Monologue

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— Vous faites pitiés…une belle chute. Bien, sachez déjà deux choses. Premièrement, j’aurais pu sonner chez vous pour discuter de mon intention sauf que j’aime la surprise. Je m’excuse par avance de ce désordre. Enfin, je ne vous ferez aucun mal donc n’ayez crainte. Tuer c’est pas pour moi. Bref, assez parlé, je libère vos bouches et une fois que j’ai ce que je veux, j’appel un taxi et la police pour annoncer que tout est finis.

Il éteint sa cigarette sur le sol et rapproche la chaise pour continuer l’échange :

— Bien, la jeune fille sait un peu qui je suis et son père aussi. Pour faire simple, je m’appel Mathéo Vin, fils d’une ex-prostituée et d’un ex directeur de Solentic qui a connu des scandales…

— Tu es le fils de Mylène ?

— Tu m’as tromper ?! Comment est-ce possible que tu te rappelles du prénom ?! Chéri ! Je veux tout savoir !

— On s’en fout !! Vous parlerez de ça à la maison ! Moi, je suis venu sauver vos fesses et je désire qu’on lui donne sa part d’héritage pour retrouver l’air libre !

— Une famille qui se brise c’est si mignon…c’est vrai, on peut s’en foutre de l’histoire de sexe entre ma mère et cher père…Mais voilà, je m’en fiche de l’argent en vrai. Je veux juste être aimer. Alors oui, c’est ridicule sauf j’ai besoin d’une vrai famille.

— Tourne pas autour du pot ! Et qui nous dis que tu es mon frère ?!

—Voilà ma carte d’identité. Je ne veux pas vous faire pleurer mais j’ai besoin de parler. Il faut savoir que j’ai grandis sans père, dans une vie précaire, vivant dans un foyer parfois quand ma mère était malade. C’était l’année du bac, pendant l’affaire Solentic, que mon esprit à fumé. Un nom qui me disais quelque chose…ma mère avait toujours une photo et des souvenirs.

Il récupère sa carte pour la remettre dans sa poche intérieur.

— Elle racontait qu’elle l’a forcer la rencontre quand un client régulier, un certain Alexandre Joan, lui a parlé d’un ami marié dont il voulait lui faire passer un test. Elle avait hésité devant l’argent. En échange de la somme, elle a négocier pour donc réussir le coup seule. Enfin, bref, après la première nuit, son amour était si fort, qu’elle l’a revu une dizaine de fois. Elle l’a avouer même devant moi, qu’elle a voulu tomber enceinte juste pour toucher une grande somme. Et s’il refusait, elle dévoilerait tout à la presse. Ouai, tu as étais aussi stupide qu’elle…

— Ok, j’ai payé pour qu’elle se taise mais j’ai aussi payer pour l’aider dans sa vie de jeune mère ! Et oui, où tu veux en venir avec ton idée de trouver une vrai famille ?! Tu l’as dit tout à l’heure, j’aurais pu mieux comprendre tes problèmes si tu avais sonné à la porte !

— Hum…Ma mère est morte, il y a deux ans. Seule, d’une surdose de coke, addict au fric. J’ai connu la rue et j’ai toujours eu la volonté de te rencontrer. J’avais peur de la peinture décrite par ma mère, celui d’un homme puissant, malsain, irrespectueux des femmes…Puis, j’ai donc suivis les faits, les procès. Votre vie. J’ai pris le temps de connaître Alexandre Joan et d’apprendre sa mort. J’ai vécu dans l’ombre, jalousant non pas la richesse mais la solidarité d’une famille qui se construit après chaque effondrement. Vous faire venir ici, en payant de sales types par des clopes, est un moyen pour moi, de vous avoir, de pas vous voir fuir. D’être dans cette ruine, cette cave, cette prison dont on souffre chacun. Je connais tes souffrances Adeline et je te respecte. Comme vous Madame et toi, mon père. J’ai besoin d’amour, d’une part de cet héritage. Ma mère m’a laisser me débrouiller seul dès mes huit ans. J’ai appris à lire et écrire grâce à elle certes mais pour elle, l’amour n’existe pas sans argent. Etrange concept…malheureusement, je ne sais rien d’elle. Finalement, je vous laisse réfléchir à tout ça. Je n’attends plus rien. Je vais vous libérer et soit vous quittez sans revenir, soit vous me retrouverez là-haut.

En larme, il s’exécute et quitter la pièce en laissant effectivement la porte ouverte. On se regarde encore sous le choc et c’est ma mère qui ose briser le silence en laissant une chance à ce jeune homme, peut importe le passé de père.

Ce dernier accepte et propose qu’on prévient la police que tout va bien. De mon côté, je me suis déjà lever pour me cacher fumer un joint avant de remonter même pas deux minutes plus tard.

Alexandre est comme un serpent à plusieurs têtes. Partout là où on ne l’attend pas. Je n’ai plus confiance en personne sauf que ce frère, peut-il m’aider ? Moi qui refuse celle de mes parents…et Esmé ? Je me dois de la contacter et aussi m’excuser devant Guillaume.

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