Miroir

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— On est pas bien ici ?

— Quoi ? Dans ce taudis ? Tu sais, on apprend à te connaître et on t’apprécie depuis cinq mois sauf que je vois bien que tu refuse de quitter ce lieu. Pourquoi ? Mes parents ont un super appart, dans une si belle ville !

— C’est pourquoi tu as accepté que je revienne là-bas de manière définitive ?

— Oui. Mais, mes parents m’ont envoyer ici prendre l’air.

— Mettre effectivement de l’oxygène à la place de l’herbe que tu t’infliges ?

— Ouai…

— Et tu sais, j’ai toujours vécût ici depuis deux ans…j’ai pas l’habitude au final de la surdose d’amour. Ta mère est d’une gentillesse extraordinaire, une présence qui désolé pour elle, m’étouffe un peu. Et ton père, j’ai du mal à l’appeler papa. Pareil, il est drôle, attentif, présent aussi…

— C’était pas le cas tu sais.

— Ils me l’ont dit…

— Donc tu vas pas revenir ?

— Et toi ?

— Quoi moi ?

— Tu es plus la rue que ton lit moelleux !

— Hum…

On fume sur de vieilles chaises blanches sous le toit du hangar en fixant la pluie sur le bitume de cette route peu fréquenter. Il l’a raison…Après un premier échange plus pousser dans la cuisine le jour de la prise d’otage et l’appel à la police, mes parents ont proposer de continuer chez eux.

Il est rester un mois, peu causant, timide et préférant passer au début du temps avec mon père. De mon côté, c’est la même chose. Je ne me sens plus à ma place dans cette appartement surcharger…

Et si Guillaume me pardonne et désire me donner une autre chance, je lui demande encore du temps, beaucoup de temps. Et avec Esmé, j’ai eu aussi la joie de la retrouver. Riant comme au bon vieux temps entre deux séances de shopping.

— On se ressemble toi et moi.

— Si tu le dis…mais vivre dans la rue est le seul point commun….

— Le manque d’attention, notre mal-être profond, notre désir de se battre…d’être en paix enfin. Tu sais, ma vie en famille d’accueil n’était pas facile mais aussi ma dernière relation un peu comme toi, d’emprise malsaine.

— Comment ça ?

Je l’observe et je le trouve toujours beau garçon. De longs cheveux longs, des yeux verts dans un style décontracté. Je sais qu’on son rêve c’est de surfer…

— Au fait pourquoi avoir signé W pendant…

— Rien, une lettre, manque d’idées…

— Ok…sinon, je sens que tu hésites à te confier…

— Anna Jik. On raconte que c’est en majorité des hommes qui sont des pires créatures. Sauf que les femmes sont pareil. On en parle peu, c’est tabou…

— Raconte.

— J’étais dans une boite de nuit, après avoir suivis deux connaissances du lycée. Assez vite, je me suis éloigné boire un peu au bar et fumer dehors. J’ai senti rapidement, une présence féminine. Une âgée d’une cinquante année…

— Une cougar quoi !

— Ouai…elle voulait coucher, j’était puceau et j’avais trop bu. J’ai essayé de résister, on était rapidement au toilette. Ensuite, on s’est revu car elle m’a forcé à garder son numéro. Elle me promettait de l’argent, un toit, à manger en échange de lui faire plaisir. Ma mère me disait d’accepter, tu sais, l’argent après tout…Cette mascarade a fini, il y a trois ans.

— Comment tu as pu partir ?

— Tu vas rire mais un peu comme pour toi.

— Tu l’as tué ?!

— Non ! Elle fumer comme un pompier, buvait beaucoup et elle a une crise cardiaque pendant qu’on coucher. J’ai pris peur, fuit avec ce que j’avais, quelques billets pour me terrer ici. Elle était de Narbonne.

— La police ne t’a pas chercher ?

— Non ! Heureusement ! Enfin, je crois pas.

— Merde ! Et quand tu parles d’emprise c’était comment ?

— L’argent, les cadeaux, les compliments, l’amour maternel. Elle savait mon mal être….

— Et bé ! Je ne sais plus quoi dire !

— J’en ai marre d’être ici dans ce taudis qui m’appartient pas…je veux prendre l’air, voir la mer ! Tu sais quoi ?

— Non…

— Un séjour à la mer ? Tu en penses quoi ? Avec toi, la famille même Guillaume et ton amie peuvent venir !

— Pourquoi pas ! Faut d’abord que…je me reprenne en main ! Je fais beaucoup de cauchemar encore…Mais avant, ça te dit de courser les chèvres ?

— Encore ?

— Ouai !

— Alors banco !

On éteint nos joints pour marcher en direction du terrain du voisin qui habite à dix minutes en voiture. Il sait qu’on fait ça pour s’amuser. Une fois notre jeu, on rentre se doucher et boire un peu en jouant aux cartes.

Une nouvelle étape a était franchis et un poids se libère doucement…

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