination en faisant passer ça pour un accident...Sauf que j’ai pris peur et j’ai fuis durant trois jours dans la forêt avant que la police me retrouve.

Alexandre avait son propre cabinet et sa secrétaire s’inquiétait de son absence, le lendemain. Après des appels, elle contact la commissariat en pensant que j’ai voulu assassiné son patron…En effet, Alex à colporter que j’étais folle…Je suis persuadé qu’elle me pense coupable…

Pendant ma courte détention, je ne sais plus en vérité, si j’ai préparé mon coup ou c’était irréfléchis… Ce qui est sûr c’est que je suis veuve et enceinte de deux mois….

— Je vous laisse échanger avec Maître Bianca.

— Merci Monsieur.

Il libère mes mains et la dame de l’âge de ma mère m’invite à m’assoir en face.

— Bonjour Madame Joan. Je suis là pour vous défendre et…

— C’est sa faute ! Un manipulateur ! Je n’ai rien fais !

— Calmez-vous, prenez un verre d’eau si vous voulez, on va prendre le temps de se connaître, j’aurais besoin de beaucoup d’informations pour que le juge vous…

— J’en ai rien à foutre ! Je suis cuite ! J’ai…j’ai perdu pieds…il m’a eu, depuis toujours…Il tombé dans les escaliers, il me frappait…je suis enceinte alors que la dernière fois je n’ai pas voulu et je ne l’ai jamais désiré ! Pourtant je l’aimais jusqu’à….

Je finis en larme et elle me sors un mouchoir. Je me mouche et prend deux verres d’eau. Dormir me manque et mes pensées n’ont plus trop de sens…Posant son carnet ainsi qu’un dossier et un stylo, elle me rassure une nouvelle fois en me forçant à calmer ma main tremblante. Je repose le gobelet et je l’écoute comme pour mes parents.

Si Esmé savait tout ça…on ne s’est plus donner de nouvelles et je retremble en pensant à nos moments.

— Je suis là pour vous aider. On va préparer la défense, au vu du dossier établis il n’y a aucun indice qui peuvent vous placer en détention pour crime. Pour rappel, le témoignage de Madame Clarissa, sa secrétaire vous a permis de vous placer suspecte. Vous avez lu le rapport ?

— On m’a juste interroger…ou alors je m’en souviens pas…

— Je vais vous faire le résumer. Le lundi quatre janvier de cette année à neuf heure, Madame Clarissa téléphone à la police en s’inquiétant de son absence. Lui qui est toujours à l’heure et jamais en congé. De plus, ce qui l’a mis en alerte, c’est que votre mari lui aurait dit un jour, je cite « Si je suis absent à mon poste, c’est que mon épouse aura eu ma peau ».

— Il l’a aussi manipuler…je l’aimais, enfin, je crois mais il m’a poussé à bout !

— Justement, on va y venir. Je vais vous posez des questions. Vous vous sentez prête ?

— Oui….

— Je vais entamer par la rencontre avec votre mari Alexandre Joan. Racontez-moi.

Je me lâche facilement au début puis difficilement lors de la remontée des faits ce soir-là…dans la même version qu’aux enquêteurs.

— Je me suis levée vers six heure pour aller au toilette et en revenant, il était là en haut de l’escalier. Les toilettes sont en bas…bref, en remontant, il me plaque contre le mur…et…

— Et ? Vous n’avez pas mentionner ce détail là…

— Je ne mens pas ! Je me rappelle un peu plus mais….

— Je vous crois Madame. C’est normal de ne plus se souvenir. Vous avez déjà subis des traumatismes. En tout cas, essayer de reprendre vos souvenirs, ces détails sont importants.

— Et bien…il m’a tenté de m’étrangler tout en essayant une nouvelle fois de me violer…je résister de plus en plus et il serrait. Il disait des tas de choses dont rien ne me revient qu’une vague « Je t’aime, je te hais, je te veux, tu es mienne ». Ou alors il disait tellement souvent ça, que tout s’est emmêler…En tout cas, j’ai donné un violent coup dans ses parties. En colère, il m’a taper, j’ai esquiver, il m’a attrapé mes cheveux, m’a fait taire. Je me suis débattu par des coups de coude et de pieds. Le dernier coup dans ses partis, m’a permis de me rendre compte après, qu’il était tombé en bas. J’ai pris peur, je m’en suis en allé loin de là…j’ai peu mangé, peu bu et j’ai refusé des tests pour savoir si j’ai encore le bébé…Je veux juste oublier tout…fuir ou mourir…

Une nouvelle fois, je m’effondre. Je me ressaisie à buvant un nouveau verre.

— Je peux vous montrer quelque chose ?

— Qu’est-ce que c’est ?

— Je dois me mettre en petite tenue…

— Vous avez subis des châtiments ?

— Je vous ai pas tout expliqué mais avant sa rencontre, j’ai connu autre chose. Je pense que c’est aussi important pour m’innocenter. Je peux ?

— Je vous autorise.

Je montre mes anciennes cicatrices et celle plus choquante d’Alexandre sur mon bas ventre « My Project ». Je raconte mes scarifications même les plus récentes puis le dernier :

— Le soir de notre mariage. Il m’a attachée au lit et avant de coucher, il m’a gravé ce petit mot en me faisant taire avec un tissu. Il m’a de suite menacé de mort si j’osais partir ou parler.

— Vous avez expliqué au médecin à votre arrivée ?

— J’ai raconté que c’était moi-même…je n’ai pas eu non plus le courage d’en dire plus…je suis fatiguée Madame…je veux retrouver mes parents….

— Veuillez-vous rhabillez, merci. En tout cas, je vais tout faire pour que vous compariez libre. Votre état de santé n’est absolument pas compatible avec une détention. Je vais si vous acceptez, vous faire passer des tests psychologiques plus pousser.

— Je vous fais confiance…sinon, j’aimerais revoir Guillaume. Enfin…c’est…une connaissance…Besoin d’être loin….

— C’est malheureusement la fin de notre premier échange. Voir ceux qui vous soutiennent est primordial. Je vais rapidement vous tenir informer de la suite de l’affaire et j’espère que vos proches pourront vous voir en attendant une rapide sortie. Vous êtes courageuse, vous êtes entre de très bonnes mains. Je suis convaincu que vous serez libre, surtout enceinte.

Je lui sers la main avant de repartir dans ma cellule. Guillaume, j’aurais dû finalement insisté pour lui donner une chance, je sais qu’il regrette et qu’il est toujours célibataire…

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